Alors, ce fut un déchaînement nouveau, une tempête de rauques clameurs : — A Paris ! A Paris ! Là-bas, sur les bords de la Seine, en face de la statue de Strasbourg-esclave, ils chantaient le chant du sacrifice, l’hymne de l’amour commun, l’amour de tous pour tous revenu dans tous les cœurs : Mourir pour la Patrie !… Le flot hurlant déferle sous les yeux de Georget qui, un moment, échappe à la surveillance de sa mère. Et tout à coup, aux cris de haine, un cri répond, vibrant de fièvre, de fraîcheur, de colère et d’enthousiasme, cri de révolte qui fuse, argentin, dominant de sa jeunesse toute puissante les râles de la foule en délire : — Vive la France ! C’est une stupeur, presque aussitôt suivie de menaces… Des hommes se sont précipités vers l’enfant dans une masse qui tourbillonne,

