Mon prof de philo

Chapitre 2

Je ne savais que faire avec cette révélation. Je ne savais pas pourquoi il me déballait tout ça juste comme ça. C'était bizarre.

- je passerai demain pour prendre de tes nouvelles pour le moment reposes-toi

- attends tu vas où ? Tu me déballes tout ça et après tu me dis que tu vas partir comme ça ?

- je ne t'ai pas dit tout ça pour espérer quelque chose entre nous. Je sais que ce n'est pas impossible. Je l'ai fait pour me libérer de ce poids et que tu sache que je ne déteste pas.

- tu as une drôle de façon d'aimer je trouve. Tu m'humiliais devant les élèves et moi je prenais sur moi.

- je suis bête je suis désolé mais bon fais comme si je ne t'ai rien dit.

- mais c'est impossible tu me l'as déjà dit. Tu penses que je pourrais faire comme si de rien était ?

- essaie. Portes toi bien

Il m'a regardé longuement puis est parti.

Quand à moi je suis resté un moment incapable de réfléchir. Je ne pouvais croire qu'il disait vrai, qu'il était amoureux de moi. C'était incroyable de me dire que ce prof qui n'arrêtait pas de crier sur moi était en réalité amoureux mais était trop lâche pour me l'avouer. Ensuite je n'ai que 17 ans il n'avait certainement pas le droit de dire qu'il était amoureux de moi surtout que j'ai aussi un petit ami.

Je me suis levé très vite pour chercher mon téléphone dans mes affaires et j'y ai biensur trouvé un appel manqué de ma meilleure amie et plusieurs messages. Je lui ai envoyé un message pour la rassurer elle a du m'attendre un moment a l'école. J'ai ensuite envoyé un sms à mon petit ami qui avait laissé deux appels manqués. Il m'a tout de suite appelé.

- coucou bb je t'ai appelé tu étais en classe?

- je suis un peu malade là je suis chez moi.

- je peux venir ? Je veux de finir le boulot.

- oui bien sur.

Comme je savais qu'il venait, je me suis pas levé pour fermer la porte de l'appart. Quelque minutes plus tard il m'a appelé pour me dire qu'il était devant la porte je lui ai dit d'entrer. Ce qu'il n'a pas tardé à faire et m'a retrouvé dans la chambre.

- salut mon amour tu as quoi?

Il avait l'air inquiet et est venu se coucher auprès de moi.

- je ne sais même pas j'ai eu un truc à l'école et je suis rentré.

- fallait m'appeler. Tu es seule et malade ce n'est pas bon.

Il m'a embrassé sur le front et m'a serré dans ses bras.

- mais tu es là. Merci d'être venu.

- c'est normal. Je t'aime. Ta sœur n'est pas au courant ?

- non elle va juste s'inquiéter ca va jai juste besoin de repos.

Il m'a serré plus fort et je n'ai pas pu m'empêcher de penser à monsieur Diop à ce moment précis. Ahmed est resté jusqu'à très tard avant de partir. Je n'ai pas vu le temps passer avec lui. Il me faisait du bien et me réconfortait quand ça n'allait pas. Mais il a suffit qu'il parte pour que je recommence à penser à mon professeur.

Ma soeur m'a appelé mais je ne lui ai rien dit. Sinon elle allait être perturbé de savoir que je ne vais pas bien. Et fallait pas qu'elle s'inquiète.

J'ai eu un sommeil perturbé et jai dormi jusqu'à 12h. Je me suis juste levé pour me laver puis je me suis remise au lit. Ahmed m'a appelé pour dire s'il pouvait passer mais je ne voulais pas qu'il laisse son boulot pour moi. Kiné est venu après 15h et est resté jusqu'à 16h.

J'étais sur le point de me rendormir quand on a tapé à la porte. Quand j'ai ouvert c'était Mr Diop je voulais refermer la porte mais il était rapide. Sans me soucier de lui je suis retourné dans la chambre.

- tu vas mieux ?

- ouais apparemment. tu fais quoi ici?

- je suis venu pour voir si tout va bien

- je vais bien.

- et ta soeur?

- ma soeur n'est pas là.

- et quand pourrais-je la voir?

- ma soeur ne vit pas ici je suis seule ici?

- quoi ? Pourquoi tu ne m'as rien dit ?

- parce que ça ne t'intéresse pas.

- ce n'est pas sûre pour toi.

- quoi on va entrer et me v****r ou me voler? Y'a rien à voler et je me défends bien.

- fallait me dire que tu vivais seule.

- et apres tu vas emménager ?

- je serais rester avec toi. tu as mangé?

- pardon?

- tu as mangé?

- non.

- je vais te preparer quelque chose

- tu sais cuisiner au moins?

- non.

- et tu veux m'empoisonner. Non merci.

- je vais chercher quelque chose dehors.

je n'ai pas pu m'empecher de sourire quand il est parti. Il est revenu avec de la nourriture. il a tout mis sur un plat et est venu me retrouver auprès du lit. il s'est assis auprès de moi et a posé le plat sur ses jambes.

En ce moment j'avais l'impression de voir un autre homme que mon professeur. Il avait l'air plus humain avec le sourire et ses gestes attentionnés.

- pourquoi tu ne m'as pas dit que tu étais amoureux de moi ?

Il a arrêté de sourire et me regardait droit dans les yeux.

- je n'avais pas le droit de t'aimer.

- ha bon qui a dit ça ?

- je suis ton professeur je ne pouvais pas c'est interdit.

- par qui?

- la loi je suppose. Et tu dois être mineur.

- j'ai 17 ans.

- c'est ce que je me disais.

