CHAPITRE 15
La fin de journée glissait doucement sur la ville lorsque Léa arriva chez Simone.
Simone était déjà dans sa chambre, debout devant le miroir en pied, l’air concentré comme une artiste devant sa toile. Son lit était couvert de vêtements : robes courtes, jupes, crop tops, talons scintillants, accessoires… un véritable champ de bataille glamour.
— Tu tombes bien ! s’exclama-t-elle en voyant Léa entrer. On doit être irrésistibles ce soir.
Léa posa son sac et esquissa un sourire amusé.
— On ? Je croyais que c’était toi qui avais un coup de cœur pour Adam.
— Oui mais, répondit Simone en ajustant un boucle d’oreille étincelante, ça ne m’empêche pas de vouloir qu’on soit les deux bombes de la soirée.
Simone finit par attraper une robe noire en satin. Courte, moulante, avec un décolleté qui épousait parfaitement sa poitrine sans jamais basculer dans le vulgaire.
Elle l’enfila, puis se tourna vers Léa :
— Alors ?
Et même Léa dut admettre :
— Waouh… t’es magnifique.
— Je sais, dit Simone avec un clin d’œil. Mais c’est mieux quand c’est toi qui le dis.
Léa, elle, opta pour quelque chose de plus doux, plus discret, mais terriblement élégant :
une robe beige près du corps, dévoilant ses épaules, mettant en valeur sa taille fine. Elle laissa ses cheveux tomber naturellement sur ses épaules, donnant un air simple mais séduisant.
Simone l’observa, bras croisés.
— Léa… t’es ravissante. Adam ne va jamais croire que tu es "juste la copine sage".
— Simone !
— Quoi ? Je dis la vérité !
Toutes les deux riaient, emportées par l’excitation de la soirée qui approchait. Simone enfila une paire de talons aiguilles nude, qui allongeaient encore plus ses jambes interminables.
Léa opta pour des sandales à talons plus modestes, mais tout aussi élégantes.
Quand elles se regardèrent une dernière fois dans le miroir, Simone déclara :
— Ok. On est prêtes. Ce soir, on marque les esprits.
Léa sourit, un mélange de nervosité et d’excitation lui montant dans la poitrine.
— Allons-y.
( L’arrivée chez Adam)
La maison d’Adam se situait dans un quartier calme, légèrement en hauteur, avec une vue magnifique sur les lumières de la ville.
Lorsque la voiture de Simone s’arrêta devant, on entendait déjà la musique douce qui vibrait derrière les murs.
— Hmm… ambiance chaleureuse, observa Simone. Il a du goût.
Elles montèrent les quelques marches qui menaient à la porte d’entrée.
La maison était éclairée de lumières tamisées, couleurs chaudes, presque intimistes.
Dès qu’elles entrèrent, une vague de chaleur humaine les enveloppa :
des rires, des conversations animées, des verres qui s’entrechoquaient.
Adam était là, au centre du salon, un verre à la main, souriant, accueillant.
Quand il les vit, son visage s’illumina.
— Ah, Simone ! Léa ! Vous êtes magnifiques, bon sang.
Simone effleura sa joue d’un b****r léger.
— Merci, Adam. Très jolie maison. Et très jolie ambiance.
Il se tourna vers Léa, un peu surpris par sa transformation.
— Léa… je ne t’avais pas encore vue comme ça.
Il semblait sincèrement impressionné.
Elle rougit légèrement.
— Merci, Adam.
La musique résonnait doucement, un mélange de pop et de sons plus chill.
Des guirlandes lumineuses entouraient le salon, lui donnant un air presque magique.
Quelques étudiants discutaient autour du bar improvisé ; d’autres jouaient aux cartes dans un coin.
Simone attrapa deux verres, en tendit un à Léa.
— On trinque à quoi ?
Léa fronça les sourcils, amusée.
— À notre réussite… au stage… et à cette soirée ?
— Exactement, lança Simone en levant son verre. Aux drames évités, aux bonnes surprises… et aux jolies rencontres.
Elle lança un regard très clair vers Adam, qui sourit, un peu gêné mais flatté.
Les filles s’installèrent près de la grande baie vitrée, profitant de la vue nocturne et de l’ambiance chaleureuse.
L’énergie de la fête les enveloppait : les rires, la musique, cette sensation d’être jeunes, libres, belles, prêtes à vivre une soirée qui resterait dans les mémoires.
Simone croisa les bras, satisfaite.
