IVHofnik ne se trompait pas sur les sentiments du prince à son égard. N’ayant toujours rencontré que la plus servile complaisance, Wladimir ressentait une violente indignation de l’obstacle que ce pauvre hère, cet ancien serf, osait essayer de lui opposer. Aussi, dès le lendemain matin, fit-il appeler le forestier-chef pour lui ordonner de signifier à Nicolas Hofnik son expulsion. – Qu’il parte dans deux jours. Tu installeras aussitôt quelqu’un d’autre à sa place. Le forestier-chef ne put complètement dissimuler sa stupéfaction devant ce brusque congé donné à un vieux serviteur irréprochable. Mais il n’osa élever la voix en sa faveur, sachant par ouï-dire que le maître ne supportait pas la plus légère objection à ses ordres. Au cours du déjeuner, Wladimir dit à son hôte : – Décidément,

