Mon prof de philo

Chapitre 3

Le b****r était sans pareil mais je l'ai vite éloigné de moi en le repoussant.

- j'ai un petit ami et tu l'as rencontré la dernière fois que tu étais là. Tu t'en souviens ?

- tu l'aimes ?

- biensur. Je ne suis pas avec lui pour ses beaux yeux même si ses yeux sont beaux.

- normalement quand on est avec quelqu'un on ne doit pas embrasser un autre.

- c'est toi qui l'a fait,c'est toi qui m'a embrassé. Tu es venu chez moi tu m'as embrassé.

- tu es été la première, la dernière fois que j'étais là. Tu t'en souviens ? Ok ça suffit j'ai peut-être fait une bêtise en me dévoilant devant toi. Mais qui ne risque rien n'a rien.

Je marquais des pas par derrière jusqu'à que j'atteigne le canapé. Il m'a rejoint pour s'asseoir à mes cotés.

- je ne peux pas avoir une relation avec mon professeur. Ça risque de me perturber et je ne veux pas faire le bac deux fois.

- je ne te gâcherais pas ton année ni ta vie.

- alors on en reste là.

Je me suis levé pour aller prendre mon téléphone et je l'ai prise en photo.

- et si en classe tu me cris encore dessus je vais dans le bureau du proviseur et je lui montre ta photo. Qu'est-ce qu'un prof mais fait chez son élève? Imagine.

Il m'a lancé un sourire faible et voulait dire quelque chose mais son téléphone a sonné. J'étais bouche bée quand il a dit " bb je te rappelle ".

- alors avec tout ton cinéma tu as quelqu'un dans ta vie ?

- J'ai une petite amie oui comme toi tu en as mais tout les deux on sait qui on aime vraiment. Parcontre je force rien on verra ce que le futur nous réserve.

Il s'est levé et m'a donné un bisou.

- je pourrais aussi dire que t'habites seule et que tu es mineure.

- ça intéresse qui? Et façon j'aurais 18 dans un mois.

- hum super alors. Bon je te laisse je reviendrai peut-être quand tu auras 18 ans.

- ouais c'est ça.

Il m'a lancé un clin d'oeil puis un large sourire avant de partir.

Je me disais que c'était la meilleure chose à faire. Je ne devais pas penser à une quiconque relation avec lui. C'était mon professeur et en plus j'étais déjà avec Ahmed et je ne l'ai jamais trompée et je l'aimais en fait je crois. C'était quelqu'un de bien et malgré son boulot il trouvait toujours le temps pour moi. Il était toujours là quand j'avais besoin de lui et il était sincère. J'étais jeune et c'était difficile de savoir qui était l'homme de ma vie ou pas. Je profitais juste de la vie en tant que jeune fille et au début ce n'était rien de sérieux mais là je sais qu'il m'aime et qu'il ferait tout pour me rendre heureuse. Seydou n'avait qu'à faire un trait sur ce qu'il ressentait et continuait sa relation avec sa supposée petite amie.

Je l'avais dit avec une telle simplicité pensant que ça allait se passer ainsi mais ce n'était pas simple. Lui il avait l'air de le supporter assez bien. En classe il faisait comme si on se connaissait pas. Pas de messages pas d'appels mais c'est normal on avait même pas échangé de numéro.

Le week-end suivant ma soeur est venu et j'avais pas eu le temps de penser à lui. Le samedi ma sœur a opté qu'on aille au resto, elle ne voulait pas préparer le dîner et moi non plus.

- tu devrais appeler ahmed pour qu'il nous retrouve...dit ma soeur quand on s'est installé.

- on dîne entre sœur.

- quoi qu'est-ce qu'il y'a vous êtes en froid ?

- quoi? Non tout va bien entre nous.

- ha ouais?

- oui tout va bien. On commande?

- maimouna?

Quelqu'un m'a appelé je me suis tourné et j'ai vu monsieur Diop avec monsieur Diallo.

- c'est qui demande ma soeur?

- personne.

Mais trop tard, Seydou s'est levé et est venu vers nous.

- tu nous présente ? Dit-il en regardant ma soeur.

- c'est ma soeur, lui c'est seydou.

J'ai roulé des yeux pendant qu'il faisait connaissance avec ma sœur qui lui a suggéré de nous rejoindre avec son ami et ils n'ont pas refusé. Ça me plaisait pas au début mais mr Diallo avait l'air d'être plus sympa que son ami et il savait discuter. Il a même insisté pour payer l'addition et ma soeur a du accepter. Après ça ils nous ont déposé et sont parti.

Je me déshabillais quand ma soeur est entré dans ma chambre.

- tu sais ce qui est étonnant ? Ou même louche? Me demande ma sœur.

- quoi?

- ce gentil et mignon monsieur seydou, quand il nous déposait, il nous a pas demandé notre adresse, il connaissait déjà chez nous.

- ha bon? C'est un médium sûrement.

- fais pas la conne. Moi je crois qu'il est deja venu ici? Je me trompe?

