Retour à la maison

1288 Words
Je descendis de la voiture de Maître Florrick qui avait garé en face de chez moi, mon allée toujours autant remplie de journalistes assoiffés de scoop. Après beaucoup de bousculades, j'entrai finalement chez moi. Aussitôt entrée, je me jetai sur le grand canapé du salon épuisée par tout ce qui c'était passé ces derniers jours. Je me redressai ensuite et demandai à mon avocate qui était restée debout; -Alors, c'est quoi la suite? -Pour l'instant tout ce que vous avez à faire c'est prendre votre bain et vous reposez... -Et aussi manger de la vraie nourriture, lançai je en rigolant. Elle sourit face à ma remarque et ajouta -Oui ça aussi. En ce qui concerne la présence des journalistes, ne vous en faites pas trop ils finiront par s'en aller. -D'accord. -Je vais m'en aller dans ce cas. Je vous verrez demain pour qu'on discute de votre situation. -Okay. Je ne peux pas vous raccompagner dehors mais je peux vous laisser jusqu'à la porte, dis-je en me levant de là où j'étais avachie. -Ne vous dérangez pas, dit-elle. -Ah non j'insiste. Je suis peut-être une future prisonnière mais je n'en ai pour autant perdue mes bonnes manières. Elle sourit à nouveau. J'accompagnais alors mon avocate jusqu'à la porte et la saluai -À demain Maître. -À demain Madame Wright. Aussitôt était elle sortie, je m'adossais sur la porte et me laissais glisser le long puis mit ma tête entre mes genoux et me mit à verser des larmes, je n'arrivais pas à croire que tout ceci m'arrivait, je levai les yeux et me rappelais encore des tous les bons moments que j'avais passé avec Patrick et je n'arrêtais pas de me dire à quel point j'avais été idiote et n'avais pas vu le s******d qu'il était. Je me levais ensuite et me dirigeais vers le bureau de celui qui avait été mon mari, je pris sa batte de baseball qu'il chérissait tellement et je me mis à démolir tout ce qu'il y avait autour de moi en criant de toutes mes forces et en versant toutes les larmes que mon corps pouvait expulser. Après m'être autant défoulée, j'entrai dans notre chambre, pris une grande valise, ouvris le placard et mis toutes les affaires de Patrick à l'intérieur ainsi que celles qui étaient dans la douche et sur le chevet du lit. Ça n'effaçait pas totalement sa présence dans cette maison mais au moins je me sentais débarrassée de son odeur qui empestait partout. Je descendis dans le grenier et balançai la valise. Je partis ensuite à la cuisine, sortis une dinde du frigo et me fit un bon repas. Je dressai ensuite la table comme ci c'était pour un dîner romantique mais avec un seul plat et malgré que ma libération sous caution me l'interdisse, je pris une bouteille de vin dans le placard de la cuisine et un verre et remontai dans ma chambre. Je me fis couler un bain chaud avec des pétales de roses, mis de la musique et m'allongeais dans la baignoire avec ''Material girl de Madonna'' en fond. En ce moment je me sentais tellement paisible et dans cet espace de temps j'oubliais tous mes problèmes. Une heure de temps plus tard, après avoir finit de prendre mon bain et m'être habillée d'une longue robe rouge en soie avec une fente jusqu'au milieu de la cuisse, des escarpins noirs et avoir bouclé mes cheveux je descendis prendre mon dîner. Je savourais allègrement chaque bouchée que je prenais et chaque gorgée de vin. 20h Je mis des popcorn dans un saladier et m'assis devant la télé pour voir un film. Je n'avais pas de film en particulier que je voulais voir, j'avais juste besoin de me sortir les idées noires de la tête. Finalement je me décidai sur un vieux film d'horreur ''souviens-toi l'été dernier'', ça parlait des ados qui avaient commis un meurtre et l'avait dissimulé sauf que quelqu'un le savait et s'amusait à les persécuter. En