Chapitre 5

2278 Words
Youma Aissata Barro Qu'est-ce que l'on ressent quand tout le monde compte sur nous ? Un gros fardeau oui. Ma mère compte sur moi et mon père aussi. À chaque fois que je suis avec mon père il ne fait que de me parler de dieu des mères en islam. Il me veut parfait et j'espère juste que je ne vais pas le décevoir. Ma mère elle , je veux réussir rien que pour elle. Je me sens mal quand je vois mes frères et soeurs lui mener la vie difficile et pourtant elle mérite pas cela. Je sais qu'ils ne sont pas mauvais, les garçons ils veulent prouver je ne sais quoi jusqu'à débordement et les filles je pense qu'on n'est tous passé par là. De toute façon mon père prépare quelques chose pour elles et je sens d'ici qu'elles ne vont pas aimer. Je venais de terminer mon premier cours et je me suis dirigé vers le cafétéria. C'est à cette heure que je prenais mon petit déjeuner car à 12h le lieu grouillait de monde. Après avoir fini j'ai décidé de faire un tour dans le bureau de mon père. Je salue le secrétaire avant de toquer à la porte. Un "bismillah" me signale que je pouvais entrer. - bonjour Papa. - Youma a djipima ? ( tu es descendu) - j'ai intercalé je retourne en classe à 11h - d'accord et les cours ça va? - parfois l'arabe est trop dur mais bon je m'y fais. - faut surtout pas lâcher ma fille. Continue à Faire des efforts tout ira bien. Même si je voulais abandonner je ne pourrais pas. C'est comme s'il voulait compenser quelques choses avec moi, comme si c'était à moi de combler le vide que mes frères et soeurs avaient laissés. En parlant de mes frères c'est comme s'ils n'étaient jamais passé par là, dans cet école. C'est depuis qu'ils ont eus le baccalauréat qu'ils sont devenu ainsi. Ils font tout sauf emmener une fille à la maison. Je me rappelle il y'a un temps ils voulaient déménager dans les chambres qui étaient en bas. On savait tous que ce n'était pas là un moyen d'éviter les escaliers mais plutôt de pouvoir entrer et sortir à leur guise. C'est mon père qui leur a dit de retourner en haut. Qu'importe comment ils sont, ils ont bons cœurs. Alioune depuis toujours me défends même contre Tidiane et pourtant ils sont inséparables eux deux. Ce qui me fait mal c'est ce qu'ils font à maman. C'est évident qu'ils aiment maman mais parfois ils l'exposent trop. Des fois il arrive que mon père se prend la tête avec ma mère à cause d'eux et je crois que c'est ce qui se passe là en ce moment. Ces deux là qui ne se quittaient jamais, ces deux là qui n'avaient jamais honte de montrer qu'ils s'aimaient. Ces deux là qui remplissaient la maison de bonne humeur, de fous rires. Ces deux là qui me donnent envie de me marier. Ils ont bien changé durant ces dernières semaines. Papa quitte son bureau tardivement et dès qu'il rentre il ne ressort qu'à l'heure du dîner. Ma mère elle , passe beaucoup de temps dans ma chambre. Parfois elle tarde pour aller dodo parfois elle y va trop tôt. J'ai peur que l'attitude des jumeaux changent le cour de notre histoire. Je ne veux simplement pas voir les personnes qui sont les plus chères de ma vie être en froid. Il va falloir y remédier. C'est le bruit de la porte qui m'a fait sortir de mes pensées. Mon père lui dis d'entrer. Voyant que c'était sûrement un rendez vous , je me suis levé. - je vais dans la bibliothèque... Dis-je en me levant. L'homme qui venait d'entrer n'arrêtait pas de me fixer. Je me couvre encore plus avec le voile pour ainsi lui inciter d'arrêter mais non il me fixait toujours. - asseyez vous monsieur Sarr. D'accord Youma à plus donc. Il détourna le regard pour cette fois regarder vers mon père. Je sortis en refermant la porte. Avant 11h on nous a dit que le prof n'allait pas venir alors j'ai décidé de rentrer. Vu que mon père ne partait pas à cette heure j'étais obligé de prendre un taxi. L'école était à quelques mètres de la route. J'attendais toujours un taxi quand une voiture s'arrêta devant moi. Au volant je reconnu l'homme qui était dans le bureau de mon père. - je vous dépose? - heu non ce n'est pas grave. - non venez s'il vous plait j'insiste. - monsieur moi aussi j'insiste et je vous dis que c'est pas grave je vais prendre un taxi. - vous êtes la fille de monsieur Barro Non? Moi