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Les Plus Méritants (Le Fil de l’Epée — Tome 1)

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La nouvelle épopée de fantasy sortie de l’imagination de Morgan Rice, l’auteur de la série best-seller L’ANNEAU DU SORCIER.

LES PLUS MERITANTS (Le Fil de l’Epée — Tome 1) raconte l’histoire de Royce, dix-sept ans, un jeune paysan qui se distingue des autres garçons du village par son talent naturel au combat à l’épée. Cette étrange facilité cache un secret : un destin hors du commun que Royce craint d’affronter.

Le jour de son mariage avec l’amour de sa vie, Geneviève, celle-ci est enlevée par le fils du seigneur. Royce n’hésite pas à prendre d’assaut la forteresse pour lui porter secours. Capturé, il est envoyé sur la tristement célèbre Île Noire, un territoire désolé où des guerriers feront de lui un homme. Bien des épreuves l’attendent, s’il veut survivre aux Fosses – des jeux sanglants organisés pour divertir la noblesse. Pendant ce temps, Geneviève apprendra à vivre dans le monde cruel et fourbe de la noblesse, qu’elle abhorre.

A mesure que les pouvoirs de Royce se développent et que les secrets de sa naissance se dévoilent, il réalise peu à peu que sa destinée est plus grande qu’il ne le croyait. Il commence à se poser la plus terrible question de toutes : qui est-il ?

LES PLUS MERITANTS est une épopée épique qui parle d’amitié et d’amour, de chevaliers et d’honneur, de trahisons et de la force du destin. Ce récit entraîne son lecteur dans un univers de fantasy qui ne laissera personne indifférent et qui plaira à tous les âges.

