Prologue
Reste 23 mois :
Bella : " Je lève mon verre à toi Mégane, et à ton changement de vie !"
Mégane : " Un changement temporaire, je tiens tout de même à te le repréciser, car j'ai l'impression que tu as trop tendance à l'oublier.
N'oublie pas que dans moins de deux ans maintenant, je retournerais à ma vie..."
Elle me fait un geste vague de la main
Bella : " Oh arrête !
Tu sais tout comme moi qu'énormément de choses peuvent se passer en deux ans !
Imagines, tu pourrais très bien rencontrer l'amour avec un grand A."
Si seulement c'était aussi simple...
Mégane : " Impossible...
Et même si par le plus grand des hasards, tu avais raison, tu sais tout comme moi que je devrais y renoncer afin de tenir mes engagements vis à vis de mon père.
Je lui ai donné ma parole !"
Bella : " En même temps, si tu continues à vivre comme une nonne et à ne jamais sortir de ton gratte ciel, c'est sûr et certain que tu ne risques pas de le rencontrer."
C'est qu'elle peut être très vexante quand elle s'y met !
Mégane : "Je vais faire comme si je n'avais pas entendu ce que tu viens tout juste de me dire, ni tenir compte de ta voix dégoutée.
Mais saches que de toute façon, je t'ai déjà toi dans ma vie, pourquoi est ce que je voudrais rencontrer encore quelqu'un d'autre ?
Tu me suffis amplement."
Bella : " Avec un homme, tu pourrais te faire plaisir !
Et j'ai beau être ta meilleure amie, je t'assures que je ne remplacerais jamais un beau mâle tout en testostérone.
Au cas ou tu ne le saurais pas encore, je n'ai pas de pénis !
Mais crois moi, je sens que d'ici peu les choses vont changer pour toi.
Mon petit doigt me dit que bientôt tu rencontreras une personne qui va radicalement changer ta vie."
Mégane : " Mais dis moi, je ne savais pas que tu t'étais reconverti dans la voyance après avoir été infirmière.
Laisse moi juste te dire un truc...
Ton petit doigt ne te raconte que des conneries, mais si ça peux te faire plaisir d'y croire, okay...l'avenir nous le dira."
Sur ses paroles pleines de sagesse, nous levons chacune nos verres et les faisons tinter.
Il est temps maintenant pour moi de faire les présentations officielles, je me présente, je m'appelle Mégane Cooper.
Je suis la digne fille de Monsieur Brandon Cooper et Madame Pamela Cooper.
J'ai eu vingt trois ans il y a un mois et depuis deux semaines j'ai enfin pris mon indépendance.
Je vis donc seule dans un magnifique appartement huppé de Manhattan, à deux pas de Central Park.
Je n'ai pas choisis un appartement trop tape à l'œil, au contraire, je l'ai pris plutôt cosy.
Pour moi qui est toujours vécu avec mes parents et des domestiques à mon service, c'est le nirvana.
Vous vous demandez très certainement pourquoi ai-je mis autant de temps avant de quitter le domicile familial ?
C'est une très bonne question, laisser moi vous expliquez en quelques mots...
La raison est toute simple en vérité, étant fille unique, je vis sous l'entière coupe de mon père.
Quand je vous dis que je vis sous sa coupe, je n'exagère absolument pas...il me contrôle totalement.
Clairement, je lui obéis au doigt et à l'œil, c'est un fait avéré.
Peu avant mon anniversaire, il m'a appris qu'il m'avait trouvé le futur mari parfait.
Comprenez bien qu'en disant cela, il voulait dire l'homme qui a le portefeuille le plus rempli et celui qui pourra totalement subvenir à mes besoins futurs.
Je n'ai rencontré mon fiancé que deux fois dans ma vie, mais croyez moi, ce fut deux fois de trop.
Mon futur mari se nomme Fabio Marlon.
Il a un regard froid et calculateur.
Je n'aime pas du tout sa façon de me regarder.
Quand il pose ses yeux sur moi, j'ai l'impression que je ne vaux rien.
Et à vrai dire, il me fait peur.
C'est un bel homme oui, je ne vais pas mentir, mais il n'est tout de même pas du tout mon genre.
Ses cheveux sont aussi noir que ses yeux.
Il a un corps athlétique qu'il entretient.
Et il a déjà quarante ans.
Quand mon père m'a annoncé, le sourire aux lèvres, que j'épouserais cet homme le jour même de mon vingt cinquième anniversaire, j'ai bien tentée de dire non, mais avec mon père le non n'est pas une option, jamais.
Vous aurez, je pense, très vite l'occasion de vous en rendre compte.
J'ai tout fait pour faire changer mon père d'avis, mais c'est comme de parler à un mur !
Une fois qu'il a prit une décision, il n'en démord pas, et il s'y tient !
Mais moi, je n'ai que vingt trois ans et je n'ai encore rien vécu dans ma vie !
Alors, sur un coup de tête, j'ai pris une décision...
