Les Triplés du Milliardaire S'emparent de New York

Chapitre Trois

       Silas a soupiré en prenant place dans sa loge réservée. Au moins ici, il n'avait plus à s'inquiéter des gens qui l'importunaient. Peu importe où il allait, les gens l'accostaient espérant gagner un allié ou un patron puissant. C'était encore pire parmi cette foule. 

           Ce soir, c'était le Concours de Musique de Tous les Arrondissements. Cela a commencé comme une compétition amicale et caritative pour que les écoles publiques et privées montrent leurs musiciens les plus talentueux. Il y avait des trophées ainsi qu'un prix en espèces pour l'école gagnante sous la forme d'une bourse pour le programme de musique de l'école.

           Au fil des ans, cela est devenu plus élitiste. Moins d'écoles participaient maintenant et celles qui le faisaient étaient principalement des écoles privées et des écoles à charte. La bourse était toujours offerte, mais maintenant le prix principal était le droit de se vanter ainsi qu'une avancée automatique au Festival de Musique de Toute la Ville le printemps suivant. 

           Comme tout homme d'affaires, Silas était toujours prudent pour équilibrer ses dons et ses activités caritatives avec ses intérêts commerciaux. C'était l'une des raisons pour lesquelles il avait accepté la demande du Directeur Weston de sponsoriser la nouvelle aile de l'hôpital. C'était aussi la raison pour laquelle il était ici. Il ne manquait jamais de compétition musicale ou de récital notable qui avait lieu tout au long de l'année. Sa présence continue à de tels événements lui attirait naturellement beaucoup d'attention. 

           Sans surprise, beaucoup de gens encourageaient leurs enfants à participer espérant l'impressionner et de lui obtenir des faveurs avant de lui présenter des propositions commerciales. Silas ne pouvait certainement pas critiquer leur ingéniosité, mais ce n'était pas la raison pour laquelle il était ici. Il venait à ces événements pour se détendre, se souvenir, et peut-être, juste peut-être, trouver quelqu'un.

      "Quelque chose ne va pas ?" A demandé Thomas, prêt à l'aider s'il avait besoin de quoi que ce soit. Bien qu'ils soient amis, ils étaient aussi employeur et employé. "Cette gamine de l'autre jour a dû vraiment te déstabiliser."

           Silas a grogné, son esprit revenant à la fille étrange et courageuse de l'hôpital pour enfants. Il était indéniable qu'elle lui venait souvent à l'esprit aux moments les plus inattendus. Elle était effrontée et sans peur, pleine de fierté et pas du tout timide pour dire ce qu'elle pensait même à un parfait inconnu. 

           Mais c'étaient ses yeux verts qui ne lui laissaient tout simplement pas de repos. Ils l'attiraient, pratiquement exigeant qu'il se souvienne de quelque chose d'important. Si seulement le Directeur n'était pas revenu quand il l'a fait, Silas avait l'impression que s'il avait eu un peu plus de temps, son esprit aurait enfin déchiffré ce sentiment étrange qui lui faisait dresser les cheveux sur la tête. Même maintenant, ses pensées flottaient au-dessus d'un précipice qu'il n'osait franchir.

      "Ce n'est rien", a fini par dire Silas. "Profitons simplement de la nuit."

      "Ça me va", a acquiescé Thomas mais n'a pas pu s'empêcher de donner à son ami un regard inquiet.

           À presque trente ans, Silas Prescott jouissait de plus de succès et de privilèges que la plupart des gens du double de son âge ne pouvaient espérer. Mais cela ne lui apportait pas de joie. L'argent et le pouvoir n'étaient pas les choses que Silas chérissait ou convoitait. Ce que Silas voulait ce dont il avait besoin, ce qu'il n'avait jamais exprimé tout haut, c'était une famille : une femme et des enfants.

      Depuis le lycée, Silas avait été courtisé par de nombreuses filles et femmes. Il en avait rejeté certaines sans ménagement, d'autres, il les avait entretenues sans jamais les prendre au sérieux. Aucune n'avait réussi à toucher son cœur, un cœur réservé à une seule et unique femme.

