Gonzalès atteignit ainsi sa vingtième année. À cette époque, Ryckaert le chargea de faire le portrait d’un riche négociant d’Anvers. « Il y représenta, dit Descamps, le vieil historien des peintres des Pays-Bas, il y représenta le mari, la femme et les enfants tous assis à table ; cette façon de peindre le portrait, sa belle manière de faire et l’intérêt qu’il sut répandre dans ce morceau lui méritèrent dès lors la première place au-dessous de van Dyk. » Un pareil succès eût dû combler Gonzalès de joie, mais il ne dissipa point la tristesse dans laquelle restait plongé depuis quelque temps le jeune peintre, dont la santé s’altérait visiblement. Ni les questions pressantes de dame Ryckaert, ni les sollicitations de David, le compagnon, l’ami de Gonzalès, et pour lequel ce dernier n’avait