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CHAPITRE UN
CHAPITRE UN Rea se redressa dans son lit, en sueur. Des cris l’avaient réveillée. Son cœur battait la chamade. Elle tendit l’oreille. C’était peut-être juste un de ces cauchemars qui l’empêchaient de trouver le sommeil depuis si longtemps… Elle referma les poings sur sa paillasse et adressa au ciel une prière silencieuse. Un deuxième cri retentit et Rea sursauta. Puis un autre. Ils se rapprochaient. Pétrifiée d’horreur, Rea demeura assise sans bouger. Par-dessus le clapotement des gouttes de pluie, on entendait également des chevaux et le chuintement caractéristique d’épées quittant leurs fourreaux. Toutefois, les cris recouvraient tous les bruits. L’oreille de Rea devina quelque chose d’autre. Le crépitement des flammes. Son cœur manqua un battement : on incendiait le village ! Cela ne pouvait signifier qu’une seule chose : les nobles étaient arrivés. Elle sauta à bas de son lit, se cognant le genou contre les chenets, la seule chose qu’elle possédait dans sa modeste maisonnette. Elle sortit à toutes jambes. Une pluie tiède la trempa jusqu’aux os. Elle battit des paupières, dans l’espoir de chasser ce cauchemar. Tout autour d’elle, des volets et des portes s’ouvraient : ses voisins quittaient timidement leurs maisons. Ils se rassemblèrent au milieu de la placette. Tous les yeux étaient rivés sur un halo lumineux au loin. Le cœur de Rea se serra. C’était un incendie. Bien sûr, ils étaient à l’abri dans leur petit quartier insalubre, le plus pauvre du village, caché derrière les ruelles labyrinthiques. Personne ne venait jamais jusqu’ici. Personne ne s’aventurait entre les masures branlantes où vivait la valetaille et où la puanteur décourageait les plus téméraires. En vérité, le quartier était un ghetto dont Rea ne pourrait jamais sortir. En voyant les flammes l****r la nuit, pour la première fois de sa vie, elle fut soulagée de vivre dans ce trou. Les nobles ne feraient pas l’effort de trouver leur chemin dans le dédale des ruelles. En plus, il n’y avait rien à piller. C’était pour cette raison que ses voisins miséreux se contentaient de regarder l’incendie, sans montrer le moindre signe de panique. C’était pour cette raison qu’aucun d’eux ne courait au secours des autres villageois, les riches, ceux qui vivaient dans les maisons du centre-ville, ceux qui méprisaient les petites gens du quartier pauvre. Ils ne leur devaient rien. Les pauvres étaient en sécurité ici. Ils ne risqueraient pas leurs vies pour sauver ceux qui les traitaient comme des moins-que-rien. Pourtant, les flammes se rapprochaient. Le halo de lumière se répandait comme une flaque. Rea battit des paupières. Ses yeux la trompaient-ils ? Cela n’avait pas de sens : les maraudeurs semblaient venir dans cette direction. Les cris se rapprochaient. Rea sursauta quand une volée d’étincelles jaillit du dédale des ruelles. Ils venaient bien dans cette direction. Mais pourquoi ? A peine s’était-elle posée la question qu’un chevalier cuirassé de noir surgit au milieu du square. La visière de son heaume lui donnait l’air sinistre. Armé d’une hallebarde, il ressemblait à un messager de la mort. Il embrocha un vieillard corpulent qui avait essayé de fuir. L’homme n’eut même pas le temps de crier : la hallebarde lui transperça la tête. Des éclairs zébrèrent le ciel et le tonnerre tonna. La pluie tomba de plus belle, comme pour accueillir le groupe de cavaliers. L’un d’eux portait un étendard, mais Rea ne put identifier le symbole. Un mouvement de panique s’ensuivit. Les villageois s’égaillèrent comme une volée de moineaux. Certains retournèrent s’abriter dans les maisonnettes. D’autres se faufilèrent dans les ruelles. Ils n’allèrent pas loin : des javelines les percèrent de part en part. La mort, Rea l’avait compris, n’épargnerait personne cette nuit. Elle ne chercha pas à s’enfuir. Elle se contenta de reculer calmement, trouvant à tâtons l’entrée de sa maisonnette. Elle ramassa une épée. La lame chuinta en quittant son fourreau et le cœur de Rea se mit à battre plus vite. Cette épée était un véritable chef-d’œuvre, le travail d’un artisan génial, une arme qu’elle n’avait pas le droit de posséder. Elle l’avait héritée de son père, mais elle ne savait pas comme l’épée était arrivée en sa possession. Rea s’avança lentement et résolument dans le square. Elle, une frêle jeune fille de dix-sept ans, et elle seule, avait le courage de se battre. Comment savoir d’où lui venait cette témérité ? Elle aurait voulu fuir mais, au plus profond d’elle-même, quelque chose le lui interdisait. Quelque chose l’avait toujours obligée à affronter ses peurs, en dépit du danger. Ce n’était pas qu’elle était insensible à la terreur. Non, elle ressentait bel et bien la peur. Mais une partie d’elle gardait les idées claires et la forçait à se montrer forte. Les mains tremblantes, Rea s’obligea à se concentrer. Quand un cavalier galopa vers elle, elle leva son épée, fit un pas de côté et trancha d’un coup de lame une des jambes de sa monture. Elle eut un pincement au cœur : elle aimait les chevaux depuis sa plus tendre enfance, mais elle n’avait pas eu le choix. L’homme l’avait attaquée. Le destrier poussa un hennissement terrible. Il tomba dans la boue, jetant son cavalier. Les chevaux qui le suivaient trébuchèrent sur son corps et s’entassèrent comme des quilles renversées. Au milieu de la poussière et du chaos, Rea leur fit face, prête à mourir. Un chevalier solitaire, cuirassé de blanc et monté sur un