           Son nom était gravé de manière permanente dans l'âme de Silas et un nom qu'il n'avait jamais prononcé à voix haute. Thomas avait même peur de le mentionner lui-même. Malgré son obsession, l'objet de son désir restait caché et hors de sa portée.

           Heureusement, les lumières se sont assombries, les libérant de toute conversation supplémentaire alors que l'animateur a fait son apparition sur scène pour accueillir le public, "Bonjour mesdames et messieurs. Bienvenue à la quarante-huitième édition annuelle du Concours de Musique de Tous les Arrondissements. Nous avons plus d'une centaine de participants issus de trente écoles qui concourent cette année, notre plus grande édition jusqu'à présent. Alors, installons-nous et profitons ! Pour commencer, nous avons le Quatuor à cordes de Birch Wathen."

           La foule a applaudi poliment alors que trois jeunes garçons et une fille montaient sur scène pour prendre leur place. Il leur a fallu quelques minutes pour préparer leurs instruments et leurs feuilles de musique. Puis, ils ont commencé à jouer.

           Une fois leur performance terminée, la foule a applaudi poliment à nouveau et ils sont sortis pour rejoindre leur famille et leurs amis dans le public. Les techniciens de scène ont déplacé des chaises et des pupitres en préparation pour le prochain acte avant qu'il ne soit annoncé. Et ainsi la nuit a progressé. Certaines écoles étaient représentées par un seul musicien, d'autres par un groupe entier. Ce concours particulier n'imposait pas de limites à la participation, ce qui a conduit les écoles ayant plus de ressources à envoyer des groupes plus importants pour une présentation plus impressionnante.

           Silas observait d'un air impassible. Malgré son bilan de présence, il n'était pas un amateur des arts ni de la musique en particulier. Les musiciens sur scène étaient loin d'être des professionnels, il n'attendait donc pas grand-chose de leurs performances. Il était venu parce qu'une seule vision le poussait aussi, une vision et une croyance qu'il finirait par trouver ce qu'il cherchait.

           Sans surprise, Riverdale avait envoyé un orchestre entier pour livrer le moment culminant de la nuit. Malgré le fait que ce soit son alma mater, Silas n'était pas impressionné. Il ne ressentait rien de spécial de ces enfants qui étaient sans aucun doute les fils et les filles de ses propres camarades de classe.

      "Eh bien, je suppose que c'est fini", a soupiré Thomas. Après le dernier concurrent, il y aurait une brève pause avant l'annonce des gagnants, mais Silas ne restait jamais aussi longtemps. Il partait toujours tôt pour éviter les parents trop enthousiastes espérant que les performances de leurs enfants l'impressionnent.

      "Et maintenant, pour le dernier concurrent de la nuit, l'école publique Anna Silver, Mademoiselle Alexis Carter."

      "Sérieusement ?" Thomas s'est exclamé avec sarcasme."Pourquoi obligeraient-ils quelqu'un à suivre ça ?"

           La foule semblait d'accord, certains s'étaient déjà dirigés vers les portes en prévision de la pause lorsque l'annonce a été faite. Leur surprise n'a fait que grandir lorsqu'une jeune fille en simple robe noire à manches rayées a émergé de l'arrière-scène. Dans sa main, elle tenait une longue canne flexible qu'elle balayait d'avant en arrière devant elle en traversant la scène.

      "Allez, Lexi !"

      "Vas-y, Lexi ! Vas-y !"

           Des acclamations ont éclaté dans la foule alors que la jeune fille, fière malgré sa cécité, atteignait le centre de la scène où le piano l'attendait. Sa canne a heurté le banc et elle s'est inclinée légèrement en touchant le banc avant de s'asseoir. Avec une aisance acquise, elle a plié sa canne et l'a posée sur le piano où des partitions auraient normalement été, mais bien sûr, il n'y en avait pas.