je suis un nouveau prof. Un nouveau prof en pleine année ? - désolé mais n'insistez pas. Vous ferez mieux de démarrer vous risquez de créer Un bouchon. Voyant que je comptais pas entrer dans sa voiture, il a démarré. Moi dans une voiture avec un homme ? Que dieu m'en préserve. Je me suis vite engouffré dans un taxi. Et en y pensant dans un taxi aussi je suis seule avec un homme non ? Mais de toute façon c'est pas la même chose je paie le taxi alors que lui non. Je faisais un monologue dans ma tête jusqu'à la maison. Je n'ai vu que la voiture de maman qui était garée. Je l'ai trouvé dans la cuisine entrain de cuisiner. - bonjour maman ! Tu n'es pas allé au travail aujourd'hui ? - non je laisse mon assistant faire ses preuves. Et toi il ne fait pas tôt pour que tu rentre ? - le prof ne venait pas donc je suis rentrée. - ton père t'a déposé ? - non j'ai pris un taxi. Je me change et je viens continuer le repas. Pas d'objection. Rayhan Hanne Youma a pris la relève. Je la regardais travailler et ce qui me trotte l'esprit c'est pourquoi tout mes enfants ne sont pas comme elle. Je ne sais même pas comment décrire son comportement. - maman ? M'appela Youma - oui ? - qu'es ce qui ce passe ici ? Toi et papa il y'a quoi ? Je savais qu'elle allait le remarquer et c'est ma fille aînée elle a droit de savoir. Alors je l'ai raconté ce que les garçons avaient faites et les conséquences. - durant les vacances de pâques mon père devrait penser à leur donner un travail comme ça ils ne risquent pas de s'ennuyer pour penser à autre chose. - mais oui tu as raison je vais en parler avec Hakim. - et s'il vous plait on n'a besoin de Hakim et de rayhan. - t'en fais pas cava. Dans la soirée quand Hakim est revenu j'ai pris le soin de lui préparer un bon dîner avant de m'excuser et de lui parler de ce que Youma m'avait dit. Et il trouve l'idée parfait. _____ Les trois enfants de khadija, Rayhan, Hakim et Rokhaya étaient venu à la maison ainsi que ramatoulaye la fille de mon frère. Chaque mois les enfants faisaient des rencontres comme ça. Les personnes qui sortaient du lot ce sont mes deux filles. Toutes les autres filles étaient voilées. Oumou et khadija n'avaient pas des mèches, elles savent que Hakim n'aime pas , elles ce sont contentées de faire un "raye mou liss" avec leurs longs cheveux. Je sais que tôt ou tard elles vont porter le voile. Hakim attend juste cette fin d'année. Narrateur externe Les enfants s'amusaient, discutaient tous ensemble. Les jumeaux comme toujours faisaient leur numéro et les jumelles jouaient a la plus belle. Ramatoulaye la fille de Hassan qui est sud africaine de part sa mère se démarque des autres filles. Elle ne portait pas le voile mais avait déjà l'éducation d'une jeune fille m*******e. Youma et Rokhaya étaient dans la cuisine, c'étaient à elle de cuisiner. Assis nos loin d'eux Hakim ne les quittait pas des yeux. Il n'a pas raté ce moment où Hakim son homonyme s'est levé pour faire ses ablutions car il était l'heure de la prière de tisbar. Il était ému par cet acte. Ses fils priaient oui mais ils ne faisaient pas comme Hakim junior qui priait à chaque fois à la mosquée. Il a vu son homonyme convaincre ses fils et quel bonheur a t-il ressentit quand il les a vu faire leurs ablutions. Il aurait aimé que ce Hakim soit son fils. Mais hélas ! Les enfants ont passés une merveilleuse journée comme à chaque fois qu'ils se retrouvaient. Ils forment une famille soudée et aimante. Le couple était au lit depuis un moment quand Hakim prit la parole. - tu as vu Hakim junior ? À l'heure de la prière il c'est levé avant personne pour faire ses ablutions. J'aurais aimé que les garçons soient comme lui. Il parlait mais Rayhan n'écoutait pas. Il ne savait pas qu'il était entrain de faire du tort à sa femme. Comment peut-il dire ouvertement qu'il veut que ses enfants soient comme d'autres ? Comment peut-on dire a une mère qu'elle a mal éduqué ses enfants ? Hakim parlait parlait et ne se rendait pas compte que celle-ci était entrain de pleurer, elle pleure pour les mots que prononce Hakim avec toute innocence, elle pleure car elle aussi pensait qu'elle avait échoué. Le cœur gros, Rayhan c'est tourné de l'autre côté pour ainsi pleurer en étouffant