Moi : "Pamelaaa, ramène-moi un shot, s'il te plaît..."
Elle me lance un regard exaspéré, balayant ma tenue de haut en bas. Ça fait maintenant trois heures que je la saoule au plus haut point. Mais bon, c'est ma meilleure amie, elle est censée me supporter, non ?
Pamela : "Tu devrais arrêter de boire. Si tu rentres saoule comme ça, ton père va péter un câble, et tu le sais."
Je roule des yeux et lui réponds avec un sourire un peu provocant.
— "Détends-toi, c'est mon père. Je sais très bien comment le gérer."
Pamela soupire, visiblement pas convaincue.
Pamela : "T'as toujours une excuse, toi. Et en plus, demain, tu bosses, Laulanne."
— "Rohhh, t'es chiante quand tu t'y mets. Bon, je vais aux toilettes, ça te va ?"
Je la laisse dans le carré VIP, visiblement encore frustrée, et je me dirige vers les toilettes. Là-bas, je fais ce que j'ai à faire, puis je me lave les mains. Devant le miroir, je prends une minute pour réajuster mon rouge à lèvres. Une dernière touche parfaite.
Quand je sors, je vois Pamela marcher vers moi avec un air stressé. Son regard me fait presque rire, mais je sais que ça va encore être une de ses grandes tirades.
Pamela : "Laulanne, y a la presse dehors ! Tu m'avais dit que cette boîte était discrète ! On est foutues, demain tout le monde en parlera, et ton père va me tuer ! Sérieux, pourquoi je t'écoute tout le temps ? Tu fais chier, Laulanne !"
Je hausse les épaules et réponds avec mon ton le plus désinvolte.
— "Et alors, Pam ? Ce serait pas la première fois que la presse parle de nous. Relax, tu stresses pour rien."
Pamela : "Pas dans cet état, Laulanne ! Regarde-toi, tu tiens même pas sur tes talons. Allez, viens, on s'en va."
Elle me prend par le bras avec cette détermination qu'elle a quand elle est sur le point de me traîner de force quelque part. Je soupire, mais au fond, je sais qu'elle a raison.
— "Où ? La fête n'est pas encore terminée..."
Pamela soupire, levant les yeux au ciel.
Pamela : "À la maison. De toute façon, j'ai appelé le chauffeur, il est déjà derrière la boîte. Et puis, tu pues l'alcool."
Je rigole, mais un peu gênée.
— "T'es vraiment cruelle."
Pamela : "T'es torchée, ma pauvre."
Elle me tire vers l'arrière de la boîte où Serge, le chauffeur, attend déjà. Pamela monte en premier, mais quand je m'apprête à faire de même, un goût acide me monte à la gorge. Je ne peux pas me retenir et, en un instant, je me précipite loin de la voiture pour déverser tout ce que j'ai ingurgité. C'est à ce moment que des flashs éclatent autour de moi, me rendant complètement aveuglée. Pamela me tire ensuite jusqu'à la voiture, et Serge démarre rapidement, sans me laisser le temps de respirer.
Pamela : "Tiens, prends ça. T'es grave dégoûtante, Laulanne." Elle me tend un mouchoir.
Je prends le mouchoir et me débarbouille en riant de son expression.
Point de vue omniscient :
Les filles arrivent finalement à destination sans problème. Pamela aide Laulanne à sortir de la voiture, car elle titube légèrement. Elles font le tour de la maison pour s'assurer qu'aucun regard curieux ne les suit, et montent les marches doucement, pieds nus pour éviter tout bruit. Une fois à l'intérieur, Pamela ferme la porte à clé.
Pamela : "Ouf, il était temps."
Laulanne se laisse tomber sur le lit, totalement épuisée.
— "Pam, tu dors ici ?"
Pamela : "Non, chérie, mon chauffeur arrive dans dix minutes."
— "Dors ici, s'il te plaît... J'ai besoin de compagnie."
Pamela : "Oh là non. J'aurais pas la force d'affronter le regard de ton père demain matin."
Laulanne roule des yeux, visiblement exaspérée.
Laulanne : "Mon père n'en saura rien de notre sortie. Puis, j'ai le droit de m'amuser ! J'ai 23 ans, je suis pas une gamine."
Pamela : "Tu restes sa fille adorée, et ton père finira par le savoir, c'est juste une question de temps."
Laulanne : "Oh, tu m'as soulée avec ça, alors sort de chez moi, hop hop hop !"
Pamela éclate de rire et lui donne une bise.
Pamela : "À demain !"
