– Quand tu venais me chercher au collège dans ta voiture, nous devions être drôles tous les deux… Je disparaissais sous tes jupons, tant j’étais petit. – Oui, oui, balbutiait-elle, prise de frissons, attirant le jeune homme à elle, c’était très bon, comme tu dis… Nous nous aimions sans le savoir, n’est-ce pas ? Moi je l’ai su avant toi. L’autre jour, en revenant du Bois, j’ai frôlé ta jambe, et j’ai tressailli… Mais tu ne t’es aperçu de rien. Hein ? tu ne songeais pas à moi ? – Oh ! si, répondait-il un peu embarrassé. Seulement, je ne savais pas, tu comprends… Je n’osais pas. Il mentait. L’idée de posséder Renée ne lui était jamais nettement venue. Il l’avait effleurée de tout son vice sans la désirer réellement. Il était trop mou pour cet effort. Il accepta Renée parce qu’elle s’imposa

