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1496 Words
Mon souffle fut coupé l'espace d'un instant et ce n'était pas l'eau qui ruisselait sur ma peau qui me fit reprendre pied avec la réalité. Devant moi se tenait un dieu, qui venait de me sauver d'une mort certaine. Devant moi se tenait un dieu qui avait eu un peu de compassion pour l'humaine banale que j'étais. Devant moi se tenait un des plus beaux dieu qu'il m'ait été donné de rencontrer en ce monde. En âge humain, il paraissait avoir environ 30 ans, peut être un peu moins, il était grand, oh oui très grand, il était musclé s'en était impressionnant, je ne pensais pas que c'était possible d'avoir une telle musculature, imposante, ferme, sculptée. Il avait les cheveux d'un brun corbeau avec une longueur d'une dizaine de centimètre, souples, le vent les faisant bouger au gré de l'air qui passait entre ses mèches et des yeux marrons perçant comme s'il pouvait lire en moi, savoir tout de moi. Devant lui je ne savais pas comment agir, quoi faire, quoi dire, je ne trouvais pas les mots et mon cerveau s'embrouilla l'espace de quelques instants. Il me sourit, dévoilant une dentition parfaite. Je devais paraître bien idiote devant lui, en admiration, telle une groupie devant son groupe de musique favori. Sauf que lui ne faisait pas de musique, il m'avait sauvé la vie! Quand mon cerveau eut enfin repris le contrôle de mon corps et de son fonctionnement, j'ai pu réagir et enfin le remercier. - Merci beaucoup, sans vous, je ne sais pas ce qu'il m'aurait fait subir! Je vous dois la vie! Je ne sais pas pourquoi vous avez fait cela, mais je vous en serez éternellement reconnaissante! Il me sourit, puis il planta son regard dans le mien, j'ai dû oublier de respirer à ce moment-là car j'avais l'impression de manquer d'air. Il me dit alors, sur un ton assez solennel. - Vous n'avez pas à me remercier, c'est mon travail! Il inclina son buste en avant, main sur le cœur et partit sans dire un mot de plus. Et moi, je restais là, bouche bée, ne comprenant pas ce qui venait de se passer. Il avait eut une élégance dans son comportement qui m'avait laissée sans voix. L'espace d'un instant, je me suis sentie vraiment bien, considérée, pour ne pas dire vivante. Cet homme avait eu pour moi, un respect que jamais personne ne m'avait montré jusqu'à maintenant, et je dois avouer que j'avais beaucoup aimer cela. D'ailleurs, je me rendis compte que je ne connaissais même pas son nom, je ne lui avait pas demandé. Le cherchant du regard afin de rectifier cette erreur, je n'ai pas réussi à le retrouver, il s'était comme évanoui dans la nature. Ou était-ce le temps qui l'avait poussé à rentrer bien plus rapidement qu'il ne l'aurait fait en cas de beau temps. D'ailleurs en parlant de temps, il faudrait que je songe à rentrer avant de ressembler à un tas de linge mouillé ambulant, c'est ainsi que je me dirigeais vers le bâtiment abritant l'université en courant. En arrivant dans la salle de cours, avec bien quinze minutes de retard, tous me dévisageait du regard, certains rient, d'autres semblaient désolés pour moi et mon style délavé-trempé. Me tournant vers le professeur de Mythologie, je m'excusai de mon retard. - Je suis désolée, j'ai eu une altercation avec un loup garou en arrivant. Je ne pensais pas que mon meâ-culpâ ferait rire autant de monde. Troy faisait partie de ces derniers, il était même visiblement le meneur de ce groupe. Une fois son fou rire maîtrisé, il me regarda, puis dit alors, assez fort pour que tout le monde puisse profiter du spectacle. - Claice, crois-tu franchement qu'on va croire que toi tu a été confrontée à un loup sans même une égratignure? Un autre élève confirma son affirmation comme quoi je n'étais pas en capacité de combattre un loup sans y laisser ma peau, ce qui en soit était juste et fondé. - Voyons Claice, n'invente pas de telles sottises pour excuser ton retard! Une fois de plus, je baissais la tête direction mes chaussures, il fallut quelques instants pour que le professeur appelle au calme et me demande de rejoindre ma place en tentant si possible de ne pas perturber plus son cours. Je compris rapidement au ton qu'il avait employé qu'il était irrité par mon excuse qui pourtant était réelle. Une fois installée, et pas