1960 Jeanne avait prévenu Martina dans une de ses dernières lettres : la santé de Léon se dégradait, il déclinait de jour en jour. Le docteur Fabre, le médecin de famille des Mazars depuis des lustres, s’était montré pessimiste, n’avait laissé que peu d’espoir. Léon ne quittait plus le lit, Jeanne faisait tout son possible pour soulager les ultimes moments du vieil homme, Lucien devenait de plus en plus taciturne à mesure que l’échéance fatale se rapprochait, perdre son père était pour lui une épreuve difficile à surmonter. Nous venions de fêter les vingt ans de David, au début janvier, quand le télégramme nous est parvenu, un lundi : Léon décédé. Obsèques jeudi 14 à 14 h 30 au Monastère – Jeanne. Léon devait être enterré dans le petit cimetière du Monastère, au bord d’un méandre de l’

