Chapitre 1

2504 Words
Reste 22 mois et 16 jours : Je viens tout juste de sortir de la douche et maintenant je me rhabille bien tranquillement tout en observant la femme qui me fait face. Elle me regarde toujours avec envie alors que je viens de lui offrir de multiples orgasmes. Je crois bien que je suis encore tombé sur une éternelle insatisfaite. Je lui demande en souriant Matthew : " Pourquoi tu me regardes comme ça ?" Elle me répond tout en attrapant son sac puis en me tendant une grosse liasse de billets que je m'empresse de prendre pour ensuite la fourrer dans ma poche. Femme : " Je me disais qu'un week-end n'était pas suffisant. J'aurais dû te louer pour toute une semaine." Une semaine...je n'aurai jamais tenu. Bon allez, pas besoin de vous faire un dessin et de passer par quatre chemins, vous l'avez compris, je vends mon corps. Je suis un escort. Mais attention, pas n'importe quel escort... Je suis un escort de luxe. Je ne loue mes services qu'à de riches bourgeoises avec le compte en banque bien rempli et avec un manque cruel d'amour. J'ai un train de vie à mener moi et je refuse de m'offrir à elles pour de petites sommes ridicule. Elles me louent pour une soirée, une nuit ou un week-end, au choix. Je leur donne tout ce que leurs maris ne sont plus ou pas capable de leurs donner. Attention, je ne dis pas que je couche forcément avec toutes mes clientes, certaines ne me veulent que pour les accompagner à des dîner, mais c'est très rare. Étant un parfait gentleman avec elles, avant la fin de la soirée elles paient très souvent un gros supplément pour finir dans mes bras ET dans mon lit. On ne va pas se mentir, j'ai le physique qui va avec mon boulot aussi. Je suis un vrai beau mec d'un mètre quatre vingt dix aux cheveux blonds que je coiffe en vrac avec du gel, légèrement plus courts sur les côtés. Toutes ses femmes adorent y passer leurs mains pendant que je m'occupe en profondeur de leurs corps. Elles adorent mes yeux aussi qui ont une couleur peu commune... Il sont turquoises, mais genre vraiment turquoise je n'exagère pas. Juste un clin d'œil et la nana tombe direct à mes pieds, alors j'en joue enormément afin d'obtenir tout ce que je veux. J'entretiens mon corps aussi, afin de continuer à faire rêver ces dames. J'ai des abdos parfaitement sculptés que je dois à de bonnes séances de muscu et également parfaitement bronzés juste comme il faut. Sans me vanter, je pense que l'on peut facilement me classer dans le top cent des plus beaux mecs de la planète. Je réponds à Agathe qui attend toujours la bave aux lèvres Matthew : " Si tu me louais pour la semaine, je ne pense pas que ça plairait à ton mari Agathe." Agathe est une cliente occasionnelle que je rencontre deux à trois fois par an, au gré des déplacements de son mari qui travaille dans le gisement de pétrole. Elle, quand elle me veut, c'est pour un week-end d'office. Elle paie dix milles dollars cash et je suis tout à elle. Elle peut faire de moi ce qu'elle veut tout comme je peux faire d'elle ce que je veux également. Agathe a des demandes bien spécifiques... Elle aime dominer dans une relation sexuelle. Hier soir, j'ai donc dû ramper à ses pieds et la supplier qu'elle accepte de me donner son cul. Quand je dis son cul, je ne mens pas, c'était réellement son derrière. Agathe ne pratique que la sodomie avec moi. En gros, je la supplie et la laisse me faire des choses puis je la prends par derrière et là, je redeviens le seul maître à bord. Elle m'a expliqué une fois qu'en la prenant de cette façon, elle n'a pas l'impression de tromper son mari, car ce dernier ne passe jamais par cet accès de sa morphologie. Je sais c'est complètement con, mais que voulez vous... Encore une fois, tant qu'on me paie moi je fais ce qu'on me dit et j'obéis. Agathe se rappelle à mon bon souvenir. Agathe : " C'est vrai. Ça aurait été compliqué. Mais bon, j'y arriverais bien un de ces jours." Elle noue le drap autour d'elle, puis elle vient vers moi dans une démarche qu'elle veut sensuel. Elle tente de m'embrasser mais je recule légèrement en lui désignant l'heure sur ma montre Matthew : " Agathe je ne travaille plus pour toi depuis dix minutes." Elle me sort un dernier billet qu'elle avait caché entre ses seins. Voilà, elle et moi nous parlons enfin le même langage. Je prends à nouveau le billet et cette fois, je la laisse m'enlacer et poser ses lèvres sur les miennes. Elle fourre directement sa langue dans ma bouche tentant de prendre