Cette fille a non seulement avorté du bébé de mon fils, mais en plus, elle l'a trompé. Avec un de ses propres cousins. Oui, je les ai vus de mes propres yeux. Ce jour-là, je voulais juste lui dire de s'éloigner de Yannick une bonne fois pour toutes. Et que vois-je ? Elle, dans la chambre, nue, avec lui. Les parents étaient sortis, bien sûr. Mais moi, je suis entrée. Et elle m'a vue. Je voulais qu'elle sache que je savais.
Je n'oublierai jamais cette image. Elle a brisé mon fils une première fois. Je ne la laisserai pas recommencer.
Alors, qu'on ne me parle plus de sentiments, de choix ou de liberté. Yannick épousera Sonia. Point final.
Depuis ce jour, je ne peux que la détester. Elle n'a pas seulement tué mon petit-fils, elle a aussi trahi mon fils en le trompant. Mais je n'ai jamais pu le prouver. Son cousin est mort quelques jours après... Et malgré tout ce que j'ai vu, je n'ai pas voulu salir sa mémoire.
Je sais que beaucoup de proches de Yannick me trouvent dure. Trop sévère, peut-être. Mais je m'en fiche. Jamais, au grand jamais, mon fils n'épousera cette traînée de Jasmine. Jamais. Et ce soir, Yannick rentre enfin. D'ici une semaine, tout sera réglé. Définitivement.
Je prends une douche rapide, puis je descends à la salle à manger. Mia-Rose et Sonia sont déjà à table. Je les aime bien, toutes les deux. Bien élevées, respectueuses, gentilles. Rien à voir avec celles qui traînent autour de mon fils.
- Yannick n'est toujours pas rentré ? demandé-je en m'installant.
- Non, pas encore, répond Sonia avec un sourire doux.
Elle est impatiente de le voir. Normal : ils doivent se marier dans une semaine.
Je commence à manger. Le sourire de Sonia ne faiblit pas.
- Sonia, tu as l'air bien joyeuse, remarque Mia-Rose.
- Il y a de quoi. Maman ne t'a rien dit ? répond-elle, tout excitée.
- Non, qu'est-ce qu'il y a ? demande Mia curieuse.
- Yannick se marie dans deux semaines, dis-je d'un ton neutre.
Elle reste bouche bée. J'imagine que la nouvelle est brutale, mais c'est le seul moyen d'en finir. Tous ses amis sont déjà mariés ou fiancés. Il est temps qu'il s'y mette, lui aussi.
- Est-ce qu'il est d'accord avec ça ? demande Mia, un peu hésitante.
- Il n'a pas le choix. Il va se marier, point final.
- Je suis tellement contente ! lance Sonia.
- Ne t'emballe pas trop vite, dis-je calmement. S'il refuse de t'épouser, il en épousera une autre. Ce qui est certain, c'est que ce ne sera jamais Jasmine.
- Mais... tu avais dit qu'il m'épouserait moi, proteste Sonia.
- Et je ne force personne, voyons. Je veux le bonheur de mon fils, pas d'un mariage imposé.
- Je croyais que tu étais de mon côté, mère Neslihan...
- Je suis du côté de Yannick. Toujours. Et s'il refuse de t'épouser, je te trouverai un autre homme. Ce n'est pas la fin du monde.
- Mais c'est lui que j'aime ! dit-elle, presque au bord des larmes.
- Arrête d'insister. La décision finale revient à Yannick.
Je vois bien dans ses yeux qu'elle est blessée, mais je n'ai pas le temps pour les caprices. Ce n'est pas elle que je veux satisfaire, c'est mon fils. Lui seul compte.
Une semaine plus tard
Point de vue de Yannick
Je viens d'atterrir. Khalis m'attend à l'aéroport pour me ramener. Je suis plutôt calme. Mes vacances m'ont fait du bien. J'ai enfin pu respirer un peu, réfléchir, remettre les choses à leur place. J'ai ignoré tous les appels de ma mère. J'avais besoin de silence. De paix. Et surtout, je ne voulais pas qu'elle me gâche ces quelques jours.
- Est-ce qu'on va chez ta mère ? me demande Khalis alors qu'on récupère les bagages.
- Non. On va à la nouvelle résidence, je réponds sans la moindre hésitation.
Je n'ai pas envie de la voir. Pas tout de suite. Je sais déjà ce qu'elle va dire. Ce qu'elle va tenter de m'imposer.
J’ai construit deux maisons. L’une est encore en chantier, l’autre est terminée depuis peu. C’est dans celle-là que j’avais prévu de vivre avec Jasmine, après notre mariage. Mais tous mes projets se sont écroulés.
