Damnation: âmes fugitives

Chapitre 4

Aujourd'hui je me suis réveillée plus tôt que d'habitude. Toute la nuit je l'ai passé à penser à comment agir et je pense avoir une idée.

Je vais trouver Nany dans la cuisine qui s'affaire à préparer je ne sais quoi pour le petit déj.

Je la salue et m'installe sur une chaise ambulante en lui demandant:

-Dit Nany; penses tu que je peux m'offrir une maison?

Elle se retourne vers moi; surprise avant de me demander;

-Quoi? Tu veux déménager?

Je me mets à rire vue la tronche qu'elle fait.

-Mais non! Je ne peux pas laisser mon père tout seul; ni toi d'ailleurs!

-Ouf! J'ai pris peur! Alors pourquoi veux tu d'une maison?

Sourit-elle en reprenant son occupation.

-Je ne sais pas! J'ai juste envie d'avoir une propriété quoi; quelque chose qui m'appartient.

-Hum...je vois...je pense que tu as assez d'argent pour t'en payer une.

-Vraiment?

-Oui! Ton père ne travaille que pour toi. D'ailleurs tu as même une compte en banque que tu gérais bien avec tes économies. Je pense qu'il y en a assez. 

-Et comment faire pour y accéder?

-Je ne sais pas. Demande à ton père; justement tu pourras lui porter son repas même en même temps!

-Il n'est pas au boulot?

-pas encore.

-Dans ce cas dresse la table; je vais l'appeler pour qu'on mange ensemble.

-C'est parfait! 

Dit elle.

Je monte dans la chambre de mon père. Je frappe et il me demande d'entrer. Je le trouve entrain de se préparer pour aller au travail. Toujours aussi élégant.

-Bonjour!

-Salut chérie! Bien dormi?

-Oui papa!

-Où étais tu hier soir sakh?

-Nul part! Je faisais juste quelques promenades en ville histoire de changer d'air.

-Je vois!

-En fait papa je voudrais une maison.

-Une maison?

S'indigne t-il tout comme l'a fait Nany. Je lui explique que ce serait une sorte d'investissement ; que je voulais acheter une maison pour la louer ensuite; que c'était mieux que de garder de l'argent sans pour autant m'en servir.

-Mais c'est une excellente idée ma fille. L'immobilier est un très bon investissement ! Je suis tellement fier quand je t'entends me parler d'affaire! Achéte toi autant de maison que tu voudras c'est ton argent et tu n'as pas besoin de ma permission pour! 

-mais j'ignore comment récupérer l'argent de mon compte en banque!

-Ne t'inquiètes pas! Je t'explique tout à mon retour.

-D'accord! Allez viens on mange!

-Je suis en retard!

-et alors? On mange ensemble! Allez!

Lui dis-je en le tirant par le bras.

Il m'explique comment utiliser mon compte pendant le petit déjeûner au lieu d'attendre le soir. Je ne veux pas perdre une seule seconde.

Après le petit déjeuner; je monte dans ma chambre et j'appelle Omar. 

-Salut!

-Salut

-C'est Leyla 

-Anh! Leyla! Comment ça va?

-je vais bien! En fait ça c'est mon numéro.

On continue de parler jusqu'à ce que je lui demande.

-euh...as tu le contact de Momar?

-Momar?

-Oui! Momar Kane! J'avais ses coordonnés mais je les ai perdu.

-Bien évidemment . je te l'envoie tout de suite.

-D'accord. J'attend alors.

Quand j'ai racroché; il m'envoie le numéro du dit Momar. En fait c'est un ami de mon oncle et en même temps c'est à lui qu'appartient notre maison qu'il nous loue bien qu'on n'est pas régulier avec les mensualités.

Je réussi à obtenir un rendez-vous avec Momar et comme par hasard; il cherchait à vendre la maison. Les choses sont vraiment trop facile là! On est parvenu à négocier avec le prix et on a fait toute les démarches: la maison était en mon nom; parfait. 

Néanmoins; j'ai réussi à convaincre Momar de ne pas dire à mon oncle que j'ai acheté la maison et comme l'argent est maître dans ce pays; il a accepté.

