– On peut les réveiller… – Vous avez beaucoup d’esprit dans le jour, mon cher prince ; raison de plus pour le laisser reposer la nuit, croyez-moi. – Qu’avez-vous donc, duchesse ? – J’ai… que je trouve votre visite, même autorisée par ma belle-sœur, du plus mauvais goût ! j’ai… que je me demande qui me fera respecter, si dans ma propre famille on autorise ainsi le manque de respect envers moi ! Il n’y a que les maris et les amants, continua-t-elle en s’animant de plus en plus, qui puissent ouvrir à une heure du matin la porte d’une femme, d’une femme comme moi, et vous n’êtes ni l’un ni l’autre ; je m’étonne donc que vous ayez ouvert cette porte ! – Pardonnez-moi, je ne croyais pas… – Ce n’est pas à vous que j’en veux ; on vous fait, sans que vous vous en doutiez, jouer un rôle qui ne

