Chapitre 4

2657 Words
Mon oncle m'a appelé pour me dire que mon père était déjà admis à l'hôpital et l'ami de Malick s'occupait de tout. Malick lui au moins il se préoccupait de ses semblables mais celui qui me servait de mari! De toutes façons s'il continuait sur ce lancé j'allais prendre des mesures. Je ne serai pas cette cruche à qui son mari préfère le travail qu'être avec sa famille. Ce dimanche je l'ai réveillé vers 09h pour un petit déjeuner en famille. J'ai dressé la table qui était dehors. Qu'y a-t-il de plus agréable qu'un petit déjeuner au soleil avec sa famille ? - après on sort papa ? Questionna Abou. - heu maman a dit que personne ne sort aujourd'hui. On va aider maman à préparer le repas. Non je rêve. C'est bianchi qui dit qu'il va m'aider à cuisiner ? - tu sais cuisiner au moins bianchi ? - heu je vais essayer. - non cava occupe toi du ménage ça ira. - moi faire le ménage ? Non mais... - OK fais rien passe ta journée à regarder la télé moi je m'occupe de tout . - fallait pas dire à Bintou de partir. - elle passe toute la semaine à travailler faut bien qu'elle voit sa famille. - trouve en une autre. - que je la renvoie ? - non qu'on ai deux domestiques et l'une d'elle parte chaque week-end sur deux celle qui reste s'occupe des enfants et nous on en profite. - hey occupe toi toi même de tes enfants ish tu aime trop la facilité. Bon tu fais la vaisselle moi je vais au marché. - tu prépare quoi ? - sais pas. Ne laisse pas lekhou marcher au bord de la piscine. Je me suis changé et suis allé au marché. À mon retour j'ai trouvé que le ménage avait été déjà fait. Abou et son père se sont dressé devant moi fiers de ce qu'ils ont fait. - heu c'est qui celui qui a fait le ménage ? - c'est moi. Je vois Mariama sortir de la cuisine. C'était très beau pour être vrai. - tu aurai pu dire que c'était nous... Dit bianchi d'un air de reproche. Je les contourne pour prendre Mariama dans mes bras. - ma chérie pourquoi tu t'es fatigué à faire le ménage ? - j'ai trouvé les deux beaux gosses entrain d'essayer de faire le ménage bon vu qu'ils ne savaient pas comment s'y prendre j'ai décidé de le faire. Et puis je ne pouvais laisser les hommes de ma vie faire le ménage. - chip les peuls là trop wané. Comment tu vas ? - bien. J'ai appris pour ton père il va mieux - oui oui alhamdoulilah. J'ai posé mes courses dans la cuisine puis on s'est installé dehors. - ça fait un bail poulo comment vont les affaires ? - bien. - non quand tu me réponds " bien " c'est que ça ne va pas bien du tout. - arrête de me regarder comme ça Mously. - dis-moi ho je veux savoir ce qui va pas . - je me sens seule. - trouve toi un petit ami. - j'en veux pas. C'est plutôt mon ex mari qui me manque. - ha voilà tu dis tout. Tu l'appelle et tu lui dit de qu'il te manque. - petite folle tu pense que c'est aussi facile ? - mais c'est très facile. Quand on ressent quelque chose on le fait sortir - il sait déjà ce que je ressens. - la répétition est pédagogique. Non mais Mariama tu as été longtemps mariée avec lui c'est normale que tu ai toujours des sentiments pour lui. Qu'attend tu pour lui parler. - il est au mali je te rappelle. - on s'en fout. Tu as de l'argent achète toi un billet d'avion ou de train c'est plus économique et va le voir. - tu comprend rien. - explique moi. - je ne pensais qu'au travail à l'époque. Lui il gérait une grosse boite mais trouvait toujours le temps pour moi. Moi j'aimais mon travail la décoration a toujours été ma vie. Mais malheureusement j'ai pas pu faire la part des choses. J'avais toujours beaucoup de boulots et j'ai commencé par délaisser mon mari. Au début il essayait de me comprendre et m'a donné plusieurs chances que je n'ai pas su tenir. il faisait des efforts mais il en a eu marre et a tout fait valser. Le pire est que moi à l'époque j'étais d'accord avec la séparation mais maintenant je regrette tellement et il me manque. - si tu allais lui dire tout ce que tu m'as dit? - il ne va jamais me croire. - si tu utilise les mêmes mots, le même regard et la sincérité que tu as fait avec moi il va te comprendre. - j'ai peur de me faire rembarrer. - ha ma chérie tu sais que si tu veux le récupérer tu vas te faire rembarrer plusieurs fois. Parfois tu aura l'impression que tu te humilie mais il restera pas éternellement insensible. Elle me lance le plus petit sourire qui existe sur terre. - ça ira. Mais pourquoi tu en parle pas avec bianchi ? il peut parler avec lui. - mais non t'inquiète pas. Ça ne concerne que nous deux je vais régler ça comme une grande fille. - j'en doute que tu le règle toi RK. - OK ça suffit. Tu n'a pas