J'étais bien trop joyeuse pour me laisser aller à cette attaque. Je tins la main de mon mari et on alla s'habiller. Je voulais absolument qu'il passe une bonne journée. J'étais aux petits soins avec lui comme tous les matins mais plus encore ce matin. Il avait vite fait de prendre son petit déjeuner et de s'en aller avant que ça mère ne sorte de la douche. Elle y avait déjà mis tellement long que je m'en inquiétais déjà. J'allai donc vérifier si tout allait bien.
Moi : maman, tout va bien?
Maria : tsuipppp... ça c'est même quel genre de douche? Je n'arrive plus à ouvrir. C'est bloqué
Moi : hahahahaha, werrr belle-mère...
C'était un moment de bonheur. Je riais aux éclats en cherchant un moyen d'ouvrir. Serges arriva et fut étonné de me voir avec devant la douche.
Serges : c'est comment, tu fais quoi là?
Moi : maman est calée à la douche
Serges : héhannn... C'est ça qui te fait rire comme ça?
Moi : non ooo chéri
Il trouva un moyen d'ouvrir avant de s'en aller avec un rire moqueur. Sa mère était folle de rage et j'en étais folle de joie. A cause de cet incident, j’eus droit à toutes les moqueries du monde pendant toute la journée mais je m’en foutais.
Le temps passait, le traitement de ma belle-mère agissait de façon très positive. Les deux semaines de séjour chez nous avaient déjà triplé, ses injures avaient quadruplées. Ce soir, j’étais à ma n-ième dispute avec mon mari à cause de cette situation que devenait insupportable.
Moi : soyons un peu sérieux Serges, ta mère part quand ? Je n’en peux plus de cette atmosphère.
Serges : écoute chérie, je viens de rentrer et je suis fatigué à mort. Laisse-moi même digérer la nourriture avant de me mettre à la barre. Aka…
Moi : Aka hein… Si ça continu comme ça je vais te laisser seul avec ta mère dans la maison ci. C’est même une affaire de quoi ?
Serges : tu sais quoi ? Je vais dormir chez un ami. Quand tu te seras bien calmer, tu me fais signe et puis je rentre à la maison.
Moi : chez un ami hein, on connait le genre d’ami-là. Part…
J’avais espoir qu’il rebrousse chemin et tout ça ne soit qu’un teste mais il était parti. Plus on parlait de ce sujet, plus on s’éloignait. Je comprenais que quoi qu’il advienne, je devais avoir cette femme à dos dans ma vie pour un temps indéfini. J’avais donc cessé d’harceler mon mari pour éviter qu’il continu à dormir ailleurs. Seulement, nous étions en froid. Il dormait de plus en plus ailleurs, me parlait de moins en moins. On ne faisait même plus l’amour avec la même ardeur.
Sa mère en était très heureuse. Elle ne cessait de me titiller toute la journée. Ce matin, elle m’avait à peine parlé que je lui avais tout versé au visage devant son fils.
Nous étions à table. C’était pour moi un dimanche bonheur car mon mari allait passer la journée entière à la maison, je voulais en profiter pour qu’on résolve tous nos petits problèmes. Ma belle-mère mangeait comme si elle n’en avait pas envie. Son fils ne put s’empêcher de demander à quel niveau était le souci.
Serges : c’est quoi maman ? Tu n’as pas envie de manger ?
Maria : manger quoi quand il n’y a pas de petit enfant ?
Moi : toi-même qui a eu les enfants là, tu es où avec ? Hein ? Tu es assise sur ma table en train de mendier ma nourriture…
Serges : tais-toi Innocente
Moi : que je me taise ? Mets la colle sur ma bouche… Ta mère est une vielle aigrie qui ne supporte pas la vieillesse. Elle porte toutes ses peines et vient verser ça sur moi. On l’a envoyé ? Mon bonheur la gratte seulement ? Qu’elle te cherche donc la femme qui va te faire des enfants car moi je n’en peux plus. Je suis fatigué de ce mariage où mon époux c’est plus ma belle-mère que mon mari.
Serges : calme-toi chérie, tu commences déjà à dire des absurdités.
Moi : absurdités hein, quand c’est ta mère qui parle, tu n’y trouve aucune absurdité. En tout cas hein, bonne journée.