Un mois après avoir finalisé l'achat de la propriété; je dois me préparer pour mon deuxième plan d'attaque: ma mère. Je ne l'ai pas vu durant tout ce temps. Toutefois j'ai vu mon oncle et toute sa famille au complet. En effet j'allais souvent a la maison voir Omar. Je ne sais pas mais je l'aime toujours bien. Pas de l'amour dont vous penserez sûrement mais juste comme ça. Qui sait? Peut être sakh que je suis amoureuse de lui mais je ne pense pas. Celui dont je suis sûre d'être tombé amoureuse maintenant c'est Makhou. J'ai peur car l'amour dans ma situation ne pourra faire que compliquer la situation davantage. Il se peut même que je me sois trompée car il s'avère que je pense aussi partager ce sentiment avec Omar. Je ne sais plus! Cette double vie n'est pas facile mais qu'importe ce qui se passera par la suite; je l'aurais au moins dit que ça m'aura servi à assouvir ma vengeance. 

Lorsque nous sommes arrivés à Brazzaville Ablaye et moi; la tache n'a pas été trés difficile car l'homme en question s'avère être un grand coureur de jupon. Ce n'est que là que j'ai compris qu'avec toutes les choses bizarres qui me sont arrivés dernièrement; cette facilité était trop louche. Tout s'est passé tellement vite sans que je n'aie besoin de ménager de grands efforts. Mais même avec mes doutes; j'ai continué. Je me suis prise en photo avec Ablaye et je vous laisse imaginer le genre de photo qui peuvent briser un ménage. Rassurez vous je n'ai rien fait de grave; j'ai juste pu obtenir ce que je voulais sans qu'il ne soit au courant du fait que je l'ai piégé avec un caméra caché dans ma chambre.

Quand nous sommes rentrés à Dakar; je me suis d'abord arrangé pour le faire renvoyer.

J'ai dit à mon père qu'il ne m'inspirait pas confiance; qu'il a voulu profiter de ma maladie pour m'attirer dans son lit et tout le tralala!

Mon père m'aime un peu trop pour céder à toutes mes caprices. Il l'a licencié sans attendre et maintenant le pauvre homme est au chômage. Navrée pour lui; son seul erreur a été d'épouser ma mère et j'en suis désolé.

Ma mère est peut être une femme qui adore les billets; cependant; elle a un bon sens qui fait qu'elle pourra supporter son mari pour le meilleur et pour le pire.

Aujourd'hui on est Samedi. Je vais chez elle. Je vais enfin réaliser quelque chose de concret.

Je me suis habillée simplement d'un Jean et d'une top décolletée: pas besoin d'être extravagante; je suis déjà belle. Je prend mon sac à main et demande à Baba de me déposer pour cette fois ci. Je pense que je vais demander à passer mon permis.

On arrive devant l'immeuble où vit ma mère et son chère mari. Je demande à Baba de m'attendre et je monte jusqu'à leur appart. C'est la toute première fois que je pose les pieds par ici. 

Je sonne deux fois et c'est ma mère qui vient m'ouvrir. 

A première vu on a l'impression d'avoir a faire à une femme très gentille; toujours élégante; belle et souriante. Je l'admirerais toujours et ce plaisir que j'ai à la regarder ne me quitteras jamais.

-Bonjour!

Lui souris-je.

-Bonjour mademoiselle! Ça va?

-Oui! Votre mari est là?

-oui! Allez venez!

Elle m'accueille dans leur habitat qui est assez chaleureux. Je m'installe sur le canapé de la salle de séjour puis elle va chercher son mari.

Celui ci change d'expression dés qu'il me voit mais voulu cacher son désarroi à sa femme qui ne compris rien. Si il savait que j'étais sa fille.

Sa femme voulu partir mais je l'invite à venir participer à la discussion ce qui semble contrarier son mari qui ne dit rien. Alors je commence:

-Madame je suppose que vous ne me connaissez pas!

-Non! Et vous êtes?

-Leyla Seye! La fille du patron de ton mari ci-présent.

-Ravie de vous rencontrer mademoiselle. 

-Le plaisir est pour moi. Mais j'aurais aimé qu'on se rencontre dans d'autres circonstances car là je crains fort que la raison de ma visite vous plaise.

Ablaye me regarde d'un air menaçant ;

-Tu fais quoi par ici?

-Je suis venue vous parler! 

-Tu n'as rien à nous dire donc tu dégages!

-Et de quoi monsieur a peur là?

-Hey! Boulén ma diakhal! Il se passe quoi là?

S'inquiète ma mère nous regardant à tour de rôle. Son mari lui répond hâtivement.

-Il se passe que cette fille n'a rien à faire ici!

Ah les hommes! Je retiens mon rire. 

-Je pense avoir dépassé l'âge des déplacements inutiles.

-Mademoiselle que se passe t-il?

Me demande ma mère allertee par le comportement de Ablaye.

Elle fait mine d'être inquiète et regarde son mari.

