Chapitre 12

1468 Words
Le lendemain, Mourad retourna au manoir familial pour se préparer avant d’aller au bureau. Lorsqu’il traversa le hall pour sortir, il aperçut sa mère, ses sœurs et Khoudia en train de prendre le petit déjeuner dans la salle à manger. — Où as-tu passé la nuit ? demanda Mara, le regard perçant. — Je n’ai plus l’âge où je dois justifier ce genre de choses, répondit-il simplement. Sur le visage de sa mère et de Saran, il vit un sourire discret. Un sourire de contentement. Il comprit immédiatement : Khoudia leur avait parlé de la nuit passée. Saran lança, moqueuse : — Tu ne déjeunes pas avec nous ? Mourad l’ignora, sortit, monta dans sa voiture et prit la direction de l’entreprise. En arrivant, il tomba sur Zaynab. Elle était dans son bureau, assise sur le bord de la table, deux cafés posés à côté d’elle. Son regard était sombre, distant. Cela faisait plus d’un mois qu’ils s’évitaient. Mourad s’approcha lentement, le regard fixé sur elle. Zaynab prit l’une des tasses et la tendit à Mourad, un sourire en coin. — Bois, ça te fera du bien après une nuit agitée. Mourad, qui s’apprêtait justement à boire, s’arrêta net. Il la fixa, surpris. — Tu es surpris ? demanda-t-elle calmement. — Je ne vois pas de quoi tu parles, répondit-il en s’installant sur le siège en face d’elle. Il porta la tasse à ses lèvres, comme si de rien n’était. Zaynab se leva, fit le tour du bureau et lui fit face. Seule la table les séparait. — En couchant avec Khoudia, tu savais très bien que ta mère et tes sœurs allaient être informées. Et bien sûr… ce matin, j’ai reçu des photos très intimes d’un compte fake. Elle déposa son téléphone sur la table, le regard fixé sur lui. — Évite de regarder. Tu sais déjà ce qu’il y a dessus. Zaynab portait un ensemble lilas pâle qui épousait son corps avec une élégance provocante. Un bustier sans bretelles dessinait parfaitement sa silhouette, tandis qu’une jupe moulante effleurait le haut de ses cuisses. Chaque pas semblait suspendu dans l’air, ses sandales à talons transparents ajoutant à sa démarche une grâce presque irréelle. Des bijoux dorés frôlaient sa peau caramel, scintillant sous la lumière du bureau. Sa jupe s’était légèrement remontée quand elle avait posé son pied sur le siège, juste entre les cuisses de Mourad. — Tu n’as aucune volonté, lança-t-elle, la voix chargée de mépris. Tu dis ne pas l’aimer, et pourtant tu couches avec elle. Mourad haussa les épaules, calmement. — C’était une erreur. Zaynab serra les dents. Elle était en colère. Vraiment. Elle ignorait pourquoi cela la touchait autant, mais l’image de Khoudia dans ce lit, avec lui, la hantait. — Tu t’es approché d’elle juste pour en profiter, ajouta-t-elle. Et elle, trop naïve, elle se laisse faire. Un sourire en coin étira les lèvres de Mourad. — Qu’est-ce qui te fait rire ?! Tu devrais avoir honte ! — C’est elle qui m’a supplié. C’est ma femme, Zaynab. Je ne fais que répondre à ses désirs. C’est mon devoir. Zaynab attrapa une pile de dossiers et les lui jeta à la figure. Mourad se leva brusquement, repoussa les papiers, la fixa. — Qu’est-ce qui t’arrive à la fin ? — Tu me dégoûtes, cracha-t-elle. Il s’approcha lentement. Se plaça entre ses cuisses, ses mains sur le bord du bureau. Son regard glissa dans le sien, plus calme, plus intense. — Pourquoi ? Tu serais jalouse, Zaynab ? Son cœur tambourinait. Elle soutint son regard, les lèvres tremblantes. — Pourquoi je serais jalouse d’un homme qui ne sait même pas se contrôler ? Un sourire naquit sur les lèvres de Mourad. Il savait. Elle était jalouse. Et ça lui plaisait. — J’ai jamais voulu la toucher. J’en avais pas envie, j’en avais pas besoin. J’ai aucun sentiment pour elle, Zaynab. Mourad parla d’un ton calme, mais chaque mot tombait comme une lame. — C’est elle qui m’a supplié. Elle répétait qu’elle était ma femme. Elle s’est mise là, devant moi… dans une posture de levrette. Comme si c’était la seule chose qu’elle avait à m’offrir. Il se tut quelques secondes, les yeux fixés dans le vide. — Et je l’ai baisé. Parce qu’à ce moment-là, j’étais en colère. Et surtout, je me fichais de tout. Zaynab le regarda, immobile. Son cœur battait à tout rompre. Elle voulait croire qu’il mentait, mais la vérité s’étalait sans pitié dans ses yeux. Une vague