J’étais partie à ma formation ce jour en étant dans tous mes états. Le dimanche bonheur était déjà parti en fumé. Au moins hors de cette maison je pouvais respirer. Je n’avais pas pris mon porte-monnaie par oublie du coup je devais marcher. Une fois au salon de coiffure, je me rendis compte que la matrone était en train de fermer.
Moi : pourquoi tu fermes tôt comme ça tata ? Je venais travailler.
-moi aussi je voulais travailler mais mon mari m’a dit qu’il rentre de voyage aujourd’hui. Je dois rentrer faire la cuisine.
Moi : okay ooo, bon, je n’ai plus qu’à rentrer.
-je pari que c’est ta belle-mère qui t’a mis dans tous ces états.
Moi : je suis déjà habitué.
-je vais te dire une bonne chose ma fille, on épouse un mari et non une famille. Une fois le mari épousé on se bat pour rester avec lui. Une chose est certaine c’est que ton mari t’aime. Ne laisse pas ta belle-mère ta gâcher le mariage car c’est ce qu’elle veut faire.
Moi : tata tu penses que je n’ai pas essayé ? J’ai même finalement accepté qu’elle reste chez moi jusqu’à je ne sais quand. Voilà qu’elle ne cherche même pas à faire un effort pour qu’on s’entende. Le pire c’est que mon mari ne dit rien. C’est comme si ça mère l’avait attaché au village.
-quoi tu fasses hein ma fille, c’est sa mère et tu n’y peux rien du tout. Il va toujours se taire comme ça. Surtout que sa mère est malade, tu penses qu’il va la blesser ?
Moi : donc c’est moi qu’on pout blesser hein ?
-ma chérie supporte seulement. Ton mari t’aime, c’est déjà ça. Reste seulement tranquille. Moi je vais te laisser.
Moi : d’accord tata, merci
Comme si ça ne suffisait pas, il fallait que la pluie m’empêche de rentrer. Le froid me faisait grincer des dents, je voulais pleurer sans même savoir pourquoi. Etait-ce de ma faute si je ne pouvais pas donner un enfant à mon mari ? Financièrement je faisais tout mon possible pour ne pas avoir à me sentir mendiante mais en ce concerne l’enfant je ne pouvais rien faire. Je voulus m’abriter mais en y pensant bien, le mieux était que je rentre sous cette pluie. Je voulais me punir de ne pas pouvoir remplir ma maison d’enfant. De n’avoir pas un bébé pour tout casser dans la maison.
Pendant que j’avançais sans vraiment savoir si je rentrais à la maison ou pas, un voiture gara devant moi. Un monsieur bien mis ouvrit la portière et m’invita à entrer.
-que fait une aussi belle femme sous cette pluie ? Monte, je te dépose.
Ma tête disait réellement ce que je voulais lui balancer au visage : ‘’ivou, tu peux t’occuper de moi ? C’est comme ça que tu vas aller me mettre dans vos sectes là’’. Mais l’éducation que m’avaient donnée mes parents m’exigeait la politesse et le respect.
Moi : ne vous en faites pas monsieur, je n’ai aucun problème à marcher sous la pluie.
Mon sourire avait fait croire à mon mari qui était à l’autre bout de la rue avec mon mentaux que j’acceptais les avances de ce monsieur. Il arriva vers moi avec rage.
Moi : démarrez et vous partez monsieur, il y’a une grosse tempête qui arrive.
Sans vraiment comprendre à quoi je faisais allusion, il s’en alla avant l’arrivée de Serges.
Serges : c’était qui ? Donc tu es sorti pour aller voir quelqu’un ? Tu étais dans sa voiture, n’est-ce pas ?
Moi : n’est-ce pas il pleut dans la voiture ? Toi-même tu ne devais pas passer toute la journée à la maison ? Tu es sorti chercher qui ?
Serges : prochainement je ne vais même plus me déranger pour toi.
Il était en colère mais me faisait porter mon manteau. Cette petite attention m’avait fait tellement de bien.
Moi : humm… Merci
Serges : tu penses qu’en te jetant dans la pluie ça va changer quelque chose ? Je t’ai accepté comme ça, comme tu es. Même si tu ne peux pas me donner d’enfant, ce n’est pas un problème. Moi j’ai accepté ça mais si toi tu n’y arrives pas hein… Je ne sais pas quoi faire.