Elle sort de la maison en rejoignant son chauffeur pour rentrer.
Le soleil était à peine levé, mais dans la maison des Didier, l'agitation commençait déjà. Laulanne descendit les escaliers avec la mine fatiguée et traînante d'une jeune femme qui avait peu dormi. Après un bref passage à la salle de bain pour sa toilette matinale, elle se retrouva dans le salon. Yohan, cinq ans, son petit frère adoptif, qu'elle surnommait Mini Pouce ou Petit Rat, était déjà installé, tenant une tasse de chocolat chaud entre ses petites mains.
Sans lui prêter attention, Laulanne poursuivit son chemin jusqu'à la table à manger. Comme toujours, celle-ci était garnie à la perfection : pains au chocolat, croissants, fruits frais, jus pressés.
— J'ai grave faim, murmura-t-elle en s'asseyant.
Elle saisit un pain au chocolat, savourant la première bouchée.
Comment j'ai pu oublier à quel point la nourriture est bonne ? pensa-t-elle, les yeux mi-clos de satisfaction.
Yohan, qui l'observait timidement depuis quelques minutes, brisa finalement le silence d'une petite voix.
— Ça va, Laulanne ? demanda-t-il.
Surprise, elle sursauta, manquant de s'étrangler avec son petit-déjeuner.
— Mais ça va pas, non ? Tu m'as fait peur, Petit Rat ! râla-t-elle.
C'était l'un de ses nombreux surnoms pour le garçon, aucun d'eux particulièrement affectueux.
— Désolé, je voulais pas, s'excusa Yohan, penaud.
— Ouais, ouais. Maintenant, pousse-toi, tu envahis mon espace vital, Yohan.
Le petit garçon hésita un instant avant de répondre.
— Je voulais te demander... Est-ce que tu pourrais m'emmener chez Tata Pamela ?
— Pourquoi faire, Petit Rat ? Et pourquoi moi ? Va demander à papa !
Yohan baissa les yeux, triturant nerveusement la manche de son pull.
— Papa est parti en voyage hier soir... très tard. Et je veux aller jouer avec Christian...
Laulanne haussa un sourcil, sceptique.
— Premièrement, je ne suis pas ta sœur, d'accord ? Et deuxièmement, je ne t'emmènerai pas. Je m'en fiche que papa n'ait pas le temps pour le petit qu'il a adopté, lança-t-elle sèchement.
Les larmes montèrent aussitôt aux yeux de Yohan.
— T'es méchant ! gémit-il, sa voix tremblante.
— Méchante, corrigea-t-elle en croquant une nouvelle bouchée de son pain au chocolat. Et oui, je sais. Je m'aime ainsi. Allez, va pleurer ailleurs, s'il te plaît. J'ai une migraine.
Terrassé par la cruauté de sa "sœur", Yohan courut jusqu'à sa chambre, en larmes. Laulanne, impassible, termina son petit-déjeuner avant de monter s'habiller.
Elle choisit un tailleur jaune mauve, une chemise blanche impeccablement repassée, et une veste en cuir noir. Avec ses escarpins noirs et son portefeuille assorti, elle était prête à affronter la journée. Ses cheveux ondulés tombant librement sur ses épaules complétaient son allure élégante mais sévère.
Alors qu'elle passait devant la chambre de Yohan, elle s'arrêta un instant. La porte était entrouverte. Curieuse, elle poussa doucement, apercevant le garçon recroquevillé sur son lit, toujours en pleurs.
— Tu pleurniches encore, toi ? lança-t-elle d'un ton moqueur.
Yohan, visiblement blessé, se redressa et la fusilla du regard.
— Va-t'en, l'alien ! répliqua-t-il avec colère.
Un sourire amusé se dessina sur le visage de Laulanne. Elle se souvenait de la promesse qu'elle avait faite à leur père : faire des efforts avec Yohan. Peut-être était-il temps de s'y tenir.
— Tu es sûr ? demanda-t-elle avec un air malicieux. Parce que tu sais... j'ai peut-être changé d'avis.
Yohan releva brusquement la tête, incrédule.
— Tu vas m'emmener ? s'exclama-t-il, essuyant ses larmes d'un revers de manche.
— Dépêche-toi, sinon je change encore d'avis, répondit-elle, agacée.
Le petit garçon bondit hors de son lit pour enfiler ses chaussures à toute vitesse. Quelques instants plus tard, il se tenait devant elle, prêt à partir.
— Essuie-moi ces larmes, ça te rend moche, grogna Laulanne en croisant les bras.