- non.

- il faisait quoi ici ?

- il venait me voir.

- maimouna il y'a quoi entre cet homme et toi?

- rien.

- il faisait quoi ici ?

- c'est mon prof de philo.

- pardon ?

- je m'étais évanouis à son cours et il m'a ramené à la maison, c'est la seule fois qu'il est venu.

- tu t'es évanouis en classe ? Et tu ne m'as rien dit ?

- je ne voulais pas que tu t'inquiète et ensuite le médecin a dit que ce n'était rien. Que j'étais juste fatigué.

- je crois que ce n'est pas une bonne idée de te laisser vivre seule ici. J'ai sûrement fait une erreur quand j'ai décidé d'aller travailler à mbour.

- n'importe quoi tu crois que je fais des bêtises ou quoi?

- tu es trop jeune maimouna.

- et assez responsable pour ne pas faire de bêtises je sais très bien ce que je dois faire ou pas. Je gère bien ma vie.

- je vais essayer de trouver un travail ici pour être à tes côtés sinon je trouve un moyen de quitter chaque jour ici et aller travailler à mbour puis rentrer le soir.

- tu fais comme tu veux adja. Bonne nuit.

Elle m'a regardé un moment puis a froncé les sourcils.

- bonne nuit.

Je suis allé fermer la porte puis je me suis couché. J'étais assez fatigué et j'ai fermé tout de suite les feux ignorant la sonnerie de mon téléphone.

C'est au moment où il faisait un bien fou de dormir que j'ai senti quelqu'un me taper sur les pieds. J'ai ouvert et les yeux et biensur c'était ma soeur.

- qu'est-ce que tu veux adja ? Pourquoi tu me réveilles à cette heure.

- je veux qu'on parle.

- et ça ne peut pas attendre demain ?

- désolé j'arrivais pas à dormir.

- et tu veux me gâcher ma nuit.

- tu me fais une place?

Je me suis poussé et elle s'est couché auprès de moi.

- tout à l'heure je ne t'ai pas dit ça parce que je doutais de toi mais je n'ai pas confiance aux hommes. Tu es jeune, tu es belle ils peuvent tous tenter de profiter de toi.

- personne ne peut profiter de moi. Je suis jeune certes mais je sais comment ça marche les choses. Et de toute ma vie jamais un homme n'aura la prétention de dire qu'il m'a utilisé. Je ne suis pas idiote.

- je n'ai pas dit ça. Je sais que tu es une personne forte et qui n'a peur de rien.

- comment avoir peur si j'ai perdu mes parents ? Si tu es partie travailler je sais que c'est pour moi , je sais que tu fais tout pour que je ne manque de rien et je te promet je ne manque de rien.

- tu es tout ce qui me reste dans cette vie et ton bonheur est le mien sache le.

- je sais et sil te plait laisse moi dormir.

- je vais dormir avec toi.

- mais non tu ronfles.

- alors tu ferais mieux de dormir avant moi

Le dimanche on l'a passé à la maison et c'est elle-même qui a préparé le repas. Vers 18h Ahmed est venu à la maison et on a accompagné ma sœur pour quelle prenne une voiture afin qu'elle rentre. Elle en a eu vers 19h et nous on est rentré.

- tu veux qu'on aille manger de la glace ? Me propose ahmed

- non je dois aller réviser j'ai devoir demain.

- tu as devoir et c'est maintenant que tu révises? Tu joues la.

- j'ai déjà visé je revise.

Il a en mis du temps à comprendre puis il a rigolé.

- haha conne

- tu comprend ma blague après 1h.

- parce ce que cest nulle hein cherche pas loin.

- je te pardonne mais tu as quand même rigolé.

- pour ne pas que tu te sentes honteuse.

- oui c'est ça. On va acheter des chips pour grignoter en route.

- super

J'ai mis du temps à savourer le goût que je voulais ensuite on marchait lentement.

- j'ai eu à parler à parler avec ta sœur...me dit-il

- hum sur quoi ?

- sur le fait que tu vives seul.

- non mais pourquoi elle fait ça celle là.

- elle ne veut que ton bien tu sais. Tu ne veux pas vivre chez mes parents? Ma mère est déjà d'accord.

- et en plus tu as demandé à ta mère? Non je ne peux venir chez ta mère hors de question.

- cest juste pour ton bien tu sais.

- je suis en sécurité chez moi et je le resterais donc ne me parle pas de venir chez toi.

- tu crois que tu es adulte? Ta soeur peut décider pour toi.

- elle n'a qu'à essayer de me forcer à aller chez-toi on verra.

- tu te comporte comme une petite.

- n'est ce pas que vous dites tous que je suis une gamine ? Dis moi pourquoi tu sors avec une gamine.

- c'est quoi le lien ?

- je te le demande.

- je n'ai rien dit de grave à ce que je sache

- non tu me saoules. A demain je vais rentrer seule

- hey attend maimouna.

Il m'appelait mais j'ai hâté le pas.