On s'aime ? Non, jamais... (Tome 1 et 2)

En plein cœur de New-York... Patron : " J'attends Mademoiselle Martin ! Qu'avez-vous à dire pour votre défense ?! Je suis à ça, mais vraiment à ça cette fois, de rompre définitivement votre contrat !" Katty : " Euh...je...je suis désolée." Comme vous venez très certainement de l'entendre, je me nomme Katty Martin et sachez que moi, je suis une femme d'affaire en devenir et pleine d'ambitions. Non, je plaisante bien sûr. Je suis juste une jeune femme de bientôt vingt cinq ans qui cherche encore sa voie tout en passant son temps à virevolter d'un boulot à un autre. À l'instant T, je suis assistante dans une entreprise de fabrication de produits pharmaceutique depuis six mois, et croyez moi, c'est un record pour moi, mais malheureusement aujourd'hui je crois que mon temps en ses lieux est compté. Vous vous demandez très certainement pourquoi je vous raconte ça ? C'est bien simple, je me trouve actuellement dans le gigantesque bureau au tout dernier étage d'un immense building. Je me tiens debout devant mon patron, tout en me tordant les mains d'appréhension dans l'attente de ma sentence au vu de ma dernière bourde, et ce dernier, vu son air ronchon et son ton très agressif, n'est clairement pas content de mon travail ou de moi. Je rectifie, vu les regards noirs qu'il me lance, j'opte pour les deux options. Bon oui c'est vrai, c'est un peu de ma faute si mon patron frôle l'ulcère actuellement. Il est possible que j'ai loupé la réunion qui était prévu ce matin car je ne me suis pas réveillée. En même temps ça va, je trouve que deux heures de retard c'est minime non ?! Et puis, pour ma défense prévoir des réunions dès huit heures du matin, c'est tout bonnement criminel ! Tout le monde n'habite pas à proximité de l'entreprise à ce que je sache ! Tiens d'ailleurs, ça me fait penser que je dois absolument me pencher plus sérieusement dans ma recherche d'un nouvel appartement. Mon proprio est sur mon dos, selon ses mots, je dois dégager les lieux et fissa. Avoir un coloc m'arrangerait bien... Répartition des tâches et des factures serait parfait et si en plus il pouvait être sexy et beau à regarder je ne demanderais rien de plus, je sais me contentée de peu. Bon allez, je m'égare un peu là je crois. Pour en revenir au boulot, les gens du petit peuple comme moi n'ont pas forcément envie de se coltiner une b***e de vieux habillés comme des pingouins aux premières lueurs du jour. Et enfin, tout le monde n'a pas de chauffeur attitré accomplissant le moindre de leurs faits et gestes et qui leurs font parcourir la ville en un temps record. Moi, je ne suis qu'une petite citadine, exiler de mon Texas natal, et essayant tant bien que mal de me faire une place dans la grande ville. Bon okay je l'admets, je suis de très mauvaise foi. Si vous voulez savoir toute la vérité, il est vrai que je suis sortie hier soir, histoire de me défouler un peu et de me remettre d'une dure journée d'esclavagisme moderne avec un tyran en tailleur alias Miss peau de vache Saint Clair ! Et de fil en aiguille, et après une dizaine de shots de Tequila, le temps a commencer à défiler à une vitesse folle. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, il était déjà tard dans la nuit, ou tôt le matin, tout dépend de quel côté on se place. Bref, moi parti dans mon enthousiasme et sûrement grâce à la quantité phénoménal d'alcool que j'ai ingurgité, je suis rentrée à trois heures du matin chez moi accompagner d'un super beau mec rencontrer au bar. Il m'a fait l'amour toute la nuit... Bon oui tout le restant de la nuit pour être exacte, mais il l'a fait plusieurs fois ça compte non ? Vous comprendrez donc que je n'avais pas trop la motivation ce matin de me lever aux aurores pour une réunion, qui de mon point de vue, est sans intérêt et inutile. En plus, j'ai eu un mal fou à mettre ce mec dehors. Il n'arrêtait pas d'insister pour que l'on se revoit. Je lui ai donné un faux numéro, puis je lui ai claqué la porte au nez. Après ça, j'ai pris tout mon temps pour émerger définitivement et voilà. Bon, là tout de suite, à voir mon patron, je regrette un peu d'avoir autant traîner. J'ai l'impression que son visage va explosé tellement il est rouge et gonflé. Les veines de son cou sont apparentes. Je vous jure, il me fait vraiment flippé. Est-ce que je peux me permettre de lui en faire la remarque selon vous ? Vous comprenez, je ne voudrais pas qu'il me fasse une attaque ou une autre connerie du genre et être ensuite obligé de lui faire un bouche à bouche ! Beurk ! Franchement, le bonhomme n'a déjà pas l'air commode en temps normal mais alors là aujourd'hui si il pouvait me bouffer je