— Non. Ce que tu veux, c’est que je reste à ma place. Celle que vous m’avez toujours assignée. Mais c’est fini. Je me suis redressée, l’ai regardée droit dans les yeux.
— À partir de maintenant, je vis pour moi. Je n’ai plus besoin de vos mises en garde, ni de vos opinions. Je me fiche de savoir ce que vous pensez de lui, de nous, ou de ce que ça “pourrait devenir”.
Elle a baissé les yeux, ses mains serrées autour de sa tasse. Une partie de moi aurait voulu qu’elle se lève, qu’elle s’excuse, qu’elle admette qu’elle était jalouse. Mais ce n’était pas son genre. Elle préférait se réfugier dans un silence pesant. J’ai attrapé le carnet et le lui ai tendu, un geste sec.
— Tiens. Remets-les à papa. C’est tout ce que vous vouliez, non ? Elle l’a pris sans un mot. Moi, j’ai enfilé mon manteau
