1943 - 1945 La mainmise de la Wehrmacht sur l’Aveyron, depuis la fin de l’année précédente, avait catalysé les noyaux de résistance, encore peu organisés tant que le département était demeuré en zone libre. L’instauration, au mois de février 1943, du Service du Travail Obligatoire, le STO, allait faire affluer de nombreux jeunes hommes, réfractaires au départ vers l’Allemagne, dans les embryons de maquis qui commençaient à se structurer dans les bois et autour de fermes isolées. Les activités occultes de Léon s’étaient notablement renforcées, ses allers et retours à Rodez étaient devenus plus fréquents. Il enfourchait son vélo après notre journée de travail et ne rentrait souvent qu'au milieu de la nuit. Un jour de neige tardive, c’était au début mars, alors que nous peinions à enfoncer

