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1878 Words

13 Le lendemain après-midi, je retournai chez M lle de Boiboissel. Depuis que j’avais pris cette grande décision, je me sentais complètement changé. La veille encore j’avais tremblé d’aller rue Maurepas. Au moment d’entrer, j’avais causé à mon père une grande peur en lui disant que je voyais des gens surveiller la maison. Mon père, qui n’était pas encore habitué à mes frayeurs continuelles, s’était arrêté brusquement. Il m’avait pris par le bras, il m’avait entraîné dans une rue transversale, puis dans une autre. Quand nous eûmes parcouru ainsi plusieurs centaines de mètres, je lui dis, un peu gêné de l’avoir vu prendre tellement au sérieux une de ces remarques que depuis plusieurs mois je faisais machinalement, que je m’étais sans doute trompé. Il me répondit : « Oh, certainement pas. »

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