le contrôle, mais cette fois je ne la laisse pas faire. C'est moi qui dirige ! Je maintiens fermement sa nuque avec ma main, puis je prends possession de sa bouche. Je l'entends gémir contre mes lèvres. Je m'écarte aussitôt, sinon elle va en demander plus et j'ai beau être ce que je suis, je ne suis pas une machine. Ce week-end, cette femme m'a complètement vidé à me demander du sexe toutes les deux minutes. Je prend mon sac, qui était posé sur la chaise, puis je me dirige vers la porte Matthew : " N'oublie pas de prendre contact avec Pam si tu as à nouveau besoin de mes services." Agathe : " Ce serait plus pratique que tu me donnes directement ton numéro, tu n'penses pas ?" Hors de question ! Je ne donne jamais mon numéro aux clientes. Si elles veulent me contacter, elles ont l'obligation de passer directement par l'agence et par Pam. Je ne les amène même jamais chez moi. Je n'ai pas envie de tomber sur une hystérique qui me harcèle. Une seule fois j'ai déroger à cette règle et il ne m'est arrivé que des problèmes par la suite, du coup, plus jamais. Depuis, je loue une chambre à deux pas de chez moi quand je suis avec une cliente, ça m'évite d'avoir à prendre la voiture pour rentrer. J'aime bien m'aérer en marchant après mes rendez vous, j'ai l'impression de me purifier. Parce que ouais après, j'ai tendance à me sentir sale quand même. Je lui fais un clin d'œil, puis me dirige vers la porte de la chambre d'hôtel Matthew : " Passe par Pam." Sans ajouter un mot de plus, je quitte la chambre, puis l'hôtel. J'ai deux jours devant moi avant un nouveau rendez-vous. Une divorcée de quarante cinq ans je crois. Je ne l'ai jamais rencontré, mais apparemment elle cherchait un petit jeune pour lui faire oublier un divorce difficile avec un mari plutôt âgé. D'après ce que m'a dit Pam, la cliente veut se souvenir de ce qu'est le corps d'un homme jeune en action et bien foutu qui plus est. Pam sachant très bien que je ne crache jamais sur l'argent m'a directement proposé. J'ai vingt huit ans et je suis très bien foutu, je suis exactement ce qu'il lui faut à cette femme. Tout en marchant pour rentrer chez moi je réfléchis à ce qui m'attend pendant ces deux jours de congés et ça me fatigue déjà, encore plus qu'Agathe. Je déménage dans un mois et j'ai encore tous mes cartons à faire. Je dois trier, plier, ranger et ça me déprime. Mais bon, quand je pense à l'appartement dans lequel je vais emménager par la suite, ça me redonne le sourire. J'ai trouvé un appart à deux pas de Central Parc. Un truc huppé et hyper sécurisé ! L'appartement est plutôt classe sans être trop tape à l'œil. Et les voisins n'ont pas l'air trop chiant, en tout cas c'est ce que m'a affirmé l'agent immobilier. J'ai pris un appart au dernier étage, et à cet étage il n'y a que deux appartements. Je croise juste les doigts pour ne pas tomber sur un couple de petits vieux qui me casseront la tête si je fais un peu trop de bruits. J'ai essayé de me renseigner mais l'agent n'a pas su me dire qui vivait à côté. Il m'a dit que l'appartement était souvent vide et ça, ca me convient très bien. J'ai quelques amis et j'aime recevoir. Et disons qu'ils sont un peu bruyants donc bon. J'arrive enfin chez moi. J'ouvre la porte et balance directement mes clés sur l'applique à l'entrée. Aussitôt mes yeux se posent sur le seul et unique carton que j'ai entamé depuis une semaine. Je retrousse mes manches. Allez mon gars quand faut y'aller, faut y'aller ! Je suis en train de m'activer depuis une bonne heure quand mon téléphone se met à sonner. Je décroche sans regarder qui m'appelle, grave erreur Matthew : " Allô." Voix : " Coucou Matt." Je connais cette voix et je ne peux retenir une grimace parce que je le sens mal. Matthew : " Pourquoi tu m'appelles Pam ? J'ai deux jours de repos devant moi." Pam est la patronne de l'agence qui m'emploie. Elle est à la fois mon agent et mon amie. C'est elle qui m'a repéré dans une boite de nuit il y a huit ans de ça. Elle est venue discuter avec moi, m'a expliqué son boulot, m'a filé sa carte, puis elle est partie en me disant qu'elle attendait mon appel. Je suis resté pendant une semaine avec sa carte en main à me demander si je devais l'appeler ou non. Au même moment, j'ai eu de gros soucis d'argent. J'étais arrivé de mon Boston natal six mois auparavant et j'arrivais au bout de mes économies. J'ai enchaîné les petits boulots mais je ne gagnais pas assez pour habiter un logement décent et puis bon ici, tout