Quand l’ascenseur s’ouvrit, je m’attendais à découvrir la maison plongée dans l’obscurité. À cette heure tardive, Alessandro devait déjà dormir. Mais à ma grande surprise, la lumière du petit salon était allumée. Je marquai un temps d’arrêt, hésitant. Mon premier réflexe fut de penser qu’il m’attendait, espérant que je viendrais vers lui en voyant la lumière. Un piège lumineux, presque enfantin. Mais je décidai autrement : il serait surpris, ou plutôt déçu. Je traçai mon chemin jusqu’à ma chambre, mon pas volontairement discret, mais ferme. Je voulais me persuader que je n’avais pas besoin de lui accorder ce pouvoir-là, celui de me dicter mes trajectoires par de simples détails comme une lampe restée allumée. Le lendemain matin, je me levai tôt comme à mon habitude. Mon corps suivait une

