LA CANE

520 Words

LA CANEMon oncle, ma tante et mon cousin, nous les considérions un peu comme des paysans parce qu’ils habitaient une maison qui touche au bois. Un sentier seulement l’en sépare, bordé à gauche par des haies, à droite par un mur de pierres sèches : ni les buissons ni les arbres ne peuvent le dépasser. Mais, l’été, des serpents, glissant parmi les bruyères chaudes, traversaient le sentier et venaient prendre le frais dans les prés, non loin de l’étang Baron. Ils avaient un âne, deux vaches dont ils vendaient le lait, quelques poules dont ils vendaient les œufs, surtout des canards et des canes que je trouvais beaux avec leurs plumes vertes et bleues. Les canes pondaient aussi, mais des œufs moins appréciés sur le marché que ceux des poules : ils les mangeaient. Parce que nous demeurions no

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