Chapitre 4

2328 Words
P.d.v. de Ngoné J'allais partir; pensant en avoir terminé mais je suis retenue par sa voix: -Hey! Attends! Je m'arrête sans pour autant me tourner vers lui et je l'entends venir vers moi. Mon cœur bat très vite et ce n'est qu'une fois devant moi qu'il s'arrête: -Ne pense pas que tes dires changeront en tant sois peu l'opinion que j'ai de toi. Si tu n'étais pas sans vergogne comme tu le prétend; une fille de bonne mœurs comme tu le dis tu serais restée chez tes parents! Alors lâche moi avec ça! Et pour ce qui est de tes supposés diplômes en finance... Il s'arrête pour rire alors qu' intérieurement je fulmine de colère avant de continuer: -Je vais te prouver que ce ne sont que des balivernes car j'ignore qui serait assez c*n pour le gober; d'ailleurs pour te prouver que tu mens; j'ai justement besoin de "tes talents" le poste est en libre! A mon tour; je lui lâche un rire amer;  -Parce qu'à ton avis j'ai quelque chose à en foutre de tes opinions? Il arque un sourcil sûrement parce que je suis passée au tutoiement avec lui. Sans en tenir compte; j'enchaine: -Je ne veux pas de ton poste ; et puis...j'en ai que faire de tes opinions je te le répète; et ce n'est pas à toi que je vais prouver quoi que ce soit en relation avec ma vie! D'ailleurs même pourquoi est ce que je me tue à te répondre alors que le silence aurait suffit pour le faire!  -Termine tes sous-entendus! Me dit-il la mâchoire crispée;très en colère ; apparemment monsieur a compris que c'est par le silence qu'on répond aux imbéciles! -Pas besoin puisque visiblement tu as compris! Et sur ce je m'en vais prise de panique; je ne prendrai pas le risque de me faire assassiner déjà que l'idée de le traiter d'imbécile ne me plait guerre. Il est dangereux et il risque de me le faire payer mais bon; je saurais le gérer...du moins j'espère. Pauvre de moi! Me revoilà au chômage! Je suppose qu'après je vais devoir en parler à Habib pour qu'il trouve une solution; ça il me le doit bien.  Je vais directement voir Sall pour lui dire que j'ai été renvoyé et il me donne rendez-vous le lendemain pour régler ma paye. Je suis par la suite allée voir mes parents et j'ai passé toute la journée avec eux car j'y ai trouvé ma sœur Alima et avec elle; je ne sens pas le temps filer d'autant plus que ça fait un bail depuis qu'on ne s'est plus revu : tout ça à cause de ce fichu travail qui n'a été qu'une perte de temps... P.d.v. de Tamsir A cause de cette insolente je suis obligé d'annuler mon rendez-vous car elle a taché mon pantalon et je n'aime pas me présenter ainsi devant de si importants partenaires. J'ai chargé à Chérif d'y aller à ma place et ce dernier ne va pas tarder à se présenter dans mon bureau.  Il me trouve en train d'essayer de nettoyer cette saleté en jurant et se retient de rire en me voyant: -Seigneur! Qui a osé ? Se moque t-il dés qu'il se pointe. Sans prendre le temps de lui répondre ou même de le regarder; je prépare mes affaires pour partir: -Tu ne me réponds pas? -C'est cette...cette sale impolie... -Va falloir préciser puisque d'après toi le monde entier est constitué d'impolies... -Ta petite ménagère! Non seulement cette fille a osé me salir mais en plus elle s'est permise de mal me parler prétendant "avoir ses diplômes";  sale menteuse je ne lui ai rien demandé de tout ça! Elle cherchait à m'impressionner ou je ne sais quoi! Pourtant j'ai bien voulu la mettre à l'épreuve; elle a eu de la chance! Elle aurait dû accepter le poste que je lui ai proposé ! Non seulement j'aurai la certitude que c'est une menteuse mais en même temps j'allais lui faire payer ces mots! Non mais comment ose t-elle me traiter d'imbécile? Hein? Je me demande même pourquoi je ne... -Attends! Elle t'a traité de quoi?! -D'imbécile! Elle n'a pas osé me le dire directement mais Wallah elle aurait du! Elle ne paie rien pour attendre cette petite peste! -Respire grand frère ! Tu risques de piquer une crise cardiaque ! Il rit aux larmes comme si j'étais d'humeur: il est vraiment c*n lui! J'allais lui crier ma colère quand le téléphone sonne: je décroche c'est ma secrétaire qui m'annonce la visite d'Asmar! Et m***e! Il ne manquait plus qu'elle! -Dit lui que je ne veux pas la voir! Lui répondis-je fermement et avant même que je ne termine ma phrase; la porte s'ouvre sur la peste qui est à l'origine de tout ce qui m'arrive dernièrement bien qu'en partie je suis aussi coupable car c'est avec elle que j'ai trompé Déguène.  