Il me plaque contre la voiture et m'attache les mains dans le dos à l'aide d'une corde. Ils ont aussi ligoté le chauffeur. Ils se sont ensuite mis à fouiller la voiture et mon sac.
«Tenez boss, voici sa carte d'identité» dit celui qui fouille mon sac.
Il l'a lancé et l'homme qui me surveille l'a rattrapé. Il regarde la carte puis me regarde par la suite. Je l'ai senti bizarre après avoir jeté un coup d'oeil à ma carte.
«Les gars, la police. Allons-nous-en» s'écria l'un d'eux.
Effectivement, j'entends la sirène de la voiture des policiers. Ils ont fuit avant leur arrivée.
Malheureusement ils ont pris tout l'argent que je gardais en liquide sur moi. Mais ils ont laissé mon téléphone et mes documents importants.
Les policiers sont là après un moment. Des médecins après la mort comme on le dit.
«Vous allez bien mademoiselle ? » m'interroge l'un d'eux.
Il me détache les mains.
Moi : Oui ça va. Allons-y Bobby. Dis-je au chauffeur en m'introduisant dans la voiture.
Il fait son entrée après avoir parlé aux policiers pendant un moment.
Bobby : Vous êtes sûre que vous vous sentez bien à suivre les cours après ce qui vient de se passer ?
Moi : Oui pourquoi ?
Bobby : Je me disais que peut être vous étiez choquée et que vous aimeriez que je vous conduise plutôt à la maison.
Moi : Choquée ? Il en faut plus pour me choquer crois-moi. Démarre. Je suis déjà en retard.
Bobby : D'accord madame. Dit-il en démarrant la voiture.
Il m'a déposé à la fac puis est partie. Je prends profondément mon souffle avant de faire mon entrée dans cette grande université.
(...)
Je suis au cours de droit mais pour dire la vérité, je ne suis rien de ce que le professeur raconte. Je ne fais que repenser à cet homme, sa voix et comment il m'a regardé après avoir jeté un coup d'œil sur ma carte. C'est bizarre.
*****Bradley IFEANI
Je viens de la revoir. Je l'ai revu après toutes ses années et je suis sûr que j'ai été le seul à l'avoir reconnu. Naturellement, elle n'a pas pû reconnaître qui je suis parce que j'avais une cagoule sur la tête cette nuit là où je l'ai v***é.
C'est elle. Stéphanie WILLIAMS. La fille du richissime John WILLIAMS. Mon père a tué sa femme par le passé. Madame Véronique WILLIAMS. Une femme sans cœur qui trompait son mari avec mon père. À la base, elle devrait être avec mon père mais elle n'a pas voulu parce qu'il était un malfrat, un hors la loi.
Alors elle a épousé ce John et lui a fait une fille. Mon père aussi est passé à autre chose en se mettant en couple avec ma mère. Une femme incroyable qui a été tuée par madame Véronique par pure jalousie. Malgré qu'elle était mariée, elle voyait encore mon père et elle ne supportait pas qu'il soit en couple avec ma mère alors elle l'a tué. Cette femme a tué ma mère.
Mon père l'ayant su a voulu se venger et a organisé un braquage dans la maison de son mari puis l'a aussi tué cette nuit là pour venger ma mère. Je n'avais que 19ans à l'époque mais je comprenais tout et je me souviens de tout.
Cette nuit là, nous n'avons pas fait que tuer Véronique mais j'ai aussi v***é leur fille et c'est Stéphanie WILLIAMS.
Elle était encore vierge à l'époque et c'était aussi ma première fois à moi. Ça fait des années que ça s'est passé mais je n'arrive toujours pas à l'oublier. Je pense toujours à elle et à cette nuit inoubliable pour moi.
Je fais des recherches sur elle. Je l'espionne sur ses différents réseaux sociaux et je sais beaucoup de choses sur elle. Je sais qu'elle a 21ans, qu'elle étudie en troisième année de marketing. Je sais qu'elle est connue pour aider les gens dans le besoin et lutter contre des causes telles que le viol ou les violences faites aux femmes.
Je l'ai toujours observé de loin mais aujourd'hui, je l'ai touché. Je l'ai eu collé à moi. Je l'ai regardé dans les yeux et c'est dingue parce qu'elle n'avait pas du tout peur de nous malgré qu'on était armé. Elle a du cran cette fille.
Nous sommes de retour dans notre entrepôt où on vit ma b***e et moi. Eh oui, on squatte dans un entrepôt dans un quartier délabré pour le moment parce que la justice est sur nos traces. Notre dernier coup a foiré et quelqu'un nous a vendu alors on préfère vivre cacher pour un temps.
Mon nom est Bradley IFEANI. Je suis le plus grand chef criminel de tout Lagos. C'est à dire si on prend les criminels de Lagos tout genre confondu, c'est moi leur chef et tout le monde le sait. Mon père était le roi des criminels et lorsqu'il est mort, j'ai pris la relève. Il m'avait tout appris. En réalité mon vrai nom est Samuel JOHNSON. Mon père s'appelait Tony JOHNSON.
Mais après sa mort et pour éviter qu'on ne me reconnaisse, j'ai décidé de me faire rebaptiser Bradley IFEANI. IFEANI qui est le nom de ma mère.