J'ai promis à mon père que j'accepterais d'épouser cet homme, mais à une seule condition...
Celle qu'il me laisse prendre mon indépendance durant ces deux prochaines années avant mes vingt cinq ans.
À ma grande surprise, il a accepté sans même tenter de négocier.
Il m'a juré qu'il ne se mêlera pas de ma vie, et qu'il me laissera faire mes propres choix, mais le jour de mes vingt cinq ans, je devrais revenir à la maison familiale pour vivre la soi disant plus belle journée de ma vie, à savoir mon mariage.
Je lui en ai fait la promesse, et croyez moi, je la tiendrais.
Je sais ce que vous vous dites...
Comment à son âge peut-elle encore accepter de telles choses de la part de son père, surtout au vingt et unième siècle ?!
Sachez que j'ai été conditionné de la sorte.
Jamais, je dis bien jamais, je n'ai désobéi à un ordre de mon père.
Je lui ai toujours obéi aveuglément.
Les choix qu'il a pris pour moi, on toujours été pris dans mon intérêt, bon oui surtout pour le sien...
Je suis l'unique enfant de la famille, et à ce titre, je me dois donc de faire honneur à mon nom et à l'héritage familiale et si pour cela, je dois épouser un homme que je n'aime pas, et bien je le ferais.
Tel est mon destin, et je l'assume.
Mon père est un milliardaire connu et respecté.
Il a créé son entreprise de conceptions de logiciels informatique en partant de rien.
Son entreprise, c'est son bébé.
Moi je suis... un petit plus dirons nous.
J'y travaille actuellement en tant qu'adjointe de mon père, mais à sa retraite, il est prévu que j'en prenne la tête.
J'aurais une entreprise valant plusieurs milliards sous mon contrôle.
Tout ça, peut faire peur à n'importe qui, mais pas à moi.
Je suis prête.
Je sais depuis ma plus tendre enfance qu'un jour cette entreprise sera la mienne.
Cette très chère Bella se rappelle à mon bon souvenir
Bella : " Et si on faisait un pari ?"
Ma meilleure amie a toujours des idées bizarre, donc quand elle parle de pari, il vaut mieux se méfier.
Bella, de son vrai nom Isabella, et moi même, nous sommes rencontrés à l'école privée dans laquelle nous étions toutes les deux inscrites.
Son père est un avocat renommé et sa mère est directrice d'un grand hôpital.
Elle et moi, sommes deux exactes opposés elle est aussi blonde que moi je suis brune, ses yeux sont bleux tandis que les miens sont noisettes, elle est une grande fille élancée d'un mètre soixante quinze tandis que moi je suis une petite d'un mètre soixante cinq.
Physiquement, la seule chose ou je la bat, c'est que ma poitrine est bien plus généreuse que la sienne.
Elle est aussi extravertie que pour ma part je suis totalement introvertie.
Mais ce n'est pas pour ça que j'ai ma langue dans ma poche, bien au contraire, je dis tout ce que je pense et je ne me laisse pas faire, excepter par mon père.
Bella collectionne les coups d'un soir, tandis que moi je n'ai eu que deux petits amis dans ma vie.
Je crois que nos différences font que nous nous complétons totalement, ce qui fait que nous nous entendons aussi bien et fait d'elle aujourd'hui, ma seule amie.
Je lui demande suspicieuse
Mégane : " Quel genre de pari ?"
Elle me sort son sourire machiavélique, celui qui sens les problèmes arriver, assorti d'un clin d'œil.
Bella : " Le genre qui fait beaucoup de bien."
Qu'est-ce qu'elle a encore été inventer celle là ?
Mégane : " Dis m'en plus."
Je ne suis pas sûr de vouloir réellement connaître son idée, mais je préfère savoir maintenant à quelle sauce je vais être manger.
Bella : " Avant toutes choses, saches que si je gagne, tu devras passer une soirée complète avec un escort boy que j'aurais préalablement choisi."
Pardon ?????
Mégane : " Quoi !?!
Mais t'es malade ?!
Oublie ça tout de suite !
Même pas en rêve !
Jamais de ma vie je ferai une chose pareille !"
Bella : " Oh allez ma Ganou !"
Quand elle me sort mon surnom, dont elle seule se sert, ça ne sent pas bon du tout.
Elle s'apprête à sortir l'artillerie lourde.
Elle poursuit
Bella : " Si je te laisse faire, dans deux ans tu vas rentrée chez tes parents pour te marier avec ce Casanova de pacotille, mais tu n'auras toujours rien vécu !
Il n'y a rien qu'à voir comment tu t'habilles pour que les mecs se barrent tous en courant !
Tu te rends compte que tu viens d'avoir vingt trois ans et qu'il y a pleins de trucs que tu n'as encore jamais fait ?
Même te prendre une cuite, et pourtant ça, c'est le b-a BA !"