Irène ma secrétaire accourt derrière elle essayant de la retenir: pff! Médecin après la mort; de toute façon celle-ci est la personnification même de l'audace ou de l'insolence; je me demande même si elle va bien dans sa tête.  -Laisse la! Dis-je à Irène avant qu'elle ne nous laisse seuls. Avec un sourire satisfait; elle la regarde partir avant de se tourner vers Chérif qui la regarde avec pleins de mépris:  -Chérifou!  Chantonne t-elle en s'adressant à ce dernier dont le ton amusé a disparu: il se contente simplement de refaire sa cravate et l'ignorant carrément: il me dit avant de partir; -Je ne veux pas être en retard je vous laisse ! Il commence vraiment à m'inquiéter lui: je commence à le trouver louche. Une fois dehors; celle-ci se contente de fermer la porte et de marcher lentement vers moi: -Tu as un problème avec Chérif? -Nan! Je crois pas! Je pense que c'est juste qu'il a ce petit caractère de grincheux comme son frère. Répond t-elle à ma question avant de s'installer; croiser les jambes et avec son regard provocateur et insolent;  -Tu sais; tu me manques beaucoup ! Vraiment beaucoup mais bon! Je suis ici pour autre chose: je veux récupérer ma place de secrétaire... Je lâche un petit rire avant de lui répondre: -Désolé mais j'ai plus envie de p**e de bureau; je préfère les trouver chez elles ou dans les auberges ou hôtels...; tu comprends? Moi qui m'attendais à la vexer; la voilà qui me lance un petit rire avant de répliquer: -Je vois; je comprends ta décision! J'avais juste besoin d'argent mais...tiens! Quelle idiote! J'avais complètement oublié que ma meilleure amie Belinda travaille désormais dans la presse en ligne; tu connais galsenscoop! Et j'ai une très belle histoire à leur vendre donc... Elle ne me connaîtra donc jamais!  -Oh! Après je t'envoie les vidéos de notre séjour à Sally; juste pour plus de crédibilité! Maintenant si ça ne te dérange pas; j'ai mes enfants qui m'attendent donc... Je lui indique la porte et sa face décomposée me donne presque envie de rire. Elle se saisit de son sac à main et se dépêche de sortir non sans me menacer encore une fois: -Tu auras de mes nouvelles Tamsir! -Je suis à l'écoute Asmar! Lui repondis-je en me levant à mon tour pour me préparer à rentrer.  Elle pense pouvoir me menacer avec ça? Non mais quelle conne; si elle pense que je me soucis de l'image que les autres ont de moi! Je suis connu pour mon travail; pas pour autre chose. Le lendemain P.d.v. de Ngoné Hier soir alors que j'étais chez moi j'ai reçu un appel de Chérif qui voulait confirmer notre déjeuner pour aujourd'hui et il y a même ma folle de sœur qui s'est permise de se moquer de moi en me taquinant sur lui: elle le connait car son mari travaille avec eux. En même temps je dois profiter de ce moment pour aller récupérer ma paye après tout c'est mon dû et comme on mange à côté ; j'en profiterai pour faire une pierre deux coups.  Je me suis préparée très simplement: top noir transparent fourré dans un Jean avec des talons: pas trop de maquillage; le tissage bien arrangé : je suis prête. Je suis arrivée au bureau tout juste avant l'heure de la pause et suis directement allé voir Sall dans son bureau. Il a fini de régler avec moi avant que je ne lui demande le bureau de Chérif qu'il m'indique. J'ai décidée d'aller l'y trouver comme il me l'a demandé quand je l'ai appelé. Arrivée; j'ai toqué à sa porte et il m'a lui même ouvert. Il me regarde de haut en bas l'air ébahi avant de sourire: -Waw! Je ne t'aurais pas reconnu tu es ravissante! -Merci! Lui souris-je à mon tour et comme s'il venait de recouvrir son esprit il me demande: -Oh! Entre s'il te plait! Je ris doucement avant d'entrer et de m'assoir sur le canapé. Il me sert à boire avant de me demander; l'air un peu embarassé: -Ça ne te dérangerais pas qu'on déjeune chez...mes parents? Ma mère vient de nous convoquer pour une urgence d'après elle donc je ne pouvais pas refuser.. -oh mais tu peux y aller; on peut remettre le déjeuner à un autre jour tu sais! Je n'aime pas m'imiscer dans votre famille. -Tu es timide? -Oh non! Lui ris-je; t'as pas idée de comme je suis loin de l'être me dis-je. -Alors allons-y! J'ai expliqué à ma mère que je devais déjeuner avec une amie mais elle m'a dit que tu pouvais aussi venir; elle est comme ça elle n'aime pas les contre temps et j'en profiterai pour vous présenter; tu viens?  -OK! Lui souris-je curieuse de découvrir à quoi ressemble la maison des Ndour. Ensemble; on se dirige vers le parking et je suis très heureuse de ne pas avoir croisé la route du grognon. Je n'aurai pas accepté d'y aller si je ne savais pas qu'il était installé dernièrement à Ngor. Le trajet fut très animé par une discussion dirrigée par Chérif Il est très ouvert et j'adore parler avec lui. Il est drôle et arrive facilement à me faire rire: aucun stresse avec lui contrairement à l'autre. La voiture se gare devant une magnifique demeure où nous sommes d'abord accueilli par un très beau jardin. Je ne pu m'empêcher d'admirer les lieux; la couleur verte; celle des fleurs sont en parfait contraste avec la peinture blanche et les vitres: une très belle vue! Après tout pourquoi me surprendre? C'est la maison des Ndour; les plus grands architectes de la sous-régions. Je souris devant ma...que dis-je! Je m'emporte là! Devant cette magnifique demeure. Un homme ouvre la grande porte et Chérif se gare dans un parking très vaste où sont déjà garés plusieurs autres voitures les une plus belles que les autres.  Thieuy! Au moment où certains croupissent dans la pauvreté; d'autres nagent dans la richesse! -Tu sembles aimer? Me demande Chérif en descendant : il a du me regarder en pleine admiration. -C'est un chef d'œuvre! Lui souris-je en l'imitant.  -Un travail de mon père: il était vraiment un expert du domaine. Il adorait son travail et...aujourd'hui je regrette le fait de ne m'être jamais entendu avec lui pour mieux profiter de l'être hors du commun qu'il était! Dit-il en fixant la demeure; l'air mélancolique.  -Essaye de te rattraper avec ta mère: on ne peut intervenir dans le passé; par contre on peut agir dans le présent et le futur pour l'alléger!  D'abord surpris; il me regarde longuement avant de me répondre: -Tu as des regrets dans la vie? -Avec un lourd passé; oui! J'ignore pendant combien de temps nous sommes restés à nous regarder ainsi car je ne me voyais pas baisser les yeux jusqu'à ce que la voix d'un enfant nous interrompe: -Ngoné? C'est toi? Je me retourne pour voir Ahmad qui sourit de toutes ses dents; portant a*s.  -Ahmad ; ça fait un bail! Comment tu vas? Lui souris-je alors que son oncle lui arrache presque a*s des bras ; il a l'air de beaucoup l'aimer. -Je vais bien! Et toi? Depuis lors je demande après toi à mon père mais à chaque fois il ne me répond pas! Je ris doucement; mais en même temps j'ai un peu peur car si le gamin est là; son père est là. Je commence à regretter d'être venu mais là; je ne peux pas faire machine arrière donc... -Toi; depuis tout à l'heure grand-mère te demande allez venez; on y va! Dit-il en me tirant par la main.  Sans sonner; il ouvre la porte et je marche avec eux dans un long et très beau couloir décoré avec des photos de la famille; des pots de fleurs...bref! La maison daal est très belle. Tout au fond; on descend deux marches pour nous retrouver dans une cours qui a plus l'air d'un sal de salle de séjour avec de jolis fauteuils en face d'un mur vitrée dont la vue laisse transparaitre une grande piscine en face d'un autre appart... -Oh mais; ça te va super bien la famille! Nous sort une voix dans un autre compartiment de la pièce; un peu plus renfermé et chaleureux: c'est là que sont les autres ; celle qui vient de parler est une femme; d'à peu près mon âge et je compris qu'il s'agit de leur sœur dont me parlait Alima; hier. -Ouais t'as vu! Lui répond Chérif en se dirigeant vers eux; et à moi de le suivre avec Ahmad; le cœur battant car tout le monde venait de se retourner vers nous et le patron était bien au rendez-vous. Je tente de soutenir son regard menaçant et plein de colère; j'ose espérer qu'il ne m'étranglera pas vive là! -Aïssata? C'est toi? Dit la voix d'une autre femme qui était assise dos à nous dés qu'elle me voit: Je la reconnu sur le champ: Rama! La garde pénitentiaire de la prison où j'étais...
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