Quand nous arrivons devant la maison, Khalis et moi descendons de la voiture. À peine ai-je posé le pied sur le sol que mon téléphone vibre dans ma poche. Jasmine. Elle veut savoir si je suis bien arrivé. Elle veut me voir.
Je lui propose de passer. Elle connaît déjà la maison, on y passait nos week-ends, à rêver du futur.
En attendant qu’elle arrive, Khalis et moi nous installons devant la télé.
— Alors, tu as trouvé une solution ? demande-t-il sans détour.
— Toujours pas. J’essaie juste de ne pas y penser… de vivre l’instant présent.
— Je comprends. Mais je suis allé la voir. Et bien sûr, elle m’a vu comme un ennemi.
— Je t’avais dit de ne pas y aller. Je t’ai expliqué ce qu’elle a fait à Mayah.
— Je sais, mais je devais t’aider. Tu es mon frère.
— Tu ne comprends pas. Elle s’en fiche que je sois son fils ou non ! Si elle voulait vraiment mon bonheur, elle ne m’aurait pas obligé à épouser une autre que Jasmine.
— J’ai réussi à lui faire entendre raison.
— Qu’est-ce que tu veux dire ?
Je fronce les sourcils. Son ton m’intrigue.
— Quand je lui ai proposé que tu épouses une autre femme… quelqu’un d’autre que Sonia ou Jasmine… elle a dit oui.
— Tu ne m’apprends rien, mec.
— C’est une bonne chose, Yannick. Tu n’as qu’à épouser une autre.
— Tu crois que c’est si facile ?
— Je ne vois pas pourquoi ce serait difficile.
— Parce que je ne l’aimerai pas, Khalis ! Et si cette fille tombe amoureuse de moi ? Je refuse de jouer avec les sentiments de quelqu’un.
— On s’en fiche, Yannick ! Tu n’as qu’à faire semblant.
— Comment tu peux dire ça ? Tu sais très bien que je suis incapable de cacher ce que je ressens. Je ne peux pas faire semblant d’aimer une autre que Jasmine.
— Alors épouse une femme qui acceptera ce marché. Tu aurais dû proposer à Mayah.
— Je l’ai déjà fait. Elle a dit que c’était de la folie. Et elle a refusé, évidemment.
Je passe une main sur mon visage, las. Tout ça me donne la nausée.
— J’ai l’impression d’être piégé dans un cauchemar. Je suis en train de chercher une femme à épouser juste pour faire plaisir à ma mère. C’est triste… et dégoûtant.
— Il y a des femmes qui acceptent d’être payées pour ce genre de choses.
— N’empêche, je trouve ça malsain.
— Yannick, arrête de faire semblant d’être un mec parfait. Tu sais aussi bien que moi que dans cette vie, il faut parfois enfreindre les règles. Alors bouge-toi.
— Je ne peux pas. J’essaie d’être quelqu’un de bien maintenant. J’ai déjà blessé des filles par le passé, des filles qui ne méritaient pas ça. Et je me suis juré de ne plus jamais recommencer.
Je repense à ces cœurs brisés, à ces larmes que j’ai provoquées sans jamais les sécher. J’étais jeune. Stupide. Mais plus maintenant.
— Ta mère veut que tu te maries dans une semaine. Tu n’as plus le choix.
— m***e… j’avais oublié.
— Je peux te présenter des filles qui accepteraient. Tu feras ton choix. Et puis, tu pourras continuer à voir Jasmine.
— Il faut que je lui en parle.
À ce moment précis, la sonnette retentit. Khalis et moi nous levons d’un même mouvement.
— Laisse, j’y vais, dit-il.
Il s’éclipse un instant, puis revient accompagné de Jasmine. Elle porte une robe légère, simple, mais magnifique. Son sourire efface tout ce qui me tourmente.
— Bon, je vous laisse, dit Khalis en nous regardant tour à tour.
— Je vous ai dérangés ? demande Jasmine.
— Non, j’étais juste venu déposer Yannick, répond Khalis.
— D’accord. Rentre bien.
— Merci.
— On se parle après, dis-je.
— Ok.
Khalis disparaît. Je suis seul avec elle. Jasmine s’approche de moi, radieuse. Elle est belle, à couper le souffle.
— Ça va ? me demande-t-elle doucement.
— J’ai pris une décision, répondis-je.
— Ah ouais ? Et c’est quoi ?
Je ne réponds pas. À la place, je m’approche et je l’embrasse, sauvagement, désespérément. Elle répond à mon b****r sans hésitation.
Elle passait ses mains autour de mes cheveux puis elle baisse ma braguette puis saisit mon boxeur qu'elle descend laissant apparaître mon sexe toute raide. J'étais très excité et elle aussi alors je l'amène dans la chambre et fait allongée sur le lit.
À suivre...