004 - la découverte

1639 Words
Il se leva alors et s’avança vers elle pour voir que les appareils étaient branchés à son corps surement grâce à des électrodes qui se trouvaient sous son vêtement. Mat admira ses longs cheveux, qu’il devinait blonds, parcourir son oreiller, il resta stupéfait car malgré la noirceur de la pièce, il arrivait percevoir la beauté de son visage et la finesse de ses traits, et son souffle se coupa une seconde fois en l’espace de quelques minutes ; Il y a quelques secondes il se tordait de douleur et là, il était comme hypnotisé par une femme dont il ne connaissait ni le nom ni les origines mais qui pourtant, lui procurait un sentiment de déjà-vu et d’apaisement. Comment pouvait-il ressentir un sentiment pareil pour une personne qu'il ne connaissait ni d'Adam si d’Eve ? Tout ce que Matthew savait, c'était que la personne qui se trouvait devant lui était d'une beauté éblouissante et paraissait presque divine couchée sur ce lit, les yeux clos et la respiration régulière, dans cette tenue d'hôpital. Alors il recula de quelques pas pour appuyer sur l’interrupteur et la pièce s’illumina. Puis il observa les machines qui étaient reliées à elle. Ce bip régulier qui assourdissait la salle, ce blanc uniforme qui la vidait davantage. Alors il avança une nouvelle fois pour être encore plus près d’elle. Et il remarqua quelques égratignures sur sa peau, qu'il eut envie de parcourir sous ses doigts. Il glissa sa main le long du bras de la jeune femme et comme il l'avait imaginé, sa peau était d'une douceur surprenante. Un masque à oxygène cachait ses lèvres roses et son nez mais malgré cela, elle était extrêmement belle. Quand la porte de la chambre s'ouvrit sur une infirmière, Mat, obnubilé par la belle endormie n'y fit pas attention. Ce fut au moment où l'infirmière pressa son épaule qu'il sursauta en se retournant. - Que faites-vous ici, vous n'avez pas le droit d'entrer. Lui reprocha la brune devant lui. - Excusez-moi, je vais m'en aller. - Bien. Sur-ce, Matthew quitta la pièce, oubliant ainsi la douleur qu'il avait eue plutôt. Arrivé chez lui, il repensa à la femme qu'il avait rencontrée. Il ne savait pas pourquoi ni quoi mais quelque chose lui disait qu'il l'avait déjà vu ne serait-ce que quelques minutes. Il alla dans sa chambre après avoir mangé une pizza réchauffée et s'endormit avec l'image de la belle blonde dans ses pensées. Pendant son sommeil, Matthew ne cessa de s'agiter, il percevait plusieurs visages et notamment celui de son frère et d'une jeune femme lors de l'accident. Il rêvait de ce jour funestes, celui où il n'avait pas regardé la route, trop occupé à parler du match dont ils revenaient lui et son frère. Il rêvait du moment où, en voulant tourner, il n'avait pas vu la voiture devant lui. Il rêvait du moment où, le corps de son frère se retrouva projeté en avant, car celui-ci avait oublié de boucler sa ceinture, et se rappelait qu'à ce moment-là, il aurait voulu tout faire mais que malheureusement pour lui, aucun de ses membres n'avaient réussi à le faire bouger. Mat se réveilla dans un sursaut, transpirant de partout, la respiration se faisant de plus en plus rapide et les membres tremblants. Il resta une dizaine de minute assit, sur son lit, essayant tant bien que mal de chasser ces atroces images de son esprit. Ce n'est qu'au bout d'un certain temps que son corps cessa de trembler et qu'il réussit à se lever. Il se dirigea vers sa cuisine, et sortit des médicaments d'une boite. Il prit quelques antidouleurs et un sédatif qu'il avala d'une traite avec son verre d'eau. Il retourna dans son salon et se recoucha sur le canapé, n'ayant plus la force de se déplacer, et s'endormit, cette fois, sans faire de cauchemar. Le lendemain, il se réveilla avec un petit mal de crâne. Il alla se changer et se rendit à la maison d'édition où il travailla jusqu'à 20h. Quand son heure de sortit fut passé, il quitta son travail. Sans grande hâte, récupéra ses affaires, salua ses collègues sur le passage et sorti de l’établissement. Matthew décida de marcher, pensant que cela lui ferait le plus grand bien. Au bout de vingt minutes, il s'arrêta et se rendit compte qu'il était devant l'hôpital. Ses pieds ou son esprit l’avaient mené à cet endroit. Alors il n’hésita pas, sachant pertinemment ce qu’il voulait. La femme de l'accueil vint à sa rencontre, un sourire