— Est-ce que cela vous dirait de nous accompagner, mon oncle ? demanda Pilar un soir. Vous savez que nous risquons d’être absents au moins trois ou quatre jours, peut-être plus.
— Non, ma petite fille. Je te remercie. Rosario et moi avions souvent dit que
nous irions voir son village un jour mais, tu comprends, maintenant qu’elle n’est plus de ce monde, je n’ai pas le courage d’aller le découvrir sans elle. Ne vous inquiétez pas pour moi, mes enfants. Je sais faire la soupe, je ne mourrai pas de faim !
Une enveloppe à l’en-tête officielle de la congrégation arriva dans les premiers jours de mai : les sœurs se feraient un plaisir de les accueillir à La Mercè où, justement, deux naissances non désirées étaient attendues vers la fin du mois. Les filles-mères concernées avaient déjà signé l