temps normal, avec tout ce temps passé en prison, je devais rentrer épuisée et avec une seule envie, dormir, mais ce n'était pas le cas, je n'arrivais hélas pas à trouver le sommeil. Je n'arrêtais pas d'imaginer des scènes de mon procès, je n'arrêtais pas de ma demander ce qui allait se passer si j'étais condamnée, les maisons d'accueil c'est pas la grande joie mais c'est certainement pas aussi rude que la prison. Enfin, je terminais ce film et enchaînai un autre un peu plus glauque que le précédent. Finalement vers une heure du matin je m'endormis sur le canapé jusqu'au matin. . ************************* 25 février Je m'étais levée à 6h du matin, avais rangée tout le bazar que j'avais foutu dans le bureau de Patrick et fais un peu de ménage dans la maison. Après avoir pris mon bain , m'être habillée d'une jupe droite rouge, d'un chemisier beige et des escarpins nudes vernis, je descendis prendre mon petit déjeuner. J'avais ensuite rendez-vous avec mon avocate dans son bureau. 9h45 Je ne trouvais devant un grand immeuble à Manhattan. Je pris l'ascenseur pour le 8ème étage où se trouvait les bureaux de Maître Florrick. Aussitôt sortie de l'ascenseur je vis l'écriteau argenté sur lequel était marqué Florrick et associés. Je me dirigeai vers l'accueil où une charmante réceptionniste m'introduisit à Maître Florrick et m'indiqua son bureau. Je frappai et la douce voix de celle entre les mains de qui ma vie était répondit -Entrez! Quand je franchis la porte de son bureau, elle se leva de son siège et contourna son bureau pour venir me saluer. Son habillement était toujours aussi stricte, une jupe droite noire et une chemise blanche avec ses hauts escarpins. Elle inspirait toutefois toujours autant de confiance en elle. -Bonjour Madame Wright -Bonjour Maître, lui dis-je en lui faisant la bise. Bien qu'elle n'était pas très tactile moi j'adorais les câlins. -Prenez place je vous en prie, dit elle en me présentant le siège. Comment avez-vous passé la nuit Madame Wright? Demanda t'elle. -Le canapé n'était pas très confortable mais j'ai tout de même passé une agréable nuit, répondis-je en souriant. Elle me regarda certainement toujours étonnée de mon sens de l'humour. Elle prit ensuite place dans son siège et poursuiva -Je sais que la situation n'est pas facile mais j'irai droit au but, dit mon avocate qui s'était adossée et me regardait droit dans les yeux. Les avez-vous assassinés? La question me prit d'abord au dépourvu car elle était assez directe et je pris dix secondes avant de répondre. -Oui. Elle fut tout aussi surprise par ma réponse ne s'y attendant certainement pas. -Pourquoi? demanda t'elle en se redressant de son siège. -Ils le méritaient, répondis-je avec froideur; Et s'il faille que je recommence je ferais la même chose. Un silence s'installa pendant quelques secondes dans la pièce. -Alors pourquoi avez-vous fait appel à moi? -Parce que je n'irai pas en prison pour avoir tuée une p**e et mon infidèle de mari, répondis-je en m'adossant et en croisant aisément les jambes. - Êtes-vous consciente de ce que vous risquez ? Demanda t-elle en posant les coudes sur la table et en croisant ses doigts. -Oui, tout à fait. C'est exactement pour ça que je vous ai choisi et aussi à cause de votre femme. -Que voulez-vous dire par là ? Qu'a à voir ma femme dans cette histoire, demanda t-elle interloquée. -Tout et rien à la fois. Premièrement, votre réputation vous précède, vous êtes l'une des meilleures avocates de cette ville sinon la meilleure et de plus je ne veux pas que les gens m'associent un visage d'homophobe et qu'ils pensent que la seule raison pour laquelle j'ai tué mon mari c'est qu'il ait osé me tromper avec un homme...

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