est super cher. Du coup je me suis dit pourquoi pas et que de toutes façons ce serait juste temporaire. Mais quand l'argent a commencé à couler à flots et que je suis devenu le chouchou de ces dames, je n'ai plus voulu arrêter. Maintenant, ça fait huit ans que je fais ça et je suis devenu le roi. Pam : " J'ai un énorme service à te demander Matty ?" J'ai horreur quand elle m'appelle comme ça ! J'ai l'impression d'être un Fox Terrier ! Matthew : " Et c'est quoi ce service ?" Si c'est pour un rendez-vous, et je suis certain que c'est le cas, c'est mort. Je suis lessivé ! Pam : " C'est un rendez-vous avec une jeune femme demain soir et..." Demain ? Je la coupe Matthew : " C'est non Pam." Pam : " Mais écoute moi au moins." Matthew : " Je t'ai dit non. J'ai bossé non stop toute la semaine et j'ai fini par un week-end avec Agathe. Tu sais très bien comment elle est Pam ! Elle m'a pompé jusqu'à la moelle." Dans tous les sens du terme. Pam s'empresse de reprendre Pam : " Là c'est juste pour un rendez-vous Matty, rien de plus. En plus, avec une jeune d'à peu près ton âge. Tu sais à quel point c'est rare d'avoir des demandes de jeunes filles." Elle n'a pas tort. Ça arrive très rarement. Et à chaque fois, c'est pour se faire dépuceler ou oublier l'espace d'une nuit, leurs physiques qui ne sont pas forcément très facile. Quand ma cliente est une jeune, c'est plus un fardeau qu'autre chose. Est-ce que j'ai une gueule de confident ? Non, moi je suis un dieu du sexe pas un psy. Leur donner du bon temps, ça je sais faire mais pour le reste... Au moins, les plus âgés elles savent ce qu'elles veulent elles. Matthew : " Pourquoi tu ne demandes pas à Oliver ? Il est pas mal lui." Oliver est mon deuxième meilleur pote. Nous nous sommes rencontrés à l'agence et de fil en aiguille, nous sommes devenus amis. Pam : " Parce que c'est l'amie de la cliente qui m'a contactée. Elle a vu ta photo sur notre site et c'est toi qu'elle veut pour sa copine." Whouo les délires comme ça, j'aime pas du tout ! Ça veut dire que la meuf est super coincée et que je vais devoir limite faire la conversation tout seul. Raison de plus pour dire non, là c'est clair, ça m'a convaincu. Matthew : " C'est un gros non alors !" Je l'entends soupirer dans le téléphone. Pam : " Je ne voulais pas te le dire maintenant, pour ne pas influencer ta décision, mais puisque tu ne me laisses pas le choix je vais le faire. Quand tu sauras le nom du rendez vous, tu me supplieras de te le donner parce que tu sais que ça va rapporter un bon paquet juste pour un dîner." Je souris. Elle a cru que c'était si facile de m'avoir ou quoi ? Matthew : " Vas y donne toujours mais ma réponse ne changera pas." Pam : " Cooper." Matthew : " Et ce nom est censé me dire quelque chose ? Tu sais que ce nom est monnaie courante aux États-Unis Pam ?" Pam : " Mégane Cooper. C'est la fille du milliardaire Brandon Cooper. Tu t'imagines bien qu'avec un nom pareil la somme que peux te rapporter ce dîner est considérable. Deux heures à manger avec une fille et tu en ressors les poches pleines. Mais bon puisque ça ne t'intéresse pas, je vais faire comme tu m'as dis et le proposer à Oliver..." Je m'empresse de la couper à nouveau Matthew : " Non c'est bon je vais l'faire." Bon oui, visiblement au final, c'est très facile de m'avoir. Pour ma défense, j'ai déjà eu l'occasion de rares fois de voir cette fille en photo avec son père dans les magazines, et je dois avouer qu'elle est vraiment pas mal, même super mignonne dans le genre gosse de riches coincées. Je suis presque déçu d'apprendre que je ne coucherais pas avec elle pour tout vous dire et que je devrais simplement me contenter de lui faire la conversation. Dans tous les cas, ça me changera des vieilles que je me coltine à longueur de temps et pour une fois que je serai en compagnie d'une fille à mon goût, moi je dis pourquoi pas ? En plus, son père est super riche ce qui veut dire que je vais pouvoir réclamer un maximum. J'adore cette idée Pam : " Tu es sûr ? Tu m'as dis il y a encore deux minutes que tu ne voulais pas." Elle va vouloir que je la supplie de me donner ce job maintenant ou quoi ?! Matthew : " J'ai changé d'avis. Envoi moi un message avec l'heure et le lieu du rendez vous quand à moi, je m'occupe du reste." Sur ses simples mots je raccroche, puis je retourne dans mes cartons non sans penser de temps à autre à une petite brune aux yeux noisettes...
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