L’appartement particulier de Renée était un nid de soie et de dentelle, une merveille de luxe coquet. Un boudoir très petit précédait la chambre à coucher. Les deux pièces n’en faisaient qu’une, ou du moins le boudoir n’était guère que le seuil de la chambre, une grande alcôve, garnie de chaises longues, sans porte pleine, fermée par une double portière. Les murs, dans l’une et l’autre pièces, se trouvaient également tendus d’une étoffe de soie mate gris de lin, brochée d’énormes bouquets de roses, de lilas blancs et de boutons d’or. Les rideaux et portières étaient en guipure de Venise, posée sur une doublure de soie, faite de b****s alternativement grises et roses. Dans la chambre à coucher, la cheminée en marbre blanc, un véritable joyau, étalait, comme une corbeille de fleurs, ses incr