d'humeur à suivre le cours, je pris mon pendentif dans mes mains, l'étudiant, comme je le faisait souvent dans ces cas là, dans les moments ou mes racines me manquaient cruellement. Mon pendentif représentait une ancre ou un marteau dans un cercle. Il y avait des lettres ou des symboles que je ne connaissais pas et que je ne saurais déchiffrer. Il était assez lourd malgré sa petite taille et à chaque fois que je passais mes doigts dessus je recevait comme des petites décharges, comme quand on se "donne le jus" en se touchant car un de nous a de l'électricité statique sur lui, ben mon pendentif il a sa propre électricité. Je pense que c'est de cela que vient son côté protecteur que lui donnait ma mère. Le temps était passé rapidement, et je n'avais pas vu le reste des élèves sortir de cours, le professeur s'approcha de moi sans que je m'en rende compte, trop concentrée sur cet objet qui pourtant ornait mon cou depuis ma naissance ou presque. Il se racla la gorge ce qui déclencha chez moi un mouvement brusque de la tête en l'air afin de lui faire face. Il me regardait avec attention, puis son regard dévia sur mon collier, que je cachais aussitôt sous mon pull qui gardait des séquelles de mon altercation pluvieuse. Regardant autour de moi, plus personne, tout le monde était parti. Le professeur avait ce regard sérieux que je ne pouvais déchiffrer, était t'il en colère ou simplement pensif? Le fait est qu'il me fixait mais ne me parlait pas. Il prit une chaise qu'il tourna vers mon petit bureau, prenant place dessus, mon palpitant commença à s'énerver. Il posa les coudes sur le bureau, posant ses poings sous son menton, me regardant, toujours aussi silencieux. Je ne savais pas comment réagir à cette démonstration déroutante d'attention à mon encontre. Je n'arrivais pas à soutenir son regard, je dois avouer qu'il me faisait un peu peur. Bon ok, terriblement peur ! - Claice, as-tu suivi le cours aujourd'hui? Mon cœur a raté un battement à sa question, la réponse en était simple, c'était non. Baissant la tête, une voix que je ne me connaissais pas sortit de ma bouche, elle était faible et trop aiguë à mon goût avec un léger tremblement. - non monsieur! Bien que je ne le regardait pas directement, je le vis s'adosser à la chaise, bras croisés sur la poitrine, m'étudiant encore et toujours. - Le cours était pourtant très intéressant, il traitait d'une théorie sur Thor! Sans avoir pu l'en empêcher, ma tête se releva, intriguée, je le fixais attendant qu'il m'en dise plus. Je dois avouer que j'étais de nature curieuse, et s'il me parlait de cela, il devait y avoir une raison. - Quelle est t'elle? Il sourit, sûrement heureux d'avoir à présent toute mon attention sur ce sujet. - Il semblerait que Thor ait eut une relation avec une amazone, comme tu le sais, il est actuellement retenu captif par son frère Loki dans une prison spécialement faite pour lui et sa famille, prison qui ne peut être détruite que par le marteau de Thor, que seul lui et son fils peuvent brandir et qui malheureusement, se trouve face à eux, hors de cette prison qui le prive de son pouvoir sur le Mjöllnir. La légende dit que l'enfant qu'il a eut avec cette femme pourrait être en capacité de briser cette prison en se saisissant du marteau de Thor, que penses tu de cette théorie? Surprise de sa question, car jamais je n'avais eu droit de donner mon avis sur quoi que ce soit dans ce cours, je pris le risque de lui répondre avec franchise. - que c'est idiot! Il leva un sourcil, surpris sûrement, de mon audace. - Pour quelle raison? Je souris, en effet ma réponse avait été brève et non appuyée, ce que je m'attelai à rectifier. - Car qui nous dit qu'il est vraiment emprisonné? et puis franchement une prison que rien ne peut détruire sauf un marteau, je n'y crois pas. Je ne mets pas en doute les capacités des dieux à créer des choses exceptionnelles n'en croyais pas, mais je me dis que rien n'est infaillible, donc dans cette prison si elle existe il doit y avoir une faille! J'étais épatée par ma répartie, et lui semblait tout autant que moi surpris par ma réponse, il se mit à rire, visiblement ma réponse correspondait à ses attentes. - Elle existe, et nous allons même la visiter bientôt!
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