- ce n'était pas une raison de t'en prendre à moi

- je sais. Et je m'en veux mais je me disais que c'était la seule manière de faire disparaître ce que je ressentais pour toi.

- me détester?

- en quelque sorte mais sans m'en rendre compte ça n'a fait qu'augmenter ce que je ressens pour toi. Et je ferais comme promis, je vais changer de classe.

- jai l'impression de voir un autre homme que mon prof. tu t'appelles comment?

- Seydou Nourou Diop.

- sympa comme nom. tu as presque l'air humain.

- lol je suis humain et en dehors des cours je suis quelqu'un de bien.

- oui j'ai vu ça. merci de prendre soin de moi et...

A ce moment il a touché mon bras sûrement accidentellement et je me suis tourné vers lui.

- tes yeux sont si triste et en même temps tellement profond...me dit-il.

J'ai baissé le regard un moment puis je l'ai relevé et je l'ai embrassé. C'était pas calculé et j'y suis allé avec mon instinct et il a répondu à mon b****r et c'est le bruit de la porte qui nous a séparé. Quelque seconde après Ahmed est entré.

- ta porte n'est pas fermé mon coeur.

Il a retenu son sourire quand il a vu seydou.

- c'est qui ? Demande-t-il.

- un ami, il est venu voir comment j'allais et il disait même qu'il allait partir.

- oui oui j'avais dit ça. Porte toi bien . Je t'appellerai demain. A plus.

Il a dit qu'il appellerait alors qu'il n'avait même pas mon numéro.

Il est sorti et ahmed l'a suivi sûrement pour refermer la porte.

- c'est la première fois que je vois cet ami...dit-il quand il est revenu.

- tu les connais pas tous mes amis je te rappelle.

- ouais. Je te débarrasse de ça.

Il a pris le plat et l'a emmené dans la cuisine. Moi je me suis levé et je me suis installé dans le salon où il m'a retrouvé.

- tu vas mieux jespere ?

- oui super je vais bien.

- tant mieux je m'inquiétais et je me suis dit que j'allais te faire une surprise en venant.

- ouais j'en avais besoin.

- tu veux pas sortir qu'on se balade un peu.

- j'ai la flemme.

- fais un effort tu vas te dégourdir les jambes.

- ok daccord.

J'ai porté mes chaussures et on est sorti main dans la main. L'air frais du dehors me faisait du bien. Ce n'était sûrement pas bon pour mes poumons de rester enfermer dans cet appartement.

Cette petite sortie était agréable mais toute la nuit je n'ai pas cessé de penser à ce petit b****r , à seydou. Je l'appelais déjà par son prénom comme si je le connaissais intimement.

J'ai fait un effort surhumain pour retourner à l'époque et heureusement je n'avais pas philo. Je suis passé d'abord salué Mme Sall avant d'aller en cours. J'avais histoire et géographie et j'avais l'impression que le regard du prof ne me quittait pas des yeux. Je me suis dit que peut-être son meilleur ami lui avait dit quelque chose sur moi. je mourrai d'envie de savoir ce qu'il lui avait dit.

Apres les cours j'ai pas attendu kiné je suis allé faire les courses. Je n'avais plus rien dans le frigo.

Je n'ai plus eu des nouvelles de seydou et c'était le week-end. Samedi après les cours suis allé voir ma soeur. J'y suis resté jusqu'au dimanche soir pour revenir à ma routine.

Le lundi tout allait recommencer, j'allais revoir mon prof de philosophie et je ne savais pas comment me comporter après avoir appris la vérité. J'ai essayé de me comporter comme d'habitude mais il a fallu qu'il entre dans la classe et que nos regards se croisent pour que j'oublie mes résolutions mais je me suis vite repris.

Je me suis concentré et j'ai presque oublié le petit b****r qu'on avait échangé. Je voyais que de temps en temps il me lançait des petits regards et je lui répondais par un petit sourire.

A la fin des cours jai pris le cahier de ma camarade pour prendre quelques photos des cours que j'avais raté.

- mlle Faye vous pouvez venir quelques secondes?

J'ai levé la tête j'ai vu que j'étais seule dans la classe avec ma copine et le prof. J'ai rendu le cahier et je me suis dirigé vers seydou.

- tu vas bien maimouna ?

- oui.

- dis tu termine à quelle heure les cours ?

- 14h

- moi aussi tu peux m'attendre pour que je te dépose?

- non.

- je peux passer chez-toi alors après ?

- non

- je te signale que c'est toi qui m'a embrassé et là tu essaie de m'éviter.

- je t'avais embrassé juste pour voir si tes lèvres avaient l'air aussi bon que comme je l'imaginais.

- quoi? Tu l'imaginais?

- mais bon c'était nul. Sois pas vexé. Oublions ça monsieur Diop.

Il avait l'air irrité et je m'en fichais je suis sortie de la classe sourire aux lèvres.

Je suis passé chez kiné pour déjeuner avant de rentrer chez-moi. J'ai d'abord pris un bain avant de me poser dans le salon pour réviser. 30 minutes après j'en avais assez j'ai laissé les cahiers pour regarder la télé.

On a sonné à la porte et j'avais la flemme de me lever. J'ai laissé la personne poireauter me disant qu'elle allait partir mais ça insistait alors je me suis levé pour ouvrir. Et je n'étais même pas surprise de voir que c'était seydou.

- tu fait quoi ici ? Lui dis-je

- pour te montrer que je suis doué quand je le veux.

Il est entré et m'a poussé à l'intérieur avant de poser ses mains sur ma taille et a capturé mes lèvres. Je n'étais pas du tout emballée mais j'ai vite répondu à son b****r sans réserve quand il m'a touché le ventre.