Je m'asseois lourdement dans le seul canapé qui se trouve dans l'entrepôt. On ne l'a pas trop aménagé. On veut rester ici juste pour un temps. Après ça, on retournera à la villa. Là où je vis réellement. Je suis le criminel le plus riche et le plus puissant de Lagos.
Mon père m'a légué toute sa fortune. Je possède une très grande b***e voire même une organisation. Mais la plupart du temps, je traine juste avec mes deux compagnons fidèles que sont : Stella et Kévin. Mes deux compagnons de toujours. Ils sont plus que des compagnons. Ce sont des confidents, des frères.
Stella est la fille de la b***e. C'est elle qui cuisine pour nous et prend soin de nous en quelque sorte mais faut pas la chercher parce qu'elle est pire qu'une tigresse. D'ailleurs, on la surnomme la tigresse.
Kévin est mon bras droit. Il connaît presque tous mes secrets et il est très fidèle. Il est très fort et géant. On le surnomme le g*****e.
Mon surnom à moi c'est le cobra. Parce que je suis très habile et je sais piquer quand il le faut et où il le faut.
Depuis que j'ai revu cette fille, je ne cesse de penser à elle. Je me remémore son visage.
Stella : Cette fille gardait un sacré pactole sur elle didonc. Dit-elle en s'eventant avec la liasse de billets qu'on a volé tout à l'heure chez la fille.
Kévin : Quand est-ce qu'on va quitter ici Brad? J'en ai marre d'être réduit à raquetter des femmes comme ça. Nos anciens coups me manquent.
Moi : Ne t'inquiète pas. On va reprendre nos bonnes vieilles habitudes bientôt. Dès que la police se sera calmé, on va rejoindre la villa. Pour l'instant, on est obligé de faire ça pour survivre vu que je ne peux pas utiliser mes cartes bancaires pour l'instant.
Kévin : Ok d'accord. Bon j'ai faim moi. Dit-il en se levant. Stella fais-nous à manger s'il te plaît.
Stella : Hé je ne suis pas votre cuisinière vous deux.
Moi : Stella chérie, fais-nous à manger s'il te plaît.
Stella : Ok mon mignon.
Kévin : Ah quand c'est Brad, tu le fais inh mais quand c'est moi tu me dis que tu n'es pas ma cuisinière.
On éclate de rire.
Stella : Ce n'est un secret pour personne que j'aime Brad et je ferai tout ce qu'il me demandera.
Kévin : Mais oui. C'est ça.
*****Le soir
*****Stéphanie WILLIAMS
À peine, j'ai franchi le seuil de la porte d'entrée que mon père s'est précipité sur moi. Il me serre fortement dans ses bras en me palpant et en me regardant plusieurs fois. Je le regarde, perdue.
Mon père : Dieu merci tu es saine et sauve. Tu m'as tellement fait peur ma fille. Dieu merci.
Moi : (me détachant de lui) Papa, je vais bien. Pourquoi tu es si inquiet ?
Mon père : Mes amis les policiers m'ont raconté pour l'agression. Tu n'as rien de grave j'espère.
Je soupire. Et moi qui ne voulait rien lui dire pour justement éviter tout ceci. Ces policiers vraiment !
Moi : Ne t'inquiète pas papa. Je n'ai rien. Ils ont juste pris mon argent. C'est tout.
Mon père : Ah ma princesse.
Il me serre dans ses bras encore une fois.
Mon père : Je ne me le pardonnerais jamais s'il t'arrivait quelque chose. C'est décidé, je vais te prendre un garde du corps.
Moi : Non papa. On en a déjà discuté à plusieurs reprises et c'est non. Si tu m'aimes, respecte ma décision.
Mon père : C'est juste que j'ai tellement peur qu'on te refasse du mal comme par le passé.
Moi : Cela n'arrivera plus. Crois-moi.
Mon père : Mais Stéfie..
Moi : Respecte ma décision s'il te plaît papa. Je vais dans ma chambre.
Je le délaisse et commence à gravir les escaliers. J'ai rejoint ma chambre et je me suis changée. Je repense encore au type de ce matin. Sa voix et son visage. Pourquoi je n'arrive pas à le sortir de ma tête ? C'est bizarre, c'est comme si je le connaissais.
Après m'être changé, je suis descendue dans la salle à manger pour dîner avec mon père. On a commencé à manger après que j'aie fait une petite prière.
Moi : (mâchant la nourriture) Papa, c'est quoi le nom du type qui a tué maman ?
Après ma question, il a manqué de s'étouffer.
Mon père : (toussant) Pourquoi cette question ?
Il se sert à boire.
Moi : Je veux juste savoir.
Mon père : (buvant l'eau) D'après les enquêteurs, il s'appelait Tony JOHNSON. Mais il est déjà mort ma fille.
Moi : Et son fils ?
Mon père : Stéphanie.
Moi : Dis-moi son nom.
Mon père : Samuel JOHNSON.
Moi : D'accord merci.
Mon père : Tu veux toujours te venger de lui?
Moi : Bien sûr. Je brûle d'envie de le retrouver et lui faire payer tout le mal qu'il m'a fait.