Cependant, Maxime avait grandi. C’était, maintenant, un jeune homme mince et joli, qui avait gardé les joues roses et les yeux bleus de l’enfant. Ses cheveux bouclés achevaient de lui donner cet « air fille » qui enchantait les dames. Il ressemblait à la pauvre Angèle, avait sa douceur de regard, sa pâleur blonde. Mais il ne valait pas même cette femme indolente et nulle. La race des Rougon s’affinait en lui, devenait délicate et vicieuse. Né d’une mère trop jeune, apportant un singulier mélange, heurté et comme disséminé, des appétits furieux de son père et des abandons, des mollesses de sa mère, il était un produit défectueux, où les défauts des parents se complétaient et s’empiraient. Cette famille vivait trop vite ; elle se mourait déjà dans cette créature frêle, chez laquelle le sexe

