La magie noire

La vie de rêve

La semaine prochaine au boulot, n’ayant ni femme ni enfant à cause des déceptions surement et de son travail, je ne sais pas par quelle magie ou alchimie j’ai pu inviter mon patron chez moi pour le dîner.

Pre- Votre invitation me flatte beaucoup

N- Ne vous sentez surtout pas obligé de venir si vous avez des occupations

Pre- Aucunement, je me rendrai disponible pour vous. Comment pourrais-je décliner une si belle invitation ? Je serai là et à l’heure.

Le soir venu, il vient à l’heure comme il l’a dit, on dîne, on parle du travail et de nos vies ; je comprends par-là que sa femme l’avait quitté pour un autre parce qu’il n’avait souvent pas le temps pour elle.

Pre- Comment une femme aussi belle que toi se retrouve sans un homme à ses côtés ? Quoi qu’en soit, je le remercie de t’avoir quitté parce qu’il m’a permis de te rencontrer. Je ne le dis pas pour te vexer, mais je me devais de te dire que tu m’as plu avant dès le premier jour où tu es entré dans mon bureau pour cet entretien. C’est comme si je t’attendais depuis des années

N- Tu m’as engagé parce que je suis compétente ou parce que je te plais ?

Pre- Je ne confond pas le personnel avec le professionnel. Tu es compétente ma chérie. En fait, tu me permets de t’appeler comme ça ?

N- ça ne me gêne pas, et dire que je te trouve mignon. Tu es direct toi. Je suis divorcée avec un enfant sous les bras et un double dans mon ventre

Pre- je le sais. Je sais tout de toi. J’ai demandé à certains de mes employés de faire des recherches sur toi parce que je te voulais et il fallait que je sois armé s’il le fallait

N- Tu es sérieux ?

Pré- Epouse-moi s’il te plait, je sais tout ce que tu as enduré avec ton ex-mari et je te promets une vie de rêve à mes côtés. Je te le promets, tu as trop souffert et mon Dieu t’aurait voulu si tu étais morte le jour où tu as appris qu’il s’est remarié. C’est pourquoi j’adore ton garçon parce qu’il t’a sauvé et m’a permis de te rencontrer

N- J’ai désormais peur de m’engager avec un homme

Pre- Moi je t’aime et je sais que tu as aussi des sentiments pour moi

N- J’ai des sentiments pour toi c’est vrai, mais ce n’est pas pour autant que je vais me jeter dans tes bras, en plus tu es mon patron

Pre- Et si je ne suis plus ton patron, tu accepterais de me donner une chance ?

N- Oui, mais tu l’es, à moins que tu ne me renvoies, je ne vois pas comment tu pourrais ne plus être mon patron

Pre- Je transferts alors l’entière propriété de l’entreprise en ton nom. Comme cette entreprise, j’en ai une dizaine dans l’Afrique sans compter celles qui sont hors du continent

N- Tu ne peux pas faire ça ?

Pre- Qui va m’en empêcher ? C’est mon entreprise et j’en dispose comme bon me semble. Donne-moi une chance je t’en supplie et je te promets que tu ne le regretteras pas. Je prendrai soin de tes enfants comme s’ils étaient miens parce que je veux bien les adopter, et si tu ne veux plus avoir d’enfants même après notre mariage, je te comprendrai

N- Waouh, tu avais tout ton plan sur mes enfants et moi en tête on dirait. Ce que je trouve assez déplacé

Pre- Sans te mentir, je me suis dit que soit je t’épouse soit je meurs et je suis sûr que tu ne veux pas me voir mort sans essayer de me donner ma chance que je pense mériter bien. Je ne suis pas ton ex-mari et je ne le serai jamais. Je te le jure et te le promets.

Il m’a donné ensuite un b****r sur les lèvres et j’ai frissonné jusqu’à mes entrailles ; je crois que j’ai le coup de foudre pour lui, le genre de béguin qui fait faire des folies. Pourquoi ne pas lui donner une chance ? Après tout, je mérite de refaire ma vie et être aimé par un homme. C’est là que mon fils entre dans le salon et le voit me donner ce b****r que j’ai aimé en tout cas.

