VMercredi 13 octobre. – Manœuvre, branle-bas de combat. Tout le train des grands exercices d’escadre. Un temps très couvert, très sombre, très lourd, avec un peu de pluie d’orage. Les gigantesques amoncellements de pierres grises qui surplombent la mer ont des aspects sinistres sous ce ciel morne. À cinq heures, la journée de service est terminée. – Dîné et changé de costume à la hâte pour aller rejoindre à la nuit Pasquala Ivanovitch dans l’enclos d’oliviers. Pasquala Ivanovitch reste d’abord longtemps étendue sur la mousse, la tête sur mes genoux, faisant semblant de dormir. Et je sens son cœur battre très fort contre ma main, et je vois bien qu’elle ne dort pas. Je lui parle tout doucement en italien, et elle me répond en slave par mots entrecoupés, comme quelqu’un de mal éveillé. P