cheval de même couleur, chargea soudain dans sa direction. Elle leva son épée pour frapper à nouveau, mais ce chevalier fut plus rapide. Vif comme l’éclair, il fit décrire à sa hallebarde un arc de cercle qui la désarma. Sa précieuse épée s’en alla glisser dans la boue, de l’autre côté du square. Elle aurait pu tout aussi bien se trouver à l’autre bout du monde. Rea resta bouche bée, stupéfaite de se retrouver sans défense, mais surtout désorientée par la tournure des événements. Le chevalier n’avait pas essayé de la tuer. Pourquoi ? A peine cette question lui traversa-t-elle l’esprit que le chevalier, sans ralentir, se pencha et l’empoigna par la chemise. Du même mouvement, il la renversa en travers de sa selle. Elle poussa un cri de surprise. Ses bras recouverts de plaques d’armure s’enroulèrent autour de son buste. Elle se débattit, mais en vain. Il était trop fort. Il poursuivit son chemin sans un regard en arrière, à travers les ruelles tortueuses, emportant Rea un peu plus loin de sa maison à chaque foulée. Ils surgirent dans la campagne au détour d’un virage et, soudain, tout fut silencieux. Ils s’éloignèrent du chaos, des pillages, des cris. Rea ne put s’empêcher d’être soulagée, à sa grande honte : si elle était restée là-bas, elle serait morte. Toutefois, l’étreinte du chevalier se refermait sur elle, de plus en plus étroite, et Rea réalisa que son sort serait peut-être pire. — S’il vous plait, siffla-t-elle avec difficulté. Il se contenta de la serrer un peu plus fort et de talonner les flancs de son cheval sous la pluie battante. Enfin, le chevalier s’arrêta sur un plateau, à l’ombre d’un vieil arbre. Rea connaissait cet endroit. Elle s’était reposée sous ces branches bien souvent. D’un geste vif et leste, il mit pied à terre sans la lâcher. Tous deux atterrirent maladroitement sur la pelouse humide. Rea eut le souffle coupé quand son poids tomba sur elle. Elle remarqua qu’il aurait pu l’écraser et lui faire vraiment mal, mais il s’était retenu d’une main. En fait, il avait même amorti la chute de Rea. Le chevalier la cloua au sol. Elle leva vers lui un regard désespéré, pressée de voir son visage, mais la visière blanche de son heaume couvrait ses traits. Elle devina seulement des yeux menaçants entre les fentes. Sur son cheval, elle aperçut à nouveau la bannière. Cette fois, elle eut tout le loisir de regarder le symbole qui y était brodé : deux serpents enlaçant une lune percée d’une dague. Rea se débattit. C’était inutile. Ses petites mains fragiles ne pouvaient rien contre sa carapace métallique. — Qui êtes-vous ? demanda-t-elle. Qu’est-ce que vous me voulez ? Au lieu de répondre, il la saisit dans sa poigne métallique et la retourna face contre terre, puis retroussa sa robe. Rea poussa un cri quand elle comprit ce qui allait se passer. Elle avait dix-sept ans. Elle était restée vierge en attendant de rencontrer l’homme parfait. Elle ne voulait pas que sa première fois se passe comme ça. — Non ! s’écria-t-elle. S’il vous plait. Tout mais pas ça. Tuez-moi d’abord ! Le chevalier ne l’écouta pas. Elle sut qu’elle ne pourrait pas l’arrêter. Elle ferma les yeux, dans l’espoir de tout faire disparaître. Elle s’imagina dans un autre endroit, à un autre moment, n’importe où sauf ici. Son cauchemar lui revint peu à peu, celui qui l’avait réveillée tant de fois, celui qu’elle faisait depuis des lunes. C’était ça, réalisa-t-elle avec effroi. Cette scène. Cet arbre, cette pelouse, ce plateau. Cette tempête. Elle l’avait prédit. Rea battit des paupières et ferma à nouveau les yeux. Elle n’aurait su dire ce qui était pire : son cauchemar ou la triste réalité. Bientôt, ce serait terminé. Il s’immobilisa entre ses cuisses et s’étendit à demi sur elle. Elle était trop engourdie pour bouger. Elle entendit les pièces de son armure s’entrechoquer et elle se prépara en pensée. Maintenant, il allait la tuer. Tant mieux : ce serait un soulagement. — Allez-y, dit-elle. Faites-le. Cependant, à sa grande surprise, le chuintement de la lame quittant le fourreau ne retentit pas. A la place, elle entendit un bruit métallique très doux. Il déposa quelque chose de froid et de lumineux dans la paume de sa main et elle leva les yeux, désorientée. En plissant les paupières sous la pluie, elle constata avec étonnement qu’il lui avait donné un collier doré, avec un pendentif : deux serpents enlaçant une lune percée d’une dague. Enfin, il parla pour la première fois : — Quand il naîtra, dit la voix grave et mystérieuse où l’on devinait une autorité naturelle, donne-lui ceci. Et envoie-le-moi. Elle l’entendit remonter sur son cheval. Il s’éloigna au galop. Ses paupières étaient lourdes. Elle était trop épuisée pour bouger et resta étendue sous la pluie. Son cœur en miettes, elle laissa un sommeil réparateur l’emporter sous des cieux plus cléments. Peut-être qu’enfin, les cauchemars s’arrêteraient. Avant d’abaisser ses paupières, elle fixa du regard le collier, puis le serra entre ses doigts. C’était de l’or, assez pur pour nourrir tout son village pendant une vie entière. Pourquoi lui donner ceci ? Pourquoi ne pas la tuer ? Envoie-le-moi, avait-il dit. Pas elle, lui. Il savait qu’elle tomberait enceinte. Et il savait que ce serait un garçon. Comment ? Soudain, juste avant que le sommeil ne l’emporte, tout lui revint. Le dernier fragment de son rêve. Un garçon. Elle allait donner naissance à un garçon. Né de la fureur. Né de la violence. Un garçon qui deviendrait roi.

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