Chapitre 10

1552 Words
Je sors une c****e de la poche de mon pantalon et je m'empresse de la mettre. Depuis ce qui s'est passé, je me protège toujours. Je refuse qu'elle tombe de nouveau enceinte, pour qu'ensuite elle doive affronter seule une autre perte. Je me place au-dessus d'elle. Jasmine écarte les jambes et je la pénètre lentement. Elle laisse échapper un cri mêlé de gémissements. Mes mouvements deviennent plus rythmés. Son souffle s'accélère. Elle s'agrippe à la couette, le corps tremblant, puis pousse un râle, envahie par le plaisir. Je lui saisis fermement les hanches et intensifie mes mouvements. Elle passe ses bras autour de mon dos et me serre fort, comme si elle ne voulait plus jamais me lâcher. Quelques secondes plus tard, dans un grondement rauque, je finis. Mon souffle est saccadé. Elle m'embrasse tendrement. À cet instant précis, il n'y avait plus rien d'autre. Juste elle et moi. Je reste en elle encore un instant, puis me retire doucement avant de m'allonger à ses côtés. - Yannick, je t'aime tellement. - Je t'aime aussi. - Je ne veux pas te perdre. - Moi non plus... Et ne t'inquiète pas, tu ne me perdras pas. - Promets-le-moi. - Je te le promets. Elle se blottit contre moi, et bientôt, nous nous endormons dans les bras l'un de l'autre. Je comprends qu'elle soit préoccupée. Ma mère veut que j'épouse une autre femme. Mais peu importe. Jasmine est la seule que j'aime. Et personne ne pourra jamais nous séparer. Le lendemain matin, je me réveille nu à ses côtés. Mon téléphone vibre violemment sur la table de nuit. Un appel. Maman. Évidemment. Je ne décroche pas. En consultant mes notifications, je remarque qu'elle m'a appelé plus de vingt fois. Et m'a bombardé de messages. Je sais déjà ce qu'elle veut : savoir où je suis, pourquoi je ne suis pas rentré. Elle m'énerve. Je n'ai aucune envie de lui parler. Alors j'envoie un message à Mia Rose : Je suis à ma nouvelle résidence. Ne dis rien à maman. Soudain, Jasmine se réveille. - Déjà debout ? - J'ai très faim. - La femme de ménage est déjà en train de préparer le déjeuner. - Parfait. Je vais faire ma toilette. Elle se lève, nue, et s'éclipse dans la salle de bain. Je la rejoins, et nos lèvres se trouvent une nouvelle fois. Je l'aime. Elle est tout ce que j'ai toujours voulu. Une fois prêts, nous déjeunons sur la terrasse. Je savoure chaque instant passé avec elle. Le temps est compté. Bientôt, il me faudra épouser une autre. - Tu n'as toujours pas donné ta décision, murmure-t-elle. - Avec la nuit qu'on vient de passer, c'était tout bonnement impossible, dis-je en lui lançant un sourire malicieux. Elle rit doucement. - J'ai encore envie de toi. - Alors après le déjeuner, on y retourne. Mais à cet instant précis, la sonnette retentit. - Tu attends quelqu'un ? me demande-t-elle. - Non... Peut-être Khalis. Mais ce n'est pas Khalis. La femme de ménage entre, suivie de près... par ma mère. Je me fige. Jasmine aussi. - Comment tu as su que j'étais ici ? je demande froidement. - Je savais que tu finirais par le dire à Mia Rose. C'est la seule à qui tu fais confiance. Un silence glacial s'abat sur la pièce. Jasmine baisse les yeux, visiblement mal à l'aise. Je glisse ma main dans la sienne pour la rassurer. Je suis conscient que ça risque de créer une grosse embrouille, mais je ne vais pas m’abstenir d’être affectueux avec ma copine pour faire plaisir à ma mère. — Je peux savoir ce qu'elle fiche ici ? — Ne commence pas ! Elle a le don de m’énerver, cette femme. Comment ose-t-elle parler de Jasmine de cette manière ? — Ta maison est terminée et aucun membre de ta famille n’est venu. Mais toi, tu amènes déjà ta "p**e" ici ? — MAMAN ! je crie en me levant brusquement, furieux. Elle a réussi à me faire perdre mon calme. Je n’arrive pas à croire qu’elle soit aussi méchante avec Jasmine. — Plus jamais tu parles ainsi à Jasmine ! — C’est une p**e, et elle le sait bien. — Sors d’ici ! — Non, Yannick, c’est ta mère, tu ne peux pas la mettre à la porte, me dit Jasmine, d’un ton calme mais déterminé. Elle essaie de jouer la fille compréhensive, mais je connais ses intentions. Elle veut apaiser la situation, mais je sais que derrière son masque, elle ressent la même douleur que moi. — Ne t’inquiète pas, il ne le fera