Chapitre 9

1452 Words
Et même si Zaynab répétait qu’elle n’était pas amoureuse… Elle le voulait. Là, maintenant. Elle voulait qu’il la prenne. Qu’il fasse voler en éclats toutes ses barrières. Elle voulait que ce soit lui. Leurs bouches se retrouvèrent. Plus affamées encore. Il n’y avait plus de place pour le doute. Le reste leur échappa. Et cette nuit-là, dans cette villa qu’il avait construite pour elle, Zaynab se perdit entre ses bras. Non pas parce qu’elle avait cédé. Mais parce qu’elle avait choisi. Mourad la déposa sur le lit avec une infinie douceur. Ses lèvres effleurèrent les siennes, comme pour lui demander silencieusement la permission d’aller plus loin. Elle ne dit rien. Mais dans ses yeux, il lut à la fois l’envie… et une certaine hésitation. Ses doigts glissèrent sur sa peau avec retenue. Il sentait qu’elle était tendue. Différente. Il s’arrêta un instant, la fixa. – C’est la première fois, murmura-t-il. Zaynab détourna le regard, sans répondre. Mais son silence suffisait. Mourad s’approcha, plus lentement. Il comprit que chaque geste devrait être mesuré, chaque caresse sincère. Il n’était plus question de désir seul, mais d’une confiance précieuse qu’elle lui offrait. Il l’embrassa encore. Longuement. Tendrement. Zaynab écarte légèrement ses cuisses pour faciliter l'entrée dans son intimité avec Mourad. Mourad utilise ses mains pour remonter le long de chaque jambe jusqu'au pubis qu'il contourne délicatement. Il exécute cette action à plusieurs reprises en effleurant à chaque fois le renflement de ses lèvres. Il prend le temps de caresser l'intimité de Zaynab et elle ressentait une grande excitation. Mourad a caressé ses seins et a sucé ses tétons. Sous ses caresses, la poitrine de Zaynab s'est remplie de plaisir. La main de Mourad a glissé sous son pantalon et s'est emparée de son s**e. Il était tellement gonflé et dur dans son pantalon qu'il a dû retirer sa braguette et son boxer. Zaynab n'en pouvait plus. Elle était curieuse et avais envie de sentir son gros g***d bien au fond d'elle. Puis tout se fit dans une lenteur presque sacrée. Mourad l'a pénétrée et a commencé ses mouvements de va-et-vient. Il l’enveloppa de chaleur et d’assurance. Zaynab serra les draps, retint un souffle. Ce n’était pas simple. Ce n’était pas indolore. Mais c’était juste. Et quand enfin, ils jouissent tous les deux, il la tenait contre lui comme on protège ce qu’on ne veut jamais briser. Elle ferma les yeux. Elle avait mal, un peu. Mais elle ne regrettait rien. Pas une larme. Pas une plainte. Juste un silence puissant et chargé de sens. Ce soir, elle n’avait pas offert son corps à un homme. Elle s’était offerte à lui. À Mourad. Et même si elle se targuait de ne pas l’aimer, elle ne pourrait jamais effacer cette nuit-là. Le matin, un rayon de soleil filtra à travers les rideaux blancs. Zaynab ouvrit les yeux lentement, encore enveloppée dans la chaleur d’un drap inconnu. Elle mit quelques secondes à réaliser. La chambre. L’odeur. Le silence. Elle était toujours dans la villa que Mourad lui avait offerte. Son cœur rata un battement. Elle se redressa d’un coup, les draps glissant sur sa peau nue. Elle attrapa sa robe au sol, l’enfila à la hâte, le souffle court, les gestes fébriles. Elle ne savait même pas quelle heure il était. Elle quitta la chambre sans se retourner. Dans le salon, elle le vit. Mourad, assis à table, calme, concentré sur un croissant qu’il trempait dans un café noir. Il leva les yeux vers elle, un léger sourire en coin. – Viens déjeuner. Elle secoua la tête, les mâchoires serrées. – Non. Je dois rentrer. Je n’aurais jamais dû passer la nuit ici. Mourad se leva, contourna la table, s’approcha d’elle. – Tu essayes de dire quoi, là ? Zaynab recula d’un pas, tendue. – Que ça n’aurait pas dû arriver, pas comme ça. Je dois rentrer chez moi. J’ai une réunion importante ce matin. – Tu te stresses pour ça ? Zaynab... c’est moi le patron. Il essayait de la calmer, de garder le contrôle, mais elle voyait bien l’agacement naître dans ses yeux. – Ta voiture est dehors. Le chauffeur vient de la ramener du domaine. Elle pinça les lèvres. Hier soir, elle l’avait laissée chez les Al Fayed. C’était donc vrai. Elle avait tout laissé là-bas. Pour venir ici. Pour vivre cette