Je sais pertinemment qu'il y a pleins de choses que je n'ai encore jamais faites, mais c'est juste parce que je n'en ai jamais eu l'occasion, pas parce que je ne le voulais pas.
J'ignore toutefois sa dernière remarque pour baisser les yeux sur ma tenue.
Je porte un tailleur, comme tous les jours d'ailleurs.
Aujourd'hui, il est beige avec une veste cintrée et une chemise blanche.
La jupe s'arrête juste au dessus des genoux.
J'estime que ma tenue est plutôt pas mal, mais apparemment ce n'est pas suffisant
Mégane : " Qu'est-ce qu'elle a ma tenue ?"
Bella me regarde de haut en bas en levant un sourcil.
Bella : " Sérieusement, tu oses me poser la question ?
Je t'ai dit de mettre une tenue cool pour venir boire un verre avec moi et toi tu débarques avec ta tenue de bonne sœur !"
Je regarde à mon tour sa tenue.
Elle porte une mini jupe noir s'arrêtant juste sous les fesses et un petit top qui s'arrête au dessus du nombril.
Et un décolleté, je ne vous en parle même pas !
Mégane : " Tu aurais voulu que je m'habille comme toi peut-être ?"
Bella : " Non pas forcément, mais au moins pas comme tu es là.
Si au moins tu avais fais un effort...
Je te dis tenue décontracte, et toi, tu viens avec une de tes tenues de boulot sérieux."
Mégane : " Je suis à l'aise moi dans ces fringues."
Elle saisit doucement ma main sur la table.
Bella : " Tu as de belles formes, mais tu ne les montres jamais.
C'est trop de gâchis."
Elle n'a pas tort, mais tout de même.
Mégane : " Je ne suis pas encore au point d'aller me taper un escort Bella."
Bella : " Vois ça comme un nouveau défi."
Mégane : " Tu oublie que techniquement, je suis fiancée Bella."
Bella : " Oui bah ça on verra...
Et puis, un type que tu as vu deux fois dans ta vie, je n'appelle pas ça un fiancé moi !"
Mégane : " Pourtant, c'est bien avec lui que je vais me mariée."
Bella : " On en reparlera je te dis, fais moi confiance."
Mégane : " De toute façon, pourquoi on en parle, à ce que je sache, je n'ai pas encore perdu, je ne sais même pas encore quels sont les termes de ton pari stupide."
Elle mime de réfléchir histoire de garder un peu de suspense, mais je sais très bien qu'en vérité, elle sait déjà quoi me faire faire.
Bella : " Disons que celle qui se fera payer le plus de verres au cours de la soirée aura gagner."
Mégane : "C'est complètement débile ton truc !
En plus, on va finir la soirée totalement soûle.
Tu veux tant que ça que je finisse bourré pour la première fois de ma vie ?"
Elle hausse un sourcil
Bella : " Tu as peur de perdre ?"
Mégane : " Pas du tout, c'est juste que..."
Je me tais.
Je n'ai jamais draguer un homme de ma vie, mais si je me défile elle va croire que j'ai la trouille.
Je m'entends donc lui dire
Mégane : " Okay ça marche.
Mais si je gagne, je veux que tu m'offres une journée au spa."
Bella : " Va pour le spa."
Nous nous séparons ensuite dans deux directions opposés du bar.
Nous avons prévu de nous retrouver dans une heure, à nos places initiales.
Le temps passe, et je suis contente de me rendre compte que je ne m'en sors pas trop mal.
J'ai cinq pailles en mains, c'est plutôt pas mal connaissant mes expériences passés avec le sexe opposé.
J'ai eu un ou deux lourdauds, mais heureusement sans gravité.
J'attends Bella assise sur ma chaise.
Si elle n'est pas revenue dans deux minutes, l'heure sera dépassé et j'aurais finalement gagnée.
Trop facile...
Bella revient, pile à l'heure.
Je lui montre fièrement mes cinq pailles, symboles de mes cinq verres offert.
Elle fait une mine contrite.
Je me vois déjà au spa, les doigts de pieds en éventail.
Alors que j'allais hurler ma joie, elle me sort 15 pailles !!!
Non mais bordel, comment elle a fait ça !?
Je la regarde avec de grands yeux ébahis.
Sincèrement, elle m'impressionne.
Bella : " Pari gagné haut la main !"
Je ne sais plus quoi dire.
Elle ajoute
Bella : " Dès demain, je me charge de te trouver ta belle rare."
Mégane : " Juste un dîner Bella rien de plus, ne vas pas t'imaginer encore je ne sais quoi."
Bella : " Tu verras sur place, si le mec te plaît, tu jugeras à ce moment là."
Mégane : " C'est déjà tout vu !"
Elle m'énerve !
Mégane : " Pourquoi faut-il toujours que tu m'entraîne dans tes délires psychotiques ?"
Bella : " Oh allez, ça va être marrant."
Mégane : " Pour toi oui, mais pas pour moi !"
Et d'un coup je réalise...
Oh bordel je vais avoir rendez vous avec un escort !