amical sur le visage et un verre d’eau à la main. - Excusez-moi. Vous cherchez quelqu'un ? - Heu... non... enfin oui. Hier j'ai vu une femme dans une chambre du deuxième étage. - Désolé, mais je n'ai pas le droit de donner des informations des patients de l'hôpital à des inconnus et puis, il y a plusieurs patientes à cet étage. - Oui mais... elle était blonde, magnifique. Elle dormait. Sa chambre est près de la chambre de celle de ma nièce, la 207. - Je suis désolée Monsieur, mais je ne peux pas vous donner d’informations sur les patients. Seuls les proches et membres de la famille peuvent demander à avoir des renseignements. Vous devriez. - Heu. Oui, désolé. - Au revoir. S’apprêtant à quitter l’hôpital, Matthew vit Ania, une infirmière avec qui il s’était lier d’amitié, sortir de l’ascenseur. La femme, s’une quarantaine d’année, le vit et s’approcha contente de le revoir. - Matthew ! Comment vas-tu ? Ça fait longtemps. - Je vais bien, enfin, j’essaye. Et toi ? Tu as réussi à régler tes problèmes ? L’infirmière souffla, comme pour évacuer un poids trop lourd qu’elle soulevait - On a finalement réussi à se mettre d’accord sur les clauses du divorce. C’est déjà une bonne chose. Mais il continue à m’envoyer des messages de haines. Je l’ai bloqué de partout mais il réussit toujours à se mettre en contact avec moi. Donc j’essaye d’avoir un mandat de restriction contre lui. Surtout que vendredi dernier à la sortie de l’école il a récupéré les enfants. Elle fit une pause, comme si son esprit était parti, l’espace de quelques instants, lors de cet évènement. - Ils les a emmenés à la plage, il est rentré dans l’eau. Et d’après ce que les enfants m’ont dit, il n’est pas ressorti pendant plusieurs minutes. Et ils ont eu tellement peur. Il savait qu’elle essayer de contenir ses larmes et ses émotions. Elle n’était pas forte, elle le paraissait. Elle se cadenaçait pour ne pas que l’on la voit et pourtant elle endurait tellement. Alors Matthew la pris dans ses bras pour tenter de la consoler et embrassa sa chevelure de manière paternelle. - Tu finiras par y arriver. Toi et tes enfants, vous allez vous en sortir. - Oui, je vais tout faire pour. Alors ils parlèrent encore quelques minutes des choses qui se déroulaient dans leurs vies avant que Ania ne lui demande ce qui l’avait emmené ici. - Maria est encore en service et je n’ai pas encore vu Luc. Tu es venu voir Nora ? - Pas vraiment. C’est… hier je suis rentré dans une chambre pas loin de celle de Nora et il y avait une femme. Je… je voulais juste savoir comment elle allait. - Ce genre d’informations on n’a pas le droit de les transmettre aux étrangers, tu sais ? - Oui, j’allais partir, je sais. Désolé. - C’est la chambre de mademoiselle Romy Jeffrey... cette femme est dans le coma depuis déjà plusieurs jours et a fait en moins d'une semaine plusieurs crises. Les médecins ont décidé de la débrancher dans les prochaines 48h, il est presque impossible qu'elle survive. Et malheureusement, la demoiselle n’a pas de famille. Je te le dis pour que tu ne te mettes pas trop à farfouiller un peu partout, tel que je te connais. - Depuis quand ont-ils pris cette décision ? L’infirmière souffla d’exaspération, avant de regarder Matthew du coin de l’œil et de répondre. - Hier. Son état a empiré, on a même dû demander à Maria de rester quelques heures pour la surveiller. Soudain, Matthew eu une illumination. - C’est Maria son infirmière ? - Oui. Matthew… Ne cherche pas trop sur elle. On va bientôt la débrancher donc avec tout ce que tu vies actuellement, préserve-toi, s’il-te-plait. Il n’eut pas le temps de lui répondre que Maria Sullivan descendit dans le hall de l'hôpital et vint à leur rencontre. Son visage semblait fatigué, elle n’avait surement pas du dormir. Elle passa sa main dans ses cheveux avant de souffler et de se poser devant son ami en essayant de lui sourire. - Salut. Dit-elle en lui embrassant les deux joues. Puis elle se tourna vers Ania. Ça s’est bien passé aujourd’hui ? - Oui tu sais, les patients quoi. Elles rirent en cœurs d’un parfait entendement. Bon Matt, je te laisse. Maria, tu feras un gros bisou à Nora de ma part. Je lui apporterais son cadeau demain avec les enfants. - Pas de soucis. A plus. Les deux amis se retrouvèrent alors ensemble et décidèrent de s’asseoir à la cafétéria.
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