nuit qu’elle n’arrivait pas encore à assumer. Sans un mot, elle tourna les talons. Mourad la suivit immédiatement. – Pourquoi t’es comme ça, Zaynab ? Qu’est-ce que tu me fais là ? Elle se retourna, les yeux brillants, la voix plus sèche qu’elle ne l’aurait voulu. – On n’aurait pas dû faire ça. Tu es marié, Mourad. Et moi... moi je me suis laissée faire. Par faiblesse. Sa voix tremblait. Elle ne contrôlait plus rien. Il la regardait, droit dans les yeux. Une tension silencieuse s’était installée. Blessante. Pesante. – Tu regrettes ? Elle ferma les yeux. Juste une seconde. – Non... Mais il ne se passera plus jamais rien entre nous. Tu m’entends ? Plus jamais. Je ne veux plus que tu m’approches de cette manière. Elle monta dans sa voiture sans lui laisser le temps de répondre. Le moteur gronda, les vitres se teintèrent. Puis elle disparut. Sur le chemin, les larmes commencèrent à couler. Silencieuses. Amères. Elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Ni pourquoi ça faisait si mal. Mais une chose était sûre : elle ne sortirait pas indemne de cette histoire. Lorsqu’elle poussa la porte de la demeure familiale, tout était calme, presque trop. Le soleil baignait la salle à manger d’une lumière douce et dorée. Son père était assis à table, un journal à la main, pendant que Samira, sa mère, finissait de verser du thé dans les verres. Les regards se croisèrent aussitôt. – Zaynab ? Samira s’était déjà levée de table, droite, tendue. Zaynab, sans même lui accorder un regard, marcha vers l’escalier. Elle ne voulait ni parler ni expliquer. Elle voulait juste monter, se changer, reprendre le contrôle de ses pensées. – Zaynab ! Qu’est-ce qui t’arrive ? Tu peux m’expliquer ? – Je suis pas d’humeur, maman... – Pas d’humeur ? Tu crois que ça suffit, comme réponse ? Depuis quand tu ne passes plus la nuit à la maison ? Depuis quand tu rentres comme ça, à cette heure-là ? Zaynab s’arrêta, soupira, puis lâcha en continuant de monter les marches : – Depuis que j’ai une nouvelle villa. – Une villa ? s’étrangla Samira. C’est Mourad qui t’a donné ça aussi ? Zaynab se figea. Elle savait que la suite allait être désagréable. – Qu’est-ce que t’as fait pour avoir tout ça, Zaynab ? Elle tourna lentement la tête vers elle, un regard dur planté dans celui de sa mère. – Qu’est-ce que tu insinues là ? – J’insinue rien. J’observe, c’est tout. Une jeune fille qui passe la nuit dans une villa donnée par un homme... C’est jamais gratuit, ce genre de cadeaux. Zaynab sentit son sang bouillir. Son cœur battait vite. C’était trop. Beaucoup trop. – Et alors ? Même si j’ai couché avec lui, ça te regarde pas ! Un silence glacial envahit la pièce. Samira resta figée. Le père, derrière son journal, releva doucement les yeux sans dire un mot. Zaynab monta d’un pas sec, claqua la porte de sa chambre. Une fois seule, ses jambes cédèrent. Elle tomba sur le bord du lit, le visage enfoui entre ses mains. Les larmes coulèrent sans prévenir. Elle se haïssait de se sentir aussi faible. Aussi perdue. C’était comme si tout l’équilibre qu’elle essayait de maintenir s’effondrait d’un seul coup. Mais elle n’avait pas le choix. Elle devait reprendre contenance. Elle se leva, traversa la chambre, entra dans la salle de bain. L’eau froide sur son visage l’aida à retrouver son calme. Elle avait une réunion dans moins d’une heure. Et elle comptait bien y aller comme si de rien n’était. Elle avait opté pour une tenue nette et sophistiquée. Pantalon large blanc cassé, blazer structuré assorti, col roulé en maille bordeaux qui épousait ses formes à la perfection. Ses escarpins vernis de la même teinte que son haut claquaient sur le carrelage, et son sac tressé au bras complétait l’élégance froide qu’elle renvoyait ce matin-là.  Pas un mot à la maison. Pas un regard pour ses parents. Elle était montée dans sa range over et avait roulé jusqu’à l’entreprise sans même avaler un café Quand elle entra dans les bureaux d’Al Fayed Capital Group, les talons résonnèrent dans le silence du hall. Tout le monde se trouvait déjà dans la salle de réunion. Elle poussa la porte, calme, le visage fermé, puis alla s’asseoir sur un siège libre sans adresser un mot à personne. A suivre
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