I

998 Words

ILe jour de la Toussaint, tout le monde va aux vêpres. L’église est pleine. D’habitude il n’y a personne que les vieilles filles, quelques dames et le pensionnat des sœurs. Mais aujourd’hui toutes les chaises, tous les bancs sont occupés : il y a même, sous les cloches, — c’est-à-dire sous la tribune, — des hommes debout. De toutes les fermes isolées, de tous les villages on est venu. Beaucoup, qui ne se sont pas dérangés pour la messe, tiennent à assister aux vêpres. Ils regardent, curieux, écoutent les chants liturgiques sans comprendre. Des fermières, des villageoises pieuses dont c’est le regret d’être obligées de partir, chaque dimanche, aussitôt après la messe, en prennent, des vêpres, pour leur année entière, et, tout en récitant d’interminables chapelets, ne perdent pas une syllabe

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