N- Salut chéri

Pre- Salut, tu dois être Marc-Lari, j’ai beaucoup entendu parler de toi

M-L- Vous voulez quoi à ma mère ? J’ai déjà un père vous savez ? Et même s’il n’est pas bien dans sa tête comme le dis ma mère, c’est mon père, et même s’il n’est plus avec ma mère, c’est son mari

Pre- Un grand garçon qui adore son père, je respecte cela. Mais je ne suis pas ici pour prendre la place de ton père dans le cœur de ta mère ou pour être ton père

M-L- Tu veux quoi alors ?

Pre- Je ne sais pas comment je peux te le dire, mais comprends juste que je suis très amoureux de ta mère et je ne compte pas la laisser ou baisser les bras juste parce que tu aimerais voir tes parents de nouveau ensemble. Je ne suis pas ton père et je ne vais pas te demander de m’appeler papa, je ne vais pas non plus te parler comme si j’étais ton père, on va juste faire comme si on était des amis. Comprends que je suis amoureux de ta mère et que je veux la protéger. Tu ne peux pas obliger ta mère à être de nouveau avec ton père, parce qu’elle n’est plus amoureuse de lui, mais de moi. Tu ne crois pas que ta mère mérite d’être heureuse après tout ce qui s’est passé avec ton père ?

M-L- Elle va trahir la confiance de mon père si jamais elle se mettait en couple avec quelqu’un d’autre

Pre- Sais-tu tout ce que ton père a fait subir à ta mère ?

M-L- Mon père n’a jamais fait de mal à ma mère, il l’aimait plus que tout

Pre- Elle t’a menti pour te protéger et ce n’est pas moi qui vais te dire le contraire. Mais sache juste que j’aime ta mère, je t’apprécie aussi et tes sœurs qui vont naitre aussi.

Il me regarde et me pose des questions sur ce que son père m’aurait fait de mauvais, mais je ne lui dis rien. Un jour, il tombe sur sa grand-mère en ville et chose bizarre, elle l’a prise dans ses bras et lui a même payé un cadeau. Ne sachant pas que je n’ai rien dit à mon enfant à propos de tout ce qu’elle m’a fait subir, elle se met à s’excuser en parlant de tout ce qui s’était passé à mon fils. Il était rentré en pleure, me serre fort dans ses bras et s’excuse d’avoir voulu m’empêcher de sortie avec Preatesta parce qu’il pensait que son père étant l’ange du ciel. En cherchant à savoir pourquoi il me dit tout ça et surtout pourquoi il change d’avis sur Preatesta, il me raconte sa rencontre malheureuse avec sa grand-mère. Cette sorcière.

M-L- Tu voulais me protéger et moi je t’ai manqué de respect, pardonne-moi maman je t’en prie

n- Je ne t’en voulais pas mon amour

M-L- Maman s’il te plait, ne déteste pas mon père, il faut que tu lui pardonnes ses erreurs encore une fois. Mais moi, je ne l’aime plus comme avant

N- Ne lui en veux pas trop non plus, tout n’était pas de sa faute. En plus, un père reste un père peu importe comment il se comporte. Et sache que, si ce n’était pas la faute de ses parents, on serait encore ensemble parce que ton père nous aimait comme sa vie et t’aimait plus que tout.

On se serre dans les bras et on boucle ce chapitre pour de bon. Mon fils et Preatesta sont devenus très amis et ils se font des soirées même sans moi. On passait beaucoup de temps ensemble tous ensemble. On s’est fiancé après quelques mois ; les jumelles venaient d’avoir 2ans et Marc-Lari 9ans. Il me demande en mariage et on se marie au Brésil, de par ses origines brésiliennes. Après un an de mariage, je tombe enceinte et donne naissance à un charmant garçon qui s’appelle Lency. Emma devient de plus en plus désagréable avec sa BM et son mari ; des insultes, des infidélités répétées ; Hilarion n’en voyait rien au début, mais pardonnait dès qu’il s’en rendait compte.