ces sanglots. Deux jours plus tard, Hakim est parti à Matam. Rayhan essayait tant bien que mal de gérer la maison. Le matin elle déposait d'abord Youma puis les jumelles avant d'aller au bureau. Et là-bas aussi c'était un boulot en plein temps. Une seule femme à la tête d'un entreprise ce n'est pas facile, beaucoup de choses nous rappellent qu'on est une femme au milieu de ces hommes. Cette journée elle est revenue à la maison fatiguée, elle avait de la fièvre et une envie constant de dormir. Une fois à la maison elle c'est mise au lit. Le soir les garçons ne voyant pas leur mère sont allés dans la chambre de celle-ci. Ils la trouvèrent endormis une couverture épaisse posé sur elle. - maman ? Tu dors?...demande Tidiane. - bien-sûr qu'elle dort petit con.... Répondit Alioune. - elle a de la fièvre je crois. On la réveille ? - non allons plutôt chercher des médocs pour elle. - appelle Youma elle doit sûrement en avoir. Alioune est sorti pour appeler Youma. Cette dernière n'avait pas de médicaments mais elle c'est empressé d'aller à la pharmacie. Toute la soirée ils étaient au chevet de leur mère qui quand elle a commencé à se sentir mieux les a dit d'aller se reposer. Le lendemain elle n'est pas allée au bureau. Comment pourrait-elle elle ne pouvait même pas se tenir debout. Elle se disait que fallait qu'elle partes à l'hôpital mais elle n'en avait pas la force. Quand Hakim appelait elle se retenait de dire qu'elle était malade. Le week-end elle allait un peu mieux mais restait toujours au lit. Les garçons avaient décidé d'aller à la plage avec leur ami. Tidiane était dans l'eau entrain de faire la planche à une fille quand quelqu'un le bouscule. Elle c'est retourné et s'est retrouvé en face de khadija. - que fais tu là ? Demande Tidiane. Sans attendre qu'elle réponde elle déposa la fille pour empoigner sa sœur. - où est oumou ? - elle est là-bas... Toujours sa sœur en main il se dirige vers oumou. Elles étaient venues avec leurs amies. Tous les quatre ils sont rentrés. Tidiane n'arrêtait pas de leur faire des menaces. Il les a même giflé. Faut croire que qu'importe la manière dont il se comporte avec les filles , il n'accepte pas que ses soeurs jouent les dévergondées. Chacun des jumeaux tenait l'une des filles. Dès qu'ils sont entrés une autre personne est entrée. Quel choc quand ils se sont retournés pour se mettre en face de leur père. - mais qu'est-ce qui ce passe ici ? Oumou khadija c'est quoi cet accoutrement ? Demande un Hakim énervé. - je les ai trouvé à la plage comme ça... Dit Tidiane Les filles tremblaient en voyant leur père s'avançait vers elles. Mais fausse alerte il a posait la valise qu'il avait à la main pour monter dans sa chambre. Il retrouve Rayhan couché dans le noir, elle ouvre la fenêtre puis se mit devant elle. - lève toi Rayhan. Mais d'où tu dors et tu laisse tes enfants aller à la plage ? Mais Rayhan c'est quoi ton problème? Quelle genre de mère es-tu? Tu ne mérite même pas d'être une mère. Tu dors comme une marmotte alors que dehors tes enfants font n'importe quoi. Il continuait de parler sans se rendre compte que sa femme était malade. Rayhan mit toute ses forces en évidence pour pouvoir se lever. - Cheikh Hakim Barro va te faire foutre OK?toi tu étais où dis moi ? Si je suis une femme indigne alors honte à toi de m'avoir épouser. Toi tu es quel genre de père de préférer l'enfant des autres ? Si mes enfants sont mauvais c'est parce-que c'est moi qui suis mauvaise. Et si tu veux avoir de bons enfants qui mérite bien le nom de Barro alors tu n'as qu'à aller épouser une autre femme peut-être que elle , elle pourra te donner des enfants pas comme les miens qui sait peut-être ce ne sont pas tes enfants. Comment un homme si parfait pourrait avoir des enfants comme ça? Répugnée par le visage de son mari elle décide de sortir de la chambre Elle avait des vertiges et ses jambes ne portaient pas le poids de son corps. Hakim qui voulait savoir pourquoi sa femme lui parlait ainsi, la suivait. Rayhan qui était arrivé au niveau des escaliers avait une vision double et dès qu'elle a levé son pied gauche elle perdit l'équilibre et dégringole pour se retrouver par terre.
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