           Sous le regard attentif du public, elle a passé ses doigts sur les touches, en tapotant une touche alors qu'elle ajustait son siège et se mettait à l'aise. Elle a pris une respiration puis a commencé à jouer.

           Dès que la fille est apparue sur scène, Silas et Thomas l'ont reconnue immédiatement. Thomas a regardé son ami, mais Silas était entièrement concentré sur la fille. Pourquoi était-elle ici ? Était-ce un signe ? Que signifiait cela ? Puis, elle a commencé à jouer.

           Le morceau était instantanément reconnaissable, Für Elise de Beethoven, même si l'on ne le connaissait pas par son nom. En réalité, cinq autres concurrents avaient également interprété ce morceau, mais c'était différent cette fois. Elle n'avait pas de partition, donc elle jouait uniquement de mémoire et plus que cela, elle ne jouait pas simplement le morceau tel qu'il avait été écrit à l'origine.

           La mélodie était là, mais elle ajoute ses propres ornements comportant de nouvelles octaves différentes, rendant la pièce plus complexe, personnelle et animée. Elle se balançait avec le rythme de sa musique, les yeux mi-clos, avec une expression sereine de pur amour et de joie pour la musique. La mélodie montait vers un incroyable crescendo, envoûtant ses auditeurs par son interprétation.

           Silas lui-même était au bord de son siège, captivé. Une seule fois, il avait entendu un jeu aussi magistral. C'était également joué par une jeune fille à l'aube de sa jeunesse. Ses cheveux étaient une abondante crinière de riches cheveux châtaignés et ses yeux étaient d'un vert clair et étincelant. La vision de son jeu passait dans son esprit, se chevauchant avec celle devant lui maintenant. La vision s'ajustait comme des reflets dans un miroir. À part le fait que la fille devant lui avait les cheveux raides, c'était une correspondance parfaite… Sauf si…

           Il a tressailli alors qu'une douleur soudaine l'assaillait. Non. Ce ne pouvait pas être. Pas ça… n'importe quoi sauf ça.

           Son jeu s'est naturellement atténué après son apogée. Lentement, la fille s'est redressée, se relaxant alors que la mélodie ralentissait. En retirant sa main gauche, elle a terminé avec la droite, tapotant doucement les mêmes notes signatures avec lesquelles elle avait commencé, les laissant suspendre dans l'air comme une question.

           Satisfaite, elle a pris sa canne et s'est avancée vers le bout du banc. Se levant, elle a fait une légère révérence devant le public avant d'étendre la canne et de tourner, quittant de la même manière qu'elle était entrée.

           Pendant plusieurs instants, la foule a regardé avec une admiration stupéfaite jusqu'à ce qu'un sifflement aigu et des acclamations se fassent entendre d'un coin sombre, "Ouais Lexi !"

      "Whoop ! Whoop ! Whoop !"

           La foule s'est agitée, se levant et applaudissant dans la seule ovation debout de la nuit. Sortant tranquillement de la scène, la fille ne s'est pas arrêtée, mais a affiché un large sourire.

      "Euh… Patron ? Silas ?"

      "Cette fille. Trouve-la et amène-la ici."

      "Comment ? Je veux dire, ce n'est pas comme si elle me reconnaissait."

      "Peu importe comment. Amène-la !" Silas a ordonné.

      "D'accord." Thomas s'est tourné et a quitté rapidement leur loge privée.

           Au moment où il est arrivé au hall d'entrée, au moins la moitié des concurrents et de leurs parents se mêlaient autour des rafraîchissements. Thomas n'était pas aussi reconnaissable que Silas et la foule rassemblée l'a ignoré alors qu'il se frayait un chemin à travers. Il a scruté le rassemblement, mais il était impossible de trouver une seule fille parmi tant de monde.

      "Hey Lexi !"

      "Par ici, sis !"