— Léa…
— Oui ?
— Je sens que cette soirée va être intéressante.
Et elle n’avait probablement pas tort.
Simone et Léa, installées près de la baie vitrée, observaient les groupes se former, les rires éclater, les nouvelles amitiés se créer.
Simone, comme toujours, attirait naturellement l’attention : son charisme, sa robe noire satinée, sa façon de se mouvoir…
Plusieurs regards glissaient vers elle.
Et Adam, lui, passait son temps à revenir vers leur coin du salon.
Il discutait avec Léa un instant, demanda comment se passaient leurs cours, plaisanta avec elle…
Mais ses yeux, son sourire, sa présence revenaient toujours vers Simone.
— Vous voulez danser ? proposa-t-il à un moment.
— Moi je veux bien ! répondit Simone avant même que Léa n’ouvre la bouche.
Adam rit, amusé.
— J’aurais été étonné du contraire.
Simone l’entraîna alors avec elle vers le centre du salon où quelques couples dansaient déjà, bercés par la musique.
Leurs silhouettes se rapprochèrent, se frôlèrent, se synchronisèrent au rythme doux de la chanson.
Le rire de Simone s’éleva, clair et féminin.
Léa les observait depuis son coin, un verre en main.
Adam était visiblement charmé.
Et Simone… eh bien, Simone brillait.
Elle semblait dans son élément, radieuse, presque magnétique.
Après deux chansons, Adam et Simone revinrent vers elle, essoufflés et souriants.
— Eh bah… s’exclama Simone en reprenant son souffle, toi, tu danses mieux que tu en as l’air.
Adam leva les mains en riant.
— J’essaye juste de suivre le rythme de la danseuse professionnelle, c’est tout.
Simone le poussa légèrement de l’épaule, un geste taquin, presque intime.
Léa sourit, amusée et un peu attendrie par leur complicité naissante.
Elle n’avait jamais vu Simone se laisser séduire aussi… naturellement.
D’habitude, elle jouait, elle contrôlait.
Mais là, Adam avait réussi à la désarmer.
— Vous voulez quelque chose à boire ? proposa Adam.
— Oui, avec plaisir, dit Simone.
— Léa ?
— Non merci, je suis bien.
Adam se dirigea vers le bar improvisé. Simone se pencha aussitôt vers Léa.
— Léa… il est incroyable. Je suis choquée.
— Ça se voit, répondit Léa en souriant.
— Il est gentil, il a de l’humour, il danse, et il m’écoute quand je parle. Tu comprends ça ? Il m’écoute vraiment.
Elle porta une main à sa poitrine, dramatique.
— Je crois que je suis en train de tomber amoureuse.
Léa éclata de rire.
— Arrête, tu dis ça toutes les deux semaines.
— Oui mais cette fois, c’est sérieux !
Elle tourna la tête vers Adam, qui revenait avec deux verres.
— Regarde-moi ça. On dirait qu’il sort d’un film.
Et effectivement, Adam s’approchait, le sourire élégant, la démarche posée, deux verres à la main.
— Vos boissons, mesdames.
Il tendit un verre à Simone.
— Merci, dit-elle d’une voix soudain plus douce.
Ils trinquèrent.
La soirée avançait, le salon semblait flotter dans une ambiance chaleureuse et un peu magique.
Puis, à un moment, Adam se pencha légèrement vers Simone, comme pour lui dire quelque chose à voix basse.
— Tu veux… venir voir quelque chose ?
Il désigna d’un geste discret l’escalier menant à l’étage.
Simone haussa les sourcils, intriguée mais pas effrayée.
— Quelque chose comme quoi ?
Adam sourit.
— Je te montre. C’est juste un truc que j’ai installé à l’étage. Rien de bizarre, je te rassure.
Simone regarda Léa une seconde, comme pour lui demander silencieusement : J’y vais ?
Léa hocha doucement la tête.
— Vas-y.
Simone se tourna vers Adam, un sourire en coin, un peu malicieux.
— D’accord. Montre-moi.
Adam inclina légèrement la tête, l’invita d’un geste élégant, puis la guida vers les escaliers.
Ils montèrent les marches côte à côte, leurs silhouettes se fondant peu à peu dans la lumière plus douce de l’étage.
Léa les suivit du regard jusqu’à ce qu’ils disparaissent au tournant du Couloir. La fête continuait autour d’elle…
mais elle savait que pour Simone, la soirée prenait tout juste un tournant important.