Merci à Annie et à François
pour l’aide qu’ils m’ont apportée
Au Havre, si l’on pousse la promenade jusqu’au bout de la digue du sémaphore, on découvre, face à l’entrée du port, une stèle en cuivre, noircie par les embruns, sur laquelle on peut lire : Cette stèle a été érigée pour rappeler que Le Havre fut le principal port de débarquement, puis de rapatriement des armées américaines de libération : entre septembre 1944 et août 1946, 3 675 000 Américains sont passés par ce port.
En mars 1945, Henri Poirier, commissaire de police méthodique et pugnace enquêtait sur une série d’agressions perpétrées au Havre à l’encontre de jeunes et jolies femmes. C’est à cette occasion qu’il entendit parler pour la première fois du GI Tony Cascarino, un grand escogriffe sorti des bas-fonds de Chicago pour venir libérer la France. La fiche d’informations le concernant était libellée ainsi : Cascarino Tony : sergent à la deuxième section de combat du 89th US Infantry Division basée au camp Herbert Tareyton au Havre, domicilié à Chicago, est né à Étretat d’une mère française et d’un père américain ayant servi en France pendant la Première Guerre mondiale. Ce soldat bénéficie de remarquables états de service aux armées, mais dans la vie civile, Cascarino surnommé Tony la gâchette a été condamné à plusieurs reprises pour gangstérisme par le procureur de l’état du Michigan.