           Thomas s'est arrêté, ses yeux captivés par les voix. Dans un coin tranquille, il a vu une paire de jeunes garçons identiques jusqu'à leurs chaussures. Tous deux avaient des cheveux noirs et des yeux bleus, une combinaison rare. Tous deux portaient une chemise blanche simple, un pantalon noir et des tennis, même si c'était censé être une affaire de cravate noire. Leurs cheveux courts étaient un peu ébouriffés et tombaient dans leurs yeux, mais cela ne semblait pas les déranger.

           Thomas est resté figé, les garçons ressemblaient tellement à quelqu'un d'autre qu'il a pensé être pris dans un voyage dans le temps. Aussi stupéfait qu'il ait été, il a sorti son téléphone et a pris rapidement des photos du duo alors qu'une grande blonde à côté d'eux essayait de les garder calmes.

      "Vous êtes deux idiots !" A déclaré une nouvelle voix alors que la fille que Thomas avait été envoyé chercher rejoignait le groupe.

      "Tu nous as entendus applaudir ?" A demandé l'un des garçons.

      "Bien sûr que oui. Tout Brooklyn vous a entendus", a ri Alexis alors que le duo l'enveloppait dans un câlin. "Qu'en penses-tu, Tante Tracy ? J'ai bien joué ?"

      "Ma chérie, tu as joué comme ta mère", a dit la blonde. "Elle serait si fière ! C'est dommage qu'elle ait dû travailler tard ce soir-là."

      "Ça va. Je ne pense pas qu'elle apprécierait cette foule et tu sais ce qu'elle dit à propos de la musique… Ça ne met pas de la nourriture sur la table", a soupiré Alexis. 

           Sa tante a grimacé en répondant, "Elle n’a pas toujours été comme ça, tu sais… Est-ce la raison pour laquelle tu m'as juré de garder le secret sur où nous allions ce soir ?"

      "C'était l'idée de Mademoiselle Johnson de récolter de l'argent pour le programme de musique de l'école", a expliqué Alexis. "Maman n'accepterait jamais, c'est pourquoi Sean a falsifié sa signature sur le formulaire de permission."

      "Ce qui est aussi un secret", a déclaré l'un des garçons.

           “Je jure sur mon serment d’avocate de ne rien révéler de ce que mon client me dit en toute confiance", a dit Tracy, "mais si ta mère découvre cela, elle va me tuer."

      "Alors, assurons-nous qu'elle ne l’apprenne pas", Alexis a tendu son petit doigt. Les deux garçons et leur tante ont enroulé leurs petits doigts autour du sien. "Nous ne parlerons jamais de cette nuit… jamais."

      "Promesse de petit doigt", ont déclaré les autres. 

      "Vous avez faim ?" A demandé Tracy.

      "Pas pour quoi que ce soit ici", Alexis a secoué la tête. "Nous devrions nous déplacer de cet endroit avant tout le monde. C'est déjà assez difficile sans la foule."

      "D'accord, allons-y", a acquiescé Tracy.

           Chaque garçon a accroché un de ses bras. Depuis qu'ils pouvaient se souvenir, ils avaient toujours fait cela et toujours dans le même ordre : Sean à sa gauche et Theo à sa droite. Au milieu, Alexis ne pouvait pas utiliser sa canne, mais elle n'en avait pas besoin. Elle savait que ses frères ne laisseraient rien lui arriver. Avec leur tante à leur suite, ils sont retournés à l'auditorium sans se douter de l'observateur prenant des photos.

           Thomas est retourné vers son ami qui l'attendait anxieusement. Silas a failli sauter de son siège et a demandé, "Où est-elle ?"

           Secouant la tête, Thomas a répondu, "Il y avait des personnes qui l'attendaient. Je n'ai pas pu l'emporter discrètement."

      "Des personnes qui attendaient… Qui ?"

      "Ses frères et sa tante, je pense."

      "Tante ? Pas sa mère ?"

      "Non. J'ai pris des photos."