— C'est même pas vrai ! protesta Yohan.
— Si tu le dis...
Ils quittèrent la maison, Yohan tout excité à l'idée de rejoindre Christian, son ami.
— Eh, Petit Rat, t'as rien oublié, j'espère ? demanda Laulanne en montant dans sa voiture.
Le garçon réfléchit un instant avant de courir à l'intérieur. Il revint essoufflé, une boîte dans les mains.
— J'avais oublié le goûter que Tata Murielle m'a fait ! dit-il fièrement.
— Ce n'est pas ta tata, c'est une servante. Maintenant, monte, grogna-t-elle en lui ouvrant la porte.
Le trajet fut marqué par le silence, imposé par une Laulanne exaspérée. Yohan, obéissant pour une fois, garda la tête baissée jusqu'à ce qu'ils arrivent chez Pamela. Une fois là-bas, il bondit hors de la voiture, prêt à retrouver son ami.
— Attends ! Tu veux que je te détache, Petit Rat ? Tu crois que je vais le faire toute la journée ? râla Laulanne en détachant la ceinture du garçon.
Ils atteignirent la porte, où elle sonna à l'interphone.
— Qui est-ce ? demanda une voix masculine.
— Monsieur Mohamed, vous êtes littéralement en train de me regarder à travers la caméra. Devinez, répondit-elle sèchement.
Le portail s'ouvrit. Yohan courut à l'intérieur, laissant Laulanne le suivre avec un soupir d'agacement.
Pamela, dans le salon, accueillit le garçon avec enthousiasme.
— Comment il va, le plus beau des Didier ? s'exclama-t-elle en tirant les joues de Yohan.
— Il va bien, Tata Pamela. Il est où Christian ? demanda le petit, les yeux brillants.
— Dans la salle de jeux, mon chou ! Tu peux aller le rejoindre, répondit-elle en lui déposant un b****r sur la joue.
Pendant que Yohan disparaissait dans la maison, Pamela se tourna vers Laulanne avec un sourire.
— Il est adorable, ton frère. Trop, heureusement que je suis pas pédophile, plaisanta-t-elle en riant.
— Arrête, il n'est pas mon frère, rétorqua Laulanne, visiblement irritée. Je suis fille unique.
— Un jour, tu finiras par l'accepter, idiote, répliqua Pamela.
— The dreams... it is the night, marmonna Laulanne en anglais approximatif. Bye, chérie. J'ai une réunion et je suis déjà en retard.
Elle quitta la maison avec un dernier regard ennuyé et monta dans sa voiture, direction l'entreprise des Didier. Une nouvelle journée mouvementée ne faisait que commencer...
D'accord, je reprends depuis le début et je reformule ton texte pour qu'il soit fluide et écrit comme un passage de livre. Voici la version révisée complète :
Laulanne se gara à sa place habituelle. Elle n'avait pas encore posé les pieds au sol que des flashs l'éblouirent. Malgré la distance qui séparait les paparazzis du portail de l'entreprise, leurs appareils photo crépitaient sans relâche. Ignorant leurs questions incessantes, elle sortit de la voiture et marcha d'un pas rapide vers l'ascenseur privé, ses talons résonnant sur le sol.
Dans la cour, un homme traînait un papier à la main. Elle le remarqua du coin de l'œil mais n'y prêta pas attention. Une fois dans l'ascenseur, elle sortit son téléphone pour faire un tour sur les réseaux sociaux. Son visage s'assombrit lorsqu'elle tomba sur une vidéo d'elle, prise la veille, où on la voyait vomir à la sortie d'une soirée. Avec un soupir agacé, elle rangea son téléphone alors que l'ascenseur atteignait son étage.
La tête toujours plongée dans son téléphone, elle appela plusieurs contacts en essayant de faire disparaître la vidéo avant que son père ne tombe dessus. Occupée à composer un numéro, elle heurta quelqu'un en tournant brusquement dans un couloir.
— Tu peux pas regarder où tu vas ? Bouffon ! s'écria-t-elle, hors d'elle.
Le jeune homme qu'elle avait failli renverser se retourna.
— Vous me rentrez dedans et vous m'insultez ? Ça se voit que la politesse, on ne vous l'a pas enseignée, bouffonne ! répliqua-t-il avec un calme provocateur.
Les employés présents dans le couloir s'immobilisèrent, bouche bée. Personne ne parlait à la vice-présidente sur ce ton.
— Sale c*n, tu sais à qui tu parles ? cracha Laulanne, son visage rougi par la colère.
