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1204 Words
Danny se pencha plus en avant sur le comptoir en scrutant son oncle qui s’activait derrière. Celui-ci semblait plus qu’occuper. Il lui avait fait faire des commissions toute la journée et également de s’occuper de son vieux chien en l’emmenant chez le véto. Pour l’heure, c’était son oncle qui s’occupait du service au bar en attendant l’arrivée de Deborah, la charmante barmaid qu’il avait rencontré le jour même de son arrivée. Un joli brin de fille, avec son style un peu gothique, les cheveux noir avec des mèches teintes en violettes, elle lui avait tout de suite beaucoup plû. Ils avaient même quelque peu flirté ce soir-là, mais plus depuis. Elle ne l’attirait pas vraiment, ce qui était une surprise pour lui. Il ne s’était jamais caché qu’il aimait la compagnie des femmes et il ne lui fallait souvent pas bien longtemps avant d’emmener une femme dans son lit et avec Deborah cela aurait été très aisé. Et le fait qu’elle travaille pour son oncle et également pour lui, ne l’aurait pas arrêté. Mais, il semblerait que sa libido soit tombée en sommeil. Bon sang ! Cela faisait autant de temps qu’il n’avait pas couché avec une femme qu’il avait dû arrêter de surfer. Presque trois mois. Il eut un rictus. De ses souvenirs, en dix ans, il n’avait pas autant passé de temps sans mettre une femme dans son lit. − Tu as besoin d’autre chose ? Demanda-t-il à son oncle, ne voulant pas s’appesantir sur de telles pensées. − Non, dit-il en secouant la tête. Merci encore d’être allé chercher les courses pour Rod et aussi les miennes. − Un bar qui viendrait à manquer de bière ou d’alcool, ce serait ironique, dit-il avec un sourire. − Tu le dis, dit-il en riant. − Je crois qu’après tout ça, je vais me reposer un peu. Son oncle acquiesça de la tête en s’éloignant vers le bout du comptoir. Danny se redressa en grimaçant de douleur. Il avait mal au dos et aux épaules, mais rien de bien terrible pour lui. Il allait rentrer, faire un peu d’exercice, se regarder un bon film et dormir tôt. Mais avant, il ne devait pas oublier qu’il avait promis à son oncle − qui avait été mandaté par sa sœur et son fiancé de garder un œil sur la maison de son fiancé − de faire un tour chez Travers vérifier que tout roulait et que le ménage était fait comme convenu. Comme si cela valait la peine, mais comme il appréciait la plage devant la maison de celui-ci où il pouvait courir un peu, il le faisait volontiers surtout avant la nuit tombée. Se retournant, il aperçut une jeune femme afro-américaine arrêtée en plein milieu du bar. Étrange, elle avait attiré tout de suite son regard alors qu’en cette heure d’après-midi, l’endroit commençait à avoir du monde. Avec un sourire en coin, il la scruta de la tête au pied. Elle portait une légère robe bleue à manche courte avec des boutons tout le long du buste. Elle avait d’ailleurs une poitrine merveilleusement arrondie et un corps magnifiquement plantureux. Ses pieds étaient chaussés de simples sandales plates ouvertes qui ne dévalorisaient toutefois pas des jambes plantureuses. Il remonta jusqu’à son visage rond, son nez rond et ses pommettes rondes. Elle était très belle, avec des traits délicats. Il sentit son regard attiré par ses lèvres pulpeuses nappées d’un léger rouge à lèvres mate. Des lèvres qu’il ne serait pas contre les embrasser. Il ricana. Lui qui pensait sa libido endormit et devoir passer encore plusieurs jours sans avoir à draguer, voilà que la vue de cette jeune femme lui donnait bien des idées. Et des envies. Elle était plutôt ronde, plantureuse et petite. Elle devait faire dans le mètre soixante, ce qui était amusant avec son mètre quatre-vingt-cinq à lui. Un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’il la toisa de long en large. Daniel appréciait les femmes avec des formes. Il a toujours été plus attiré par les femmes en chair que les femmes minces. Ce n’est pas comme s’il les détestait ce qui serait étonnant vu le nombre de femmes minces qu’il avait mis dans son lit, mais il était juste attiré par les femmes aux formes plantureuses. Elle passa une main dans ses longues tresses aux couleurs variées : noires, rouges, grises, jaunes, violettes et bleues. Elle avait l’air embêté. Les deux serveuses étant occupées, il se dirigea vers la jeune femme avec son plus beau sourire. − Bonjour ! lança-t-il d’un ton doucereux. Elle sursauta à sa grande surprise puis le regarda un moment. Un long moment avant de lui répondre. − Bonjour, dit-elle enfin. Il reconnut aisément un accent du sud. Levant la tête, elle le fixa et se figea, le regard perplexe. Elle avait de magnifiques yeux noisette. Nom d’un chien ! Il ressemble à Patrick Flynn, pensa Novi encore interloquée en scrutant l’homme face à elle. Était-ce son fils ? Il était aussi grand que Patrick, en tout cas, de ce qu’elle avait pu évaluer depuis son emplacement, plus grand qu’elle avec son pauvre mètre cinquante-neuf, avec pratiquement la même carrure. Il avait la peau bronzée, des cheveux bruns avec quelques mèches plus clairs par endroit, un nez droit, des lèvres fines et des yeux d’un gris incroyable, attirant. Quant à son corps, sa tenue simple ne cachait pas ses muscles. Elle avait trouvé Patrick bel homme sur la vieille photo de sa mère, mais l’homme face à elle était un vrai canon et sexy. Elle qui ne se laissait généralement tenter d’être attirée par des mecs blancs se sentaient plus que chamboulée par le magnétisme plus qu’évident de cette belle gueule. Elle secoua la tête, comme se remettre les idées en place. Ce mec pouvait être son cousin alors elle devait oublier le trouble qui traversait son corps à sa vue. − Vous avez besoin d’une table ? Demanda-t-il. Danny était intrigué par le regard que lui portait la jeune femme. Et encore plus par son délicat parfum fleurit de lilas qui lui parvenait. Il avait presqu’envie de pencher la tête vers elle, vers son cou, d’inhaler cette odeur et de poser ses lèvres contre son cou gracile. Qu’est-ce qui lui prenait d’avoir de telles pensées, enfin ? Se tança-t-il. − Non. En fait, je voulais voir le propriétaire. − Ok. Vous l’avez en face de vous, dit-il avec un sourire en coin. Du moins, l’un des propriétaires de the hill, Danny Weatherly. Que pouvons-nous pour vous ? La jeune femme le regarda encore un moment sans répondre, comme si elle cherchait ses mots. Pourquoi avait-elle l’air si embêtée ? Et pourquoi voulait-elle voir son oncle ? Il ne put s’empêcher de la regarder plus en avant. − Heu… En fait, je viens d’arriver ici et je cherche du travail. Je suis cuisinière. Danny scruta la jeune femme. Quelque chose lui disait qu’elle n’était pas vraiment sincère. Même si en vrai, il n’avait rien pour ne pas la croire. − Vous n’êtes pas du coin, n’est-ce pas ? Vous avez un bel accent du sud. − Oui, c’est vrai. Je viens d’Atlanta. Je viens juste d’arriver. Je…je cherche du travail comme je vous l’ai dit.
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