La forêt s’était tue. Pas un souffle de vent, pas le moindre bruissement. Même les oiseaux semblaient avoir fui, comme si la nature elle-même retenait son souffle après les mots qu’il venait de prononcer. — Tu es mienne. Ces trois mots résonnaient encore dans l’air, suspendus entre nous comme une malédiction ou une prière. Ils vibraient dans ma tête, dans ma poitrine, jusque dans mes veines. J’avais l’impression qu’ils s’étaient gravés sous ma peau, mêlés à mon sang, m’empêchant de respirer. Je serrai les poings, essayant désespérément de retenir la tempête qui m’agitait. Tout en moi criait à la folie. Cet homme… cet Alpha inconnu, venu de nulle part, défiait la Lune, défiait les lois sacrées de nos meutes. Il ne pouvait pas dire ça. Il ne devait pas. Rien ne m’unissait à lui. Rien, s

