IIIAlexandre partit, comme il l’avait dit, dans l’après-midi de ce jour. Plus un mot n’avait été échangé entre ses parents et lui au sujet du mariage projeté. Mais ce silence même, l’attitude glaciale, presque arrogante du jeune homme disaient clairement que sa résolution était prise. Les adieux furent très brefs et très froids. La mère réprimait sa douloureuse émotion, l’aïeul, impassible en apparence, ne lui donna pas le b****r de départ accoutumé, Laurent et Ninon, secrètement révoltés de son attitude et de son insensibilité réelle ou affectée pour le chagrin qu’il causait à des parents si bons, lui montrèrent clairement leur désapprobation... Nul ne sut si, au moment de quitter cette demeure où désormais on refuserait de le recevoir, Alexandre avait éprouvé au moins un instant d’émoti