— Pas besoin de savoir, répondit-il avec mépris. Juste une gosse de riche pourrie gâtée qui prend tout le monde de haut. Sur ce, j'ai d'autres choses à faire que perdre mon temps avec une idiote.
Il tourna les talons et s'éloigna, la laissant figée sur place, incapable de trouver une réplique cinglante. Les autres spectateurs de la scène n'osaient bouger, choqués par l'audace de l'inconnu.
— Vous avez rien de mieux à faire que de rester plantés là ? b***e d'incapables ! retournez à vos postes avant que je vous vire ! hurla-t-elle, les dents serrées.
Les employés se dispersèrent immédiatement. Alors qu'elle reprenait sa route, elle entendit un rire étouffé derrière elle.
— Toi, tu es virée, lança-t-elle froidement sans même se retourner. Tu as deux minutes pour prendre tes affaires et dégager d'ici.
Elle continua sa marche furieuse jusqu'à son bureau. Une fois installée, elle s'affala sur sa chaise, encore bouillonnante de rage. Cet homme l'avait humiliée devant tout le monde. Comment osait-il la ridiculiser ainsi ?
Elle attrapa son téléphone et appela Nancy, sa secrétaire.
— Oui, madame ? répondit Nancy en entrant précipitamment dans le bureau quelques minutes plus tard.
— Je veux que tu trouves le dossier ou au moins le nom d'un jeune homme très malpoli qui s'est permis de m'insulter publiquement, ordonna Laulanne.
Nancy haussa un sourcil, visiblement surprise.
— Vraiment, madame ?
— J'ai l'air de plaisanter ? grogna Laulanne.
— Euh... visiblement non, répondit Nancy en évitant son regard.
— Bien. Il est grand, environ un mètre quatre-vingt-dix, métisse, cheveux ondulés, carrure imposante, et... enfin, tu vois le genre.
Nancy esquissa un sourire.
— Il doit être canon, celui-là !
— Épargne-moi ce genre de commentaires, Nancy, siffla Laulanne. Alors, tu as noté ?
— Oui, mais, madame... ça reste un peu vague comme description, non ?
Laulanne roula des yeux, exaspérée.
— Nancy, tu veux que je te vire ? Je n'ai pas envie de me fâcher. La description que je t'ai donnée est suffisante. Il n'y a pas plus de dix métisses dans cette entreprise ! Tu vas aller voir les agents de sécurité et demander à visionner les caméras de la réception. Tout le monde passe par là en entrant.
Nancy hésita un instant.
— Pourquoi ne pas visionner directement la vidéo de la dispute ? demanda-t-elle timidement.
— Parce que tout ce qui me concerne, ou concerne mon père et qui pourrait nuire à l'entreprise, est supprimé immédiatement. En conclusion, cette vidéo n'existe plus, expliqua Laulanne, agacée.
Nancy hocha la tête.
— Bien, je vais m'en occuper. Ah, et votre père a demandé à vous voir dans son bureau.
Laulanne fronça les sourcils.
— Je croyais qu'il rentrait ce soir...
— Eh bien non. Il est arrivé tôt ce matin. Il avait une réunion importante.
Laulanne sentit son estomac se nouer. La journée s'annonçait encore plus désastreuse qu'elle ne l'avait imaginé. Non seulement elle avait raté la réunion, mais elle savait déjà que son père ne manquerait pas de lui faire des reproches.
En sortant de son bureau, elle croisa une fois de plus l'homme de la photocopieuse, non loin de celui de son père. Elle s'arrêta à sa hauteur, espérant capter son attention.
Il leva les yeux vers elle, la fixa un instant, puis retourna calmement à son travail.
— Je n'ai pas de temps pour vos bêtises de fille à papa, lança-t-il avant de continuer ses copies, indifférent.
— Tu sais ce qu'elle va te faire, la fille à papa ? lança Laulanne avec un sourire narquois.
Sans attendre de réponse, elle s'empara des centaines de copies que le jeune homme avait soigneusement préparées. Sous ses yeux incrédules, elle les déchira méthodiquement avant de les laisser tomber en morceaux sur le sol.
— Oups... désolée, je croyais que c'était des anciennes copies, ajouta-t-elle, toujours avec ce sourire provocateur.
Le jeune homme serra les poings, visiblement furieux. Mais Laulanne, indifférente à son agacement, tourna les talons et entra dans le bureau de son père, où David l'attendait, debout, dos à elle.
— Bonjour, père... Tu es rentré vite aujourd'hui, remarqua-t-elle en refermant la porte derrière elle.
