1952 Nous rentrons de l’Aveyron, chez les Mazars. Depuis notre dernière visite de 1946, nous les avions quelque peu négligés. Heureusement, les aléas de la vie n’ont pas réussi à nous séparer complètement. Jeanne et Martina ont entretenu le lien d’amitié entre nos deux familles grâce à des échanges épistolaires réguliers. Une petite Louise est venue agrandir la maisonnée, elle va sur ses six ans, le temps qu’il nous aura fallu pour retrouver le chemin du Monastère. Léon a, comme on dit, pris un coup de vieux, mais il est toujours égal à lui-même, adepte du franc-parler et prompt à la répartie. Lucien s’est tout naturellement investi dans la direction des opérations de la ferme qu’il a modernisée et mécanisée pour alléger le travail éreintant de naguère et lui assurer des revenus plus con