le déjeuner à préparer toi ? - ha oui tu as raison. Toi tu passe la journée ici n'est-ce-pas ? Pas d'objection. - j'ai rien dis-moi. Je vais papoter avec Bianchi un peu. J'étais vraiment triste pour elle. Quand je pense que mon mari est exactement entrain de faire ce qu'elle avait fait dans le passé. Je verrai avec bianchi ce qu'il peut faire pour elle. Moi quand je côtoie quelqu'un qui déprime moi aussi je déprime. Après le déjeuner monsieur s'est occupé du thé. C'est tout ce qu'il savait faire lui. Mariama est resté jusqu'à la soirée et j'ai dit à bianchi de la raccompagner. - qu'est-ce-qui cloche avec elle ? Demande bianchi à son retour. - d'où vient la question ? - bah elle n'a pas l'air d'aller bien. Je connais Mariama elle est comme toi bavarde. - son mari le manque. - son ex mari. - c'est quoi la différence ? Tu peux pas recoller les morceaux ? - quand j'ai appris le divorce j'ai voulu recoller les morceaux mais elle m'a dit que c'était mieux ainsi. - tu connais les femmes bianchi. Ton ami il l'aime toujours ? - tu sais Mohamed parle rarement de ses sentiments. - je vois pourquoi vous êtes amis. - tu veux dire que moi je parle rarement de mes sentiments ? - j'ai rien dis moi. Bon tu vas parler avec lui ou pas ? - OK je vais parler avec lui. - mais discrètement OK. - suis un homme intelligent ma chérie je vais m'y prendre avec tact t'inquiète pas. - merci bébé. - Mously j'ai un bébé non deux je ne peux plus être un bébé. - quand tu tète mes seins tu ne vas pas dire ça. - en parlant de téter j'ai comme une envie de glisser avec toi sous les draps. - hum fais toi plaisir... Répondis-je en enlevant ma chemise qui laisse échapper mes seins. Rapidement il enlève sa chemise et se jette sur moi comme un loup affamé. (...) Mon père a subi son opération et tout s'est bien passé. Cette fois bianchi est parti le prendre à l'aéroport. Il est resté deux jours avec nous puis on l'a raccompagné jusqu'à Thiès. Bianchi avait fait ce qu'il avait promis mais ça n'a duré que quelques temps. Il ne venait plus déjeuner et semblait distant avec nous et gueulait sur tout le monde. Il avait des problèmes mais n'en parlait pas. J'ai essayé par tout les moyens j'ai même appelé Michelle pour lui demander s'il a parlé avec elle mais rien. Après avoir déposé les enfants à la maison j'ai pris un taxi direction l'entreprise. Ça lui fera du bien de lâcher prise. Je lance un salut à sa secrétaire mais elle se met devant moi comme pour m'empêcher d'entrer. - heu je peux savoir ce que vous faites ? - monsieur a dit qu'il ne va pas être dérangé. - OK mais moi suis madame. Lui il est monsieur et moi madame alors quand il dit qu'il ne veut pas être dérangé il ne parlait pas certainement de moi. Alors.... Elle s'est décalé lentement et m'a cédé le passage. - merci. J'ai ouvert la porte et ce que je voyais me laissait sans voix. Le bureau était dans un état catastrophique. Des papiers étaient ça et là. Je n'avait jamais vu un désordre pareil même quand je travaillais pour lui. Bianchi lui était couché sur le canapé ses mains sur la tête. - mon amour qu'est-ce-qui ce passe ? Il a enlevé ses mains et dès qu'il m'a vu il les a remis à leur place. - bianchi tu me réponds qui y a-t-il ? - laisse moi Mously j'ai besoin d'être seul là. - fais comme si j'étais pas là et raconte moi ce qui ce passe. En attendant qu'il ouvre la bouche je me suis mise à ramasser les papiers et j'avais l'impression que ça venait du service comptabilité. Je me suis alors permis de lire et apparemment il avait perdu beaucoup d'argent avec un contrat qu'ils ont signé avec des américains. - qui a signé le contrat bianchi ? - moi. - mais tu n'as pas tout lu? - j'ai tout lu mais apparemment celle qui traduisait a fait des erreurs problème de synonymes ont-ils dit. - et vous avez perdu combien ? - je ne peux même pas prononcer la somme tout ce que je peux te dire est que il nous reste presque plus rien dans les comptes de l'entreprise. - du Sénégal juste ou du mali aussi ? - juste le Sénégal. - et tu vas faire quoi? - je ne sais pas - c'est l'entreprise qui est en faillite mais toi tu ne l'es pas n'est-ce-pas ? - quoi ? Tu veux me quitter si c'est le cas ? - cava bien dans ta tête ? Je demande parce-que tu dois pas être idiot de mélanger tes revenus personnels avec ceux de l'entreprise. Alors demande un pré ou parle à ta mère. Non il a quoi dans la tête pour dire que je vais le quitter ? - j'ai pas l'intention de te quitter bianchi arrête tes conneries. - je sais excuse moi. Bon tu fais quoi ici ? Dit-il en se levant. - je voulais te faire sortir du bureau un peu que tu arrête un peu