de haine monta en elle, accompagnée d’un feu qu’elle n’arrivait plus à éteindre. Mourad resta silencieux un instant, les mâchoires crispées. Dans son esprit, une image s’imposa : celle de Khoudia au Qatar, jurant qu’aucun homme ne l’avait jamais touchée. Mais la veille au soir, tout en elle criait l’expérience. Son corps, ses gestes, ses soupirs. Elle savait. Et pourtant… il s’en fichait. Complètement. Face à lui, Zaynab sentit la haine lui brûler la poitrine. Ses doigts tremblaient, sa vision se brouillait sous l’effet de la colère. Rien que d’entendre Mourad parler d’elle comme ça… c’était insupportable. Elle attrapa les dossiers posés sur la table et les lui lança violemment. Les feuilles volèrent dans les airs avant de retomber au sol. Mourad, surpris, la rattrapa immédiatement par le bras. — Qu’est-ce que tu fais ? Pourquoi tu réagis comme ça ? demanda-t-il d’une voix grave. — Lâche-moi ! Je te déteste, hurla-t-elle en se débattant. Il la serra un peu plus, le regard dur. — Lâche-moi ! Je te hais ! cria-t-elle, hors d’elle. Il la fixa sans flancher, ses traits fermés. — C’est toi qui m’as ouvert cette porte. Fallait pas jouer avec le feu si t’étais pas prête à en assumer les flammes. J’ai pas été vers elle parce que tu m’as rejeté. J’y suis allé parce que t’as voulu me tester. Parce que t’as cru que j’étais un pantin. Tu t’es trompée. Elle sentit son cœur exploser sous la pression. Ses mains tremblaient de fureur. Elle attrapa d’autres papiers pour les jeter encore, mais il la stoppa net. — Lâche-moi ! — Je te lâcherai seulement si tu te calmes. — Je veux juste sortir de ce bureau, dit-elle entre ses dents, la gorge serrée par la rage. Mourad desserra sa prise. Zaynab était en colère. La douleur est plus forte que sa raison. Dans un geste impulsif, elle saisit tous les dossiers qu’elle avait à portée et les lança sur lui. Le bruit des papiers heurtant le sol résonna dans la pièce, comme un écho de leur colère. Mourad la rattrapa d’un geste sec, cette fois plus fort, plus énervé. — Arrête, p****n ! cria-t-il, son visage durci par la tension. Elle se débattit, les yeux humides. — Ne me touche pas avec les mêmes mains qui en ont touché une autre ! Elle hurlait plus à cause de la douleur que de la situation. Cette phrase, elle la criait pour qu’il entende ce qu’elle ressentait vraiment. Il la fixa, droit dans les yeux. — Tu es touchée, Zaynab. Tu peux le nier autant que tu veux, mais c’est trop évident. Avoue-le. — Je m’en fiche de toi, souffla-t-elle, le menton tremblant. Mais elle mentait. Et il le savait. Sans prévenir, il brisa l’espace entre eux. Ses lèvres trouvèrent les siennes dans un b****r v*****t, sauvage, rempli de tout ce qu’ils n’avaient pas dit. Zaynab tenta de le repousser, mais ses mains finirent par s’agripper à sa chemise. Sa colère, sa jalousie, sa fierté… tout se mélangeait dans ce b****r qu’elle n’avait pourtant jamais cessé d’attendre. Elle était toujours assise sur la table, ses cuisses l’enserrant, tandis que Mourad restait debout entre elles. Le souffle court, le regard brûlant. Ce n’était pas tendre. Ce n’était pas doux. Mais c’était vrai. Et c’était intense. Mourad n’attendit pas qu’elle parle. Son regard disait déjà tout. Il l’allongea doucement sur la table du bureau, repoussant les papiers restants d’un revers de main. Zaynab le regardait, son souffle court, son cœur battant à tout rompre. Elle savait ce qu’ils s’apprêtaient à faire. Et pourtant, elle ne voulait pas l’arrêter. — Mourad… murmura-t-elle, presque hésitante. Et si quelqu’un entrait… ? Il la fixa, les yeux brûlants de désir et de colère mêlés. — Qu’ils entrent. Je m’en fiche. T’es à moi. Elle ferma les yeux. Sa voix, son odeur, sa présence la submergeaient. Elle n’était plus Zaynab la fière, la provocante, la princesse des réseaux. Elle était une femme consumée par l’envie d’un homme qui lui appartenait trop. Leurs vêtements glissèrent entre leurs corps, entre des soupirs retenus et des gestes urgents. Mourad prit possession d’elle sans douceur, comme s’il voulait effacer toute trace d’une autre sur sa peau. Il la pénètre avec son g***d dure et commence ses mouvements de va et vient. Zaynab, étouffa un gémissement contre sa bouche. À suivre
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