PROLOGUE

294 Words
PROLOGUE Le silence semblait irréel tellement il était incongru. Au-dessus de nous, certains hurlaient à la mort tandis que d’autres versaient toutes les larmes de leur corps, tentant en vain de comprendre, refusant sans doute d’affronter la réalité qui s’imposait à tous. Pourtant, ici-bas, tout était calme, tranquille, beaucoup trop d’ailleurs, si bien que, par esprit de contradiction, mon estomac se noua. J’avais peur car je savais très bien ce qui allait se passer, oui je le savais, depuis le début. Mais je n’étais pas seule, il était avec moi et il me protégeait. De quoi ? Sans doute de moi-même, de ma stupidité, d’une éventuelle réaction absurde de ma part qui m’aurait hantée toute ma vie. Il ne me quittait pas du regard, il me couvait comme à son habitude. Alors pourquoi ses mains, si douces dans mon souvenir, m’empêchaient de respirer ? Oui, je suffoquais, et lui, aussi absurde que cela puisse paraître, il refusait de m’aider. Alors je me débattais car je n’en pouvais plus. Je me débattais contre celui que tout le monde craignait, contre celui qui avait fait s’écarter de son chemin les démons les plus puissants du monde, je me débattais contre lui, mon amour, mon âme sœur, ma raison de vivre. Mes larmes se perdirent dans cette immensité où j’étais prisonnière. J’avais mal à la poitrine car l’air n’y entrait plus. J’avais mal au cœur qui sentait sa dernière pulsation arriver. J’avais mal de partout car mon corps ne répondait plus, il abandonnait la partie que l’on savait perdue d’avance, il se résignait, il se laissait tomber au fond de cet abîme inconnu que l’on appelait la mort. « Dis, mon amour, tu disais que tu m’aimais plus que la vie elle-même. Tu disais aussi que je t’avais fait renaître de tes cendres du passé, que je t’avais donné une nouvelle vie. Oui, je t’ai sauvé la vie, alors je t’en prie, prends en soin, même si la mienne apéri... . »
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