VIII Où sommes-nous ? Que l’air est pur et léger ! Que la vie est ici facile ! Ce splendide soleil qui commence à tomber derrière la colline, il jette des lames de feu et de pourpre à travers-un mur bleuâtre, et les vagues viennent murmurer sur cette côte comme des paroles secrètes à l’oreille d’une jeune fille alors qu’elle relève ses blonds cheveux pour les mieux entendre. Elles se succèdent comme des aveux. Ces lointains horizons sont veloutés comme les grappes du raisin noir. Ces palais qui montent en amphithéâtre le long de la rive escarpée sont encore dominés par des pins gigantesques et quelques palmiers africains. Écoutez la brise : comme elle soupire mollement autour des blanches statues de ces jardins et entre les pilastres de brique qui soutiennent toutes ces treilles avec tant