David se retourna lentement, un léger sourire aux lèvres.
— Oui, comme tu peux le constater. J'avais un contrat important à signer avec un associé belge.
— Et c'est fait ? demanda-t-elle en s'avançant vers le bureau.
— Bien sûr. Qui crois-tu que ton père soit ? répondit-il avec une pointe d'arrogance dans la voix.
Laulanne esquissa un sourire moqueur.
— Un Africain très sûr de lui, répondit-elle en le fixant.
David éclata de rire, amusé par la répartie de sa fille. Mais son regard devint vite plus sérieux.
— Ce n'est pas pour plaisanter que je t'ai fait venir. Tu as raté la réunion de ce matin, et ça, c'est inadmissible. Que s'est-il passé, Laulanne ?
— Eh bien, je... je ne me sentais pas très bien, alors je suis restée au lit un peu plus longtemps, répondit Laulanne en baissant légèrement les yeux.
David haussa un sourcil, clairement peu convaincu.
— Tu sais, chérie, je te connais par cœur. Arrête de me mentir. Et tu sais, Vanille, combien je déteste ça ! Tu n'es pas venue parce que tu étais sortie te bourrer la gueule. Il y avait la presse, et tu t'es offert en spectacle sur un plateau d'argent !
Laulanne baissa la tête, incapable de répondre. Elle savait qu'il avait raison. Elle se sentait prise au piège. Vanille était son deuxième prénom, que son père n'utilisait que lorsqu'il était particulièrement déçu ou agacé.
— Je suis désolée, père. C'était une boîte privée, la presse n'était pas censée être là... Je te promets, ça ne se reproduira plus, dit-elle finalement, d'une voix contrite.
David poussa un long soupir, croisant les bras.
— Je t'ai assez avertie, et tu n'écoutes jamais. À chaque fois, tu fais ce que tu veux. Je n'ai plus le choix : je vais devoir mettre quelqu'un sur ton dos pour te surveiller.
— Quoi ? Non, tu ne peux pas faire ça ! J'en ai pas besoin, je suis une grande fille, je...
— Je ne te laisse pas le choix, Vanille, coupa-t-il fermement.
— Ce n'est pas juste ! s'indigna-t-elle, la voix tremblante.
David s'approcha d'elle, posant une main réconfortante sur sa tête.
— Je fais ça pour ton bien. Tu sais que je t'aime, ma fille.
— Je sais, mais ce n'est pas une raison... Ce n'est vraiment pas nécessaire, murmura-t-elle, toujours frustrée.
Il soupira en passant une main dans ses cheveux, visiblement partagé.
— Très bien. Je te laisse une dernière chance, Laulanne Vanille Didier. Mais si tu fais une seule erreur, une seule, tu te soumets à mes ordres. Compris ?
Laulanne hocha la tête, résignée, avant de se réfugier dans les bras de son père.
— Tu m'as manqué, papa.
— Toi aussi, ma chérie, répondit-il en lui déposant un b****r sur la tempe.
À cet instant, la porte du bureau s'ouvrit, révélant Ayham, le "nouvel ennemi" de Laulanne depuis deux heures. Elle se détacha rapidement de son père en voyant le jeune homme entrer.
— Pourquoi as-tu mis autant de temps, Ayham ? demanda David en fronçant légèrement les sourcils.
Ayham jeta un regard furtif à Laulanne, qui se tenait là, les bras croisés, le regard glacé.
— On se demande bien pourquoi, ironisa-t-elle.
— Il y avait déjà des copies en cours lorsque je suis arrivé, monsieur Didier, répondit Ayham, sans se laisser démonter.
— Tu peux m'appeler monsieur David, ça me va, répondit David avec un léger sourire. Pose les copies sur le bureau.
— Monsieur Didier, pourriez-vous faire les présentations ? intervint Laulanne, le ton toujours acide.
David la regarda un instant avant de hocher la tête.
— Très bien. Je te présente Ayham Brown, mon nouvel assistant. Et Ayham, voici Laulanne Didier, ma fille et vice-présidente de cette entreprise.
Ayham esquissa un sourire poli.
— Enchanté de faire votre connaissance, mademoiselle, ou devrais-je dire madame Didier ?
— Vous n'avez qu'à prendre ce qui vous arrange, monsieur Brown, répondit-elle avec une froideur calculée.
Sur ces mots, elle tourna les talons et quitta le bureau pour rejoindre le sien. Une montagne de dossiers l'y attendait. Rien qu'en les voyant, elle se sentit déjà épuisée. La journée promettait d'être interminable.