Ex BM- Comment oses-tu faire ça à mon fils et à moi qui t’ai fait sortie de ton village ? Moi qui t’ai tout donné ?

Emma- On t’avait dit que j’étais à vendre et tu es venue m’acheter ? Tu n’as encore rien vu ; je n’aime pas ton fils, mais il me fait pitié, c’est son argent que j’adore. Il avait une femme et fils qui l’aimaient comme personne, tu ne pouvais pas te contenter d’eux, il a fallu que tu viennes me chercher au village, celle-là même qui te tuera un jour si tu continues de te mêler de mes affaires

Ex BM- Tu oublies que je peux désenvouter mon fils quand ça me chante, alors fais attention à ce que tu dis ou fais

Emma- Je t’aurais tué avant que tu n’aies le temps de faire quoi que ce soit.

Menaces sur menaces, Emma a fini par tuer sa BM avec de la magie noire très puissante ; à rendre son mari apte à aller dans un centre psychiatrique et à le ruiner complètement. Elle fut inculpée pour meurtre, le vrai père de son fils Sana est venu chercher son fils. Hilarion reste deux ans dans ce centre sans soin ni argent. Ce n’est qu’après l’arrivée du nouveau médecin qui n’est autre qu’Arthur, l’un des meilleurs amis de Hilarion, qu’il a commencé par bénéficier des soins normaux. Il me faisait comprendre la situation de mon ex-mari et que je devais l’aider pour mes enfants.

Entre temps, après notre mariage, mon mari a adopté mes enfants. Je finance les soins de Hilarion jusqu’à guérison complète ; il recouvre sa mémoire et sa conscience normale, mais c’était trop tard pour nous deux avec ses enfants. Marc-Lari le déteste comme jamais, les jumelles ne voient que Preatesta comme leur unique père, et impossible de leur faire comprendre que quelqu’un d’autre est leur père, leur vrai père. Comme c’est dommage. Hilarion vient me voir un jour à la maison et demande à me parler.

N- Tu veux quoi encore ? Voir ce que je suis devenue après toutes ces années avec mes enfants ?

H- Je veux te demander pardon pour tout ce que j’ai eu à te faire

N- J’ai déjà entendu ça plusieurs fois venant de toi, alors vois-tu, ça ne me fait ni chaud ni froid ce que tu racontes. Tu as osé me tourner dos après m’avoir fait perdre mon temps pendant toutes ces années ; tu ne m’as jamais mérité et si l’amour que tu portais pour moi était vrai et sincère, aucun mauvais sort, aussi puissant soit-il, ne pourrait te faire tourner la tête au point de me faire tant de mal. Je te pardonne, mais je n’oublie pas et je n’oublierai jamais

H- Je sais que tu me détestes et je suis vraiment désolé pour tout ça, mais s’il te plait puis-je voir les enfants ?

N- Quels enfants ?

H- Je sais que je t’ai blessé, mais je n’étais pas dans un état de discernement et tu le sais ; je ne te demande pas de me comprendre, mais de trouver une place au fond de ton cœur pour me pardonner

N- Le seul homme que je comprends maintenant est mon mari, personne d’autre. Tu n’es pas le bienvenu dans cette maison. Mon mari est un homme très jaloux et il ne va pas aimer te voir roder autour de sa famille

H- Sa famille ? Ce sont mes enfants

N- Que tu as perdu depuis bien des années. Il les a adopté et ce sont ses enfants maintenant, plus les tiens

H- Tu dois me pardonner s’il te plait.

Il se met à genoux devant moi et me demande pardon en pleurant, quand Marc-Lari est venu le mettre à la porte et lui demande de ne plus jamais revenir dans la maison de son père. Il avait 10 ans.