le boulot. - s'il te plaît n'en parle à personne. - non mais tu me prends pour qui bianchi ? Où tu me prend pour une commère qui raconte ce qui se passe dans sa famille ? Tu commence à me vexer bianchi. Ce n'est pas que tu as perdu ton argent que tu vas mettre ton dévolu sur moi. OK c'est dur mais ce n'est pas une raison de te comporter ainsi. Je rentre moi et j'espère que tu changera d'humeur quand tu rentrera je ne veux pas que les enfants te voient comme ça. Bianchi bathily Je ne sais pas ce qui m'arrive pour lui parler ainsi. Mais je me sentais tellement bête d'avoir été arnaqué par cette société américaine ou cette p**e qui n'a pas pu bien traduire. Ils nous ont volé plus de 100 millions sur les nouveaux cargaisons. On etait pas au bord du gouffre, car il nous restait de l'argent, mais d'ici deux ou trois mois on risque de tomber si je trouvais pas une solution. Mon compte personnel avait assez pour nous relever mais c'est pour l'avenir de mes enfants et je ne veux pas y toucher. J'ai décidé d'appeler ma mère elle allait peut-être m'aider. Elle répondit à la deuxième sonnerie. - maman. - bianchi comment tu vas ? - cava maman mais j'ai besoin de toi. - oui dis-moi. - maman j'ai vraiment besoin de toi. Je veux que tu m'aide que tu me prête de l'argent c'est pour l'entreprise si tu m'aide pas je risque de tout perdre. - OK respire et reprend à zéro j'ai rien compris. - je suis sur le point de perdre l'entreprise. - pour quelle raison. - j'ai perdu beaucoup d'argent. - beaucoup ? - tu peux même pas savoir. Je veux que tu me prête de l'argent. Je vais te le rendre maman. - OK je parle avec mon banquier et je te rappelle. - moi suis sérieuse maman - et moi aussi. - tu me vire l'argent s'il te plaît. - bianchi suis pas milliardaire donc tu me laisse voir mon banquier et vérifier mes comptes je te rappelle demain vu que la banque est fermé à cette heure. - maman j'en ai vraiment besoin.. - laisse moi jusqu'à demain bianchi et tu as fais quelle bêtise encore ? - maman à demain. J'étais vraiment sur le point d'exploser. J'aimerai rentrer mais Mously a dit qu'elle ne voulait pas que les enfants me voient ainsi'. Bof et depuis quand je l'écoute elle? J'ai pris mes affaires et suis sorti du bureau. Des que je sors ma secrétaire se lève. Dès qu'elle entendait le bruit de la porte elle se levait c'était devenu une habitude. - tu peux ranger mon bureau et rentrer. - oui monsieur. J'ai trainé un peu dans l'immeuble. C'est drôle il y'a des services où je peux dire que j'ai jamais posé les pieds et maintenant je suis entrain de tout redécouvrir sous un nouveau angle. les employés me regardaient comme si c'était une chose d'exceptionnelle et oui c'était exceptionnelle. Arrivé à la maison la première personne que je vois c'est hapsatou. Elle courrait vers moi en m'appelant " bianchi " mais pas clairement. - appelle moi papa. Toi tu t'appelle comment? - hatatou. - non tu t'appelle lekhou. Tu t'appelle comment ? - yehou Sa réponse m'a fait rire et en un moment j'ai oublié mes soucis. Mously ne m'a pas reparlé de ce qui s'est passé au bureau mais j'ai remarqué qu'elle n'avait pas toujours digéré. J'ai essayé de parler avec elle mais elle s'est braqué et faisait celle qui dormait j'ai donc laissé tomber. Le lendemain j'ai attendu l'appel de ma mère toute la matinée mais elle se faisait désirer. Vers 14h j'ai décidé de l'appeler. - maman tu devais me rappeler. - oui tu es juste impatient bianchi. - alors tu décide quoi ? - je te propose une chose. - quoi? - tu me vends 20% des parts de ton entreprise et tu aura assez d'argent. - quoi? Mais tu vas en faire quoi maman ? Tu peux juste pas me prêter l'argent. - non je préfère acheter des actions. C'est mieux que d'emprunter de l'argent non ? - ce que tu fais là c'est pas loyal. - je sais et mon offre termine à 16h alors réfléchis bien. - OK OK j'accepte. Je m'occuperai des papiers envoie-moi l'argent. - ça ne marche pas comme ça chéri. Je vais venir moi-même. - je peux te faxer les documents à signer - non ma signature ne va pas être faxer j'ai dit je vais venir et on va régler ça comme un vendeur et un acheteur. - OK comme tu veux - à bientôt alors. Je t'aime. - moi aussi. J'ai juste accepté parce-que je savais qu'elle voulait juste jouer avec moi et qu'elle allait me les rendre. J'ai repris l'espoir après l'appel et la voir même allait changer un peu mes routines et les enfants seront heureux de la voir. Celle à qui ça sera plus bénéfique c'était sûrement Mously. Quand ma mère était à la maison elle était constamment de bonne humeur.
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