On était toujours sous la pluie. Je ne lui répondais pas. Je laissais la pluie mouiller mon visage pour qu’il ne voie pas mes larmes. Pour lui c’était facile à dire mais il fallait se mettre dans ma peau pour me comprendre. Même comme ça il avait su que mes larmes coulaient.
Serges : viens là mon bébé… Tu sais très bien combien je suis fou amoureux de toi. Je déteste te voir souffrir à cause de ces choses.
Moi : je suis désolé chéri, je ne peux pas te donner d’enfant. Excuse-moi chéri, ce n’est pas de ma faute.
Serges : on va faire avec ce que Dieu donne. En ce qui concerne ma mère, tu dois seulement supporter…
Moi : s’il ta plait ne gâche pas ce bon moment en parlant de ta mère… Serre-moi juste très fort.
Les goûtes de pluie n’étaient plus glacées. Dans les bras de Serges, tout semblait différent.
Moi : chéri je ne veux plus rentrer à la maison.
Serges : c’est notre dimanche bonheur, on va aller où tu voudras.
Moi : j’ai faim grave seulement.
Serges : on commence donc par le resto
Après la pluie vient le beau temps, le dit-on. Une journée comme celle-là, c’était ce qu’il me fallait pour oublier le désastre qui se trouvait chez moi. On alla de loisir en loisir jusqu’à finir dans un petit motel de la ville, tout nu. C’est vrai que le s**e et nous ne faisait qu’un. Je voulais qu’on y passe toute la nuit mais on devait rentrer. Anita avait envoyé un message nous faisant comprendre qu’il y’avait un invité à la maison.
Moi : tu attendais quelqu’un ?
Serges : j’attends souvent les gens ? En tout cas l’invité là va seulement attendre. J’ai payé pour quatre heures et on va finir notre temps.
Moi : et si l’invité part ?
Serges : orrr viens comme ça, ne me coupe pas l’appétit.
Ce qu’on avait commencé, on l’avait terminé avant de rentrer à la maison. Heureusement qu’on avait bien profité de ce beau moment car ce qui m’attendait à la maison était pire que ma belle-mère. C’était encore un membre de ma belle-famille, une sorcière supplémentaire dans ma maison, ma belle-sœur, petite sœur de mon mari. A notre arrivée, des éclats de rire se faisaient entendre. Si ma belle-mère riait, c’est que la personne avec qui elle le faisait ne pouvait qu’être comme elle. Serges me regarda et se mit à sourire.
Serges : c’est comme si la maison va une fois exploser le tour ci.
Moi : si tu es d’accord, on retourne dormir ailleurs.
Serges : attrapons le taureau par les cônes.
On entra joyeusement. Ce petit piment couru vers son frère en me snobant au passage. Est-ce que je la gérais alors ? Je ne voulais pas gâcher les bons moments je venais de vivre alors je me dirigeai vers la chambre.
Serges : attends Innocente, reviens par ici voir.
Je me retournai juste. Il regarda sa petite sœur et la remit à sa place comme il fallait.
Serges : écoute-moi très bien Gabrielle, si tu es venu chez moi t’arranger avec ta mère pour nuire à ma famille, sache que je vais te chasser au moindre faux pas. D’ailleurs, je ne sais même pas encore ce que tu fais là.
Gabrielle : comme on compose le BAC bientôt, maman m’a demandé de venir passer le reste de jour ici. Comme mon centre d’examen c’est ici.
Serges : qui est l’homme de cette maison ? On ne m’a pas mis au courant pourquoi ? Même à ma femme on ne dit rien ?
Gabrielle : on lui dit pour qu’elle fasse quoi avec ? Tsuipppp…
La mère pouvait me traiter à sa guise mais elle, non ! Je n’allais pas me laisser faire. Elle avait déjà installé ses bagages dans la chambre de sa mère. Comme si de rien n’était, je les laissai au séjour, alla chercher les bagages de Gabrielle et les jetai par-dessus la fenêtre du séjour. Ils n’avaient même pas eu le temps de me demander ce que je faisais. Sa mère et elle allèrent récupérer la valise en me traitant de tous les mots. J’en profitai pour verrouiller la porte.
Serges : mais chérie…
Moi : en vrai que si tu blagues toi-même tu vas dormir dehors. Serges, je t’ai épousé ou j’ai épousé ta famille ? Même une chose qui est né hier hier vient me manquer de respect sous mon toit et devant toi ? Elles vont dormir dehors et si tu blagues tu pars les rejoindre.
#A_suivre…