pas, malgré sa colère. Yannick est un bon homme, que tu ne mérites pas ! — Je sais que je ne le mérite pas, il est une personne merveilleuse. Écoutez, mère Neslihan, je suis consciente d’avoir fait des erreurs, mais je le regrette profondément. — Je me fiche de ce que tu regrettes ou pas ! Tu ne seras jamais la femme de mon fils, pas tant que je serai en vie. Et d’ailleurs, sache que si jamais Yannick choisit de t’épouser, je le maudirai, même dans ma tombe ! J’ai du mal à respirer, choqué par ses paroles. Jamais je n’aurais imaginé qu’elle puisse être aussi dure, aussi haineuse envers Jasmine. — Tu me déçois vraiment. Je me demande même si tu es vraiment ma mère. Si tu voulais mon bien, tu ne dirais pas de telles horreurs. — Tu ne comprends pas ! Tu ne peux pas épouser cette fille… — Maman ! Je suis tellement en colère que ma voix tremble. — Je m’excuse, chérie, mais il n’y a pas d’autre mot pour la qualifier ! — Écoute, va t’en d’ici, s’il te plaît, maman. Je n’ai pas envie que notre relation se détériore encore plus. — C’est elle qui doit partir, pas moi ! Tu ne vois pas que c’est elle la source de tous nos problèmes ? — Jasmine ne t’a rien fait ! Oui, elle a fait une erreur en se débarrassant du bébé, mais c’est notre problème, à nous deux ! Il est temps que tu acceptes ça. — Ce n’est pas seulement cette histoire qui me dérange, mon fils. Elle a fait bien pire… Je ne voulais pas te le dire, mais je pense qu’il est temps que tu saches. Je suis perdu. Qu’est-ce que ma mère veut dire par là ? Mais je sais déjà que c’est probablement un autre de ses mensonges pour nous séparer. — Tu veux que ce soit moi qui lui dise, ou tu préfères le faire toi-même ? demande ma mère, s’adressant directement à Jasmine. Jasmine, les yeux remplis de larmes, regarde le sol. Je ne comprends plus rien. — Réponds ! s’exclame ma mère, la colère perçant dans sa voix. Jasmine, les larmes coulant sur ses joues, se recroqueville. Je suis totalement perdu. — Je suis désolée, mon cœur, j’ai essayé plusieurs fois de te le dire, mais je n’ai pas pu. Dit Jasmine, en pleurant. — Menteuse ! Essuie-moi ces larmes de crocodile ! hurle ma mère, furieuse. — Maman, arrête ! Vas-y, Jasmine, dis-moi ce qui se passe. Jasmine prend une profonde inspiration, les larmes continuant de couler. Elle semble brisée. — Je suis désolée, Yannick, mais je… Elle semble lutter pour trouver ses mots, et je vois qu’elle est perturbée. Elle se frotte les yeux, mais elle pleure encore. — Arrête de pleurer et dis-moi ce qui se passe ! — Elle essaie de te dire qu’elle t’a trompé en couchant avec son cousin. Le silence qui suit est lourd, oppressant. Un choc me traverse. Je n’y crois pas. Je suis en colère, mais en même temps, une partie de moi essaie de se calmer. Je regarde Jasmine dans les yeux, mais elle fuyait mon regard. — Est-ce que c’est vrai ? demandai-je d’une voix plus basse. — Puisque je te le dis ! Je te rappelle que je suis ta mère ! Je ne peux pas te mentir sur un sujet aussi important ! lança-t-elle. — Ne t’en mêle pas, s’il te plaît, maman. Jasmine, réponds-moi. Elle resta silencieuse un moment, puis murmura : — Oui… Mais je peux tout t’expliquer. Mon cœur se serra. J’étais à la fois étonné et terriblement déçu. Je ne m’y attendais pas. Ça fait mal d’apprendre ce genre de chose venant de la personne qu’on aime. — Je suis sincèrement désolée, Yannick. J’ai essayé de te le dire à plusieurs reprises… mais je n’y arrivais pas. — Ça s’est passé quand ? demandai-je, la voix tendue. Elle me fixa sans rien dire. — Je t’ai posé une question, Jasmine, insistai-je, plus fermement. — Le jour de l’anniversaire de Mayah… Quand je suis arrivée au restaurant, je vous ai vus vous faire un b****r sur la bouche. — C’est pour ça qu’on ne t’avait pas vue ce soir-là… — Oui… Ça m’a rendue jalouse, Yannick. Alors je suis rentrée chez moi, énervée. Je ne comprenais pas ce que je venais de voir. — Tu sais très bien que je considère Mayah comme ma petite sœur. Ce genre de gestes ont toujours été normaux entre nous. — Je sais… mais là, c’était différent. Tes mains étaient posées sur ses fesses. Et ce b****r, c’était trop. J’ai perdu pied. Je baissai la tête, déçu. À suivre...
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