           Thomas a sorti son téléphone et a fait défiler la première image avant de la remettre. En voyant les deux garçons, Silas a retenu son souffle. Cheveux noirs, yeux bleus, même la pente de leurs nez et l'angle de leurs mâchoires ressemblaient aux siens. La ressemblance était plus qu’étrange, c’était troublant. Il ne pouvait nier leur parenté. Il n’avait pas besoin d’un test ADN pour le prouver, personne ne le ferait jamais.

      "Le directeur a dit qu'ils étaient des triplés, et la fille a dit qu'elle avait dix ans", a dit Thomas. Il n'était pas expert, mais c’est certain, des triplés n'étaient pas un événement quotidien, surtout avec des garçons jumeaux identiques et une sœur fraternelle. 

           Silas a feuilleté les photos en regardant les garçons accueillir leur sœur en l'enveloppant dans un double câlin qui ressemblait plus à un regroupement. Il était évident qu'il y avait des liens très forts entre eux. Son regard s'est posé finalement sur la blonde qui était à proximité.

      "Qui est-ce ?"

      "C'est leur tante", a dit Thomas. "Du moins, ils l'appelaient Tante Tracy."

      "Tracy", Silas a répété. Il s'est creusé la tête pour essayer de se souvenir de ses camarades de classe.

      "Je pense qu’elle est avocate, en fait."

      "Avocate ?"

      "Oui, elle a mentionné son serment de ne jamais révéler les secrets de ses clients", a dit Thomas, "je pense qu’elle disait vrai."

      "Avocate…Tracy…" A murmuré Silas. Quelque chose à ce sujet lui semblait familier, mais son esprit avait subi trop de chocs pour faire le lien.

           Les lumières se sont assombries et l'animateur de la soirée est apparu sur scène alors que les derniers retardataires prenaient place dans leurs sièges. Tapotant sur son micro, l’annonceur a annoncé, "Et maintenant, nous sommes arrivés au moment que vous attendiez tous. La troisième place revient à…"

           Silas n’écoutait plus. Son attention était sur les photos que Thomas avait prises. Il ne pouvait pas s'empêcher de les regarder. Comment ? Comment cela pouvait être ? À moins que… Non… C'était impossible.

      "Et le grand prix de ce soir revient à la Riverdale Pep Band !"

           Silas a levé les yeux à la mention de son alma mater. Son esprit était engourdi, mais même lui savait que l'annonce était erronée. Comment pouvaient-ils avoir gagné contre le jeu superbe d'Alexis ? Il n’était pas le seul à être confus, comme en témoignaient les applaudissements sporadiques.

      "En quoi le fait d'attirer le plus grand nombre de personnes constitue une victoire ?" A murmuré Thomas. Ils n’étaient pas les seuls à être insatisfaits.

* * *

      "Boo ! Boo !"

      "Je demande un recomptage !"

      "Oui ! Que quelqu’un tire sur les juges !"

      "Sont-ils sourds ou juste idiots ?"

      "Yo ! Les juges ont été soudoyés !"

      "Boo !"

      "Sean, Theo", Tracy a essayé de les faire taire. "Allez, vous deux, venez ici."

      "Mais tante, c'est n'importe quoi !" A insisté Theo. "Lexi était clairement la meilleure. N'est-ce pas, sœur ?"

      "C'est pas grave. On savait que c’était un long shot", Alexis a secoué la tête. "Allez, sortons d'ici avant la foule."

           Bien qu’insatisfaits, les garçons ont acquiescé néanmoins à leur sœur en l'aidant à sortir de son siège et à descendre le rang. Heureusement, ils avaient choisi des sièges au bout et près de la porte. Ils ont quitté l'auditorium alors qu'il éclatait en murmures et en potins. Personne ne pouvait nier qu’ils avaient assisté à quelque chose de magique et à un acte de favoritisme. Qu’ils le sachent ou non, le trio avait laissé une impression durable et lancé une enquête qui renverserait la direction de la compétition.

           Rien de tout cela n’avait d’importance pour le trio, mais une autre enquête aurait certainement de l’importance alors que Silas s'est tourné vers son ami, "Je veux tout savoir sur ces trois-là, et je le veux pour hier."