-Savez vous que votre mari est licencié de l'entreprise de mon père?

Lui demandé-je.

-quoi? Est ce vrai Ablaye?

Donc il ne le lui a pas encore dit. Ablaye nak m'a déçu. Avant je le voyais comme un homme sérieux et posé alors qu'il est tout le contraire de ça. Il a suffit qu'on foule le sol de Brazza pour qu'il commence à me faire la cours. Peut être est ce parce que je le dragais ouvertement avant notre départ et que j'étais la fille de son patron déjà mignone donc un parfait parti pour lui. Tout de même ça ne lui donne pas une raison de tromper ma mère de la sorte. 

-Donc il ne vous l'a pas dit?

Souris-je avant d'enchainer;

-Ça ne m'étonne pas. Savez vous pourquoi?

-Non!

-Leyla à quoi tu joues ? 

-A rien monsieur ! Je veux juste montrer à votre femme qui vous êtes.

Je sors mon portable de mon sac à main et lui montre les images. Ablaye n'étant pas au courant des photos me fixe avec de gros yeux.

-Voyez par vous même! Oh...il y a aussi des vidéos; vous pouvez défiler à gauche.

Lui dis-je; un sourire au coin tandis que son mari me lance un regard meurtrier: ce qui est beau dans être la fille de Seydou Seye c'est qu'on peut faire tout ce que l'on veut; sans que personne n'aie l'audace de nous toucher.

-WA ABLAYE?

Crie t-elle abasourdie.

Ma mére me jette le portable à la figure et se retourne vers son mari à qui elle flanque une bonne gifle! Ouh! Le caractère de maman! Lol!

-WA ABLAYE? QUEL s****d DONC C'EST CE QUE TU FAIS DE TES SÉMINAIRE ?

-Boury...attends je t'explique...

Satisfaite; je me lève et lui dit:

-J'espère juste ne pas avoir brisée votre ménage Boury Diack! Oh...que dis-je! Vous non plus vous n'êtes pas une sainte car après tout vous avez été capable de cacher une fille pendant quatorze ans de mariage!

-QUOI?!

S'indigne Ablaye. Je leur souris et sors les laisser seuls; ils en ont besoin. Au moins elle saura qu'elle m'a délaissé pendant tout ce temps; qu'elle m'a regnié à cause d'un homme qui n'en valait vraiment pas la peine.

Je descend retrouver Baba; toujours souriante. Demain j'attaque avec la seconde phase de mon plan

-Je te déposes où?

-on rentre!

Dis-je joyeuse. Durant toute la route je me mets à sourire comme une folle. 

-Leyla?

M'interrompt Baba. 

-Oui!!!!

Répondis-je toujours de bonne humeur.

-puis je savoir ce qui te rends si heureuse?

-De toute façon tu ne comprendrais pas.

Il sourit simplement avant de reprendre.

-Sais tu que tu es un peu bizarre dernièrement.

-Possible!

Lui répondis-je en haussant les épaules. 

Il ne dit plus rien. De toute façon je suis trop contente là. Je viens enfin de réaliser un sacré coup!

Je n'ai qu'à m'occuper des autres et enfin pouvoir me concentrer sur ma vie en tant que Leyla. 

Mon portable sonne et c'est Makhou. J'ai discuté avec lui tout le chemin durant. Il m'a même invité à dîner et j'ai accepté avec grand plaisir. Je suis trop contente way.

Arrivés chez nous; je m'apprête à descendre mais la porte est vérouillée. Je fronce les sourcils en regardant Baba qui se tourne en ma direction avec une mine sérieuse.

-Baba je veux sortir!

-Oui mais avant il fait qu'on parle. 

-De quoi?

-De nous .

Je fronce les sourcils; le dévisageant.

-Il y a eu du nous?

-Arrête de faire semblant!

-Comment?

-Je ne sais pas Leyla! Tantôt je crois en ton amnésie mais parfois tu agis de sorte que j'ai l'impression que tu te souviens de certaines choses.

-Je ne comprend pas .

-je veux juste savoir Leyla si tu te souviens de nous.

-Si tu ne peux pas être plus explicite dans ta question alors ne me fait pas perdre mon temps way!

-Donc tu ne t'en souviens pas?

-me souvenir de quoi bon sang?!

-Laisse tomber; tu peux partir.

Me dit il en dévérouillant la porte. Je le dévisage confuse et il finit par descendre me laissant toute seule et pensive. De quoi est ce qu'il parle celui là? Thieuy Leyla! Chaque jour une surprise.