Marc-Lari- Je ne veux plus que vous vous approchez de ma mère, laissez-nous tranquille comme vous l’avez toujours fait jusqu’ici

H- Je suis ton père mon chéri et je sais que…………..

M-L- Vous n’êtes pas mon père, je ne vous aime pas, vous ne l’avez jamais été et ne le serez jamais tant que je serai là pour veiller sur elles. Vous m’avez rejeté, détesté et renié, allez-vous-en de chez mon père maintenant parce que votre présence fait de la peine à ma mère et à moi.

Il s’en va en pleurant de même que mon fils ; j’ai eu pitié de lui et je lui ai promis que j’allais lui permettre de voir les enfants. Je le hais, mais tout n’était pas que sa faute et je le sais. J’ai parlé avec Marc-Lari et il a accepté le voir une fois par mois même si ça n’a pas été facile de le convaincre, et pour le moment, les filles peuvent rester hors de cette histoire. Hilarion ne mérite pas tout ce qui lui est arrivé ; je dois l’aider avec les enfants.

Marc-Lari avait 8ans et les jumelles 2ans et demi quand j’ai mis Lency au monde. Quand Lency a eu 6ans, j’apprends que Hilarion s’était remarié, et vous n’allez jamais croire avec qui il l’a fait. Avec Laryde, eh oui, la fille qui voulait nous séparer quand on était sur les bancs en terminale. Elle avait perdu son mari dans un accident de voiture qui a couté la vie à leur fille aussi. Ils se sont rencontrés à une fête où ils ont renoué les liens du passé ; je suis heureuse pour eux, parce qu’ils ont tous les deux traversés des choses difficiles et ils méritent d’être heureux que ça soit l’un aux côtés de l’autre ou séparément.

Quelques mois après leur mariage, Hilarion a réussi à construire un empire grâce à l’aide sans condition de sa femme. Je dois avouer que ça m’a fait plaisir de savoir qu’il a réussi encore et que plus jamais personne ne sera une barrière pour son bonheur. Son père qui lui faisait faire des choses horribles est mort, sa tante qui voulait le tuer est morte aussi, sa mère qui lui pourrissait la vie est aussi morte des mains de sa deuxième femme ; ça alors, trois des membres importants de sa famille sont mortes du fait de ses deux premières femmes ; et dire que les femmes sont le centre du monde. Maintenant que tout est calme dans ma tête avec un nouveau mariage, je regrette sincèrement ces deux personnes que j’ai tué, parce que je me dis que si j’avais prise au sérieux la prière, je m’en saurai sortie sans tuer quelqu’un, mais peu importe le passé est passé et on ne peut rien y faire. Alors plus de barrière si ce n’est lui-même et je suis sûre qu’il a pris conscience de la réalité des choses et sait qu’il a des enfants qui ne l’aiment pas trop dont il a à conquérir leur amour ; une femme qui lui a tout donné et qui le hait maintenant dont il doit se faire pardonner ; et une femme qui l’aime de tout son cœur à chérir. Croyez-moi quand je vous dis qu’il n’a plus droit à l’erreur cette fois.

J’ai déjà deux filles et deux garçons, pourquoi avoir encore d’enfant ? La vie ne peut pas autant me sourire, je suis épanouie et comblée par mon mari et mes enfants. De toute façon, mon mari ne voulait plus avoir d’enfants. Ça me fait bizarre d’appeler un autre homme ‘’mon mari’’, mais c’est la réalité. Dès mes 13 ans jusqu'à mes 32 ans, j’ai toujours tout partagée avec Hilarion ; et maintenant, de 34ans au reste de ma vie, c’est avec Preatesta que je vais les passer et partager où je nage dans le bonheur, la joie et la paix du cœur

Voilà mon histoire, vous en avez tiré des leçons à mon avis. Que cela soit le bien ou le mal que l’on fait aux autres, on finit toujours par en payer le prix. On le paie en bien en fonction du bien que l’on fait aux autres, et en mal en fonction du mal qu’on fait aux autres.

FIN