crois bien qu'il le ferait et sans aucune hésitation en plus. Mon dieu, j'imagine déjà la scène d'ici. Je sursaute en l'entendant frapper sur son bureau. Un peu plus et il me déclenchait une crise cardiaque ce con ! Patron : " Mademoiselle Martin ! Il s'agissait ce matin d'une réunion importante au sujet de nos futurs investisseurs ! Votre présence auprès de madame Saint Clair était hautement exigée ! Quel est cette fois votre motif pour ne pas être venue ?!" Que dire ? Gueule de bois ? Non trop irresponsable... Nuit trop intense de sexe ? Non trop explicite... J'opte pour un petit mensonge de rien du tout Katty : " Croyez moi Monsieur Saint Clair, j'ai tout fait pour être à l'heure ce matin, mais ma voiture n'était pas d'accord avec moi. Elle n'a pas démarrée. C'est un problème de bougie je crois. Le temps d'appeler un taxi, traverser les bouchons, je ne pouvais pas être là à l'heure." Le bonhomme me lance un regard dont lui seul à le secret, vous savez le genre qui nous fait rétrécir en à peine deux secondes et après on paraît vraiment tout petit. Patron : " Mademoiselle Martin... Peut-être devriez vous penser à changer de voiture, car si je ne m'abuse, c'est déjà la cinquième fois que vous tombez en panne en l'espace de trois semaines !" Oh merde ! Voilà qu'il tient des comptes maintenant, c'est bien ma veine. Je tente timidement une entière vérité cette fois Katty : " C'est une très très très vieille voiture." Patron : " Si vous ne vous décidez pas à prendre ce poste au sérieux je me verrais contraint de le donner à quelqu'un d'autre ! Nul n'est irremplaçable mademoiselle Martin ! Et surtout pas vous !" Okay, ça c'est fait. Bon oui c'est vrai je l'avoue mon emploi n'est pas une priorité à l'heure actuelle, d'ailleurs, je ne compte pas y rester de toutes manières, mais à cet instant précis j'ai absolument besoin d'un emploi, car oui, la vie coûte cher ! Même si ce n'est pas un travail passionnant et que je ne suis que l'assistante d'une peau de vache qui ne sait pas écrire ses mails elle même, et à qui je dois apporter vingt cafés par jour. En parlant de ça, je me suis toujours demandé si quand elle va aux toilettes elle fait pipi directement du café, au vu de tout ce qu'elle peut ingurgité au cours d'une seule journée. Sérieux, je la soupçonne même de se faire directement des ingestions de caféine. Mais bon, je vais taire mes pensées et les garder uniquement pour moi, car je ne me vois pas sortir ça à mon patron, le grand pdg de Pharmagold. Ma chef étant la numéro deux dans l'entreprise et accessoirement, la femme du pdg, forcément que mes faits et gestes ne passe pas inaperçu et en plus, je suis sûr que si par miracle son mari n'a pas remarquer mes petites erreurs de la journée, elle se fait un malin plaisir de lui faire un rapport détailler tous les soirs sous la couette, ce qui doit stimuler je pense leur vie sexuelle. La g***e ! Meredith Saint Clair est une vraie peau de vache ! Patron : " Vous m'écoutez mademoiselle Martin ?!" Oh merde ! J'ai encore une fois perdu le fil de son monologue, et au vu de sa façon frénétique de tapoter sur l'accoudoir de sa chaise, cela fait déjà un moment qu'il attend une réponse de ma part. Katty : " Excusez moi, je n'ai pas entendu votre question ?" Maintenant, il lève carrément les yeux au ciel, on vient de passer un niveau là ou je rêve ? Il pourrait au moins faire semblant de me passer de la pommade et de me respecter un minimum ! Patron : " Je vous informais que vous devrez vous rendre ce soir au gala organisé par nos futurs investisseurs à la place de ma femme et de moi même !" Un gala ? Moi ? Entourer de tous ces gens riches et pompeux à péter plus haut que leurs culs ?! Clairement impossible. Jamais de la vie ! J'ouvre déjà la bouche pour refuser l'invitation quand mon patron me devance d'un ton sans appel Patron : " Je ne tolérerai aucune excuse de votre part. Nous devons avoir une personne ce soir sur place et Madame Saint Clair et moi même avons déjà une obligation familiale ce qui nous empêchent de nous y rendre nous mêmes. Et en tant que son assistante direct votre présence est fortement recommandée. Par ailleurs, sachez que si par le plus grand des hasards, vous seriez tenté de ne pas y aller, je mettrais automatiquement fin à votre contrat et ce, avec effet immédiat. Voyez cela comme une conséquence à votre absence de ce matin !" J'acquiese. Je n'ai pas trop le choix en même temps et je m'entends donc lui dire Katty : " Ne vous en faites pas Monsieur Saint Clair je serai ravi d'aller à ce gala à votre place ce soir." Je suis à ça de m'enfoncer deux doigts très loin dans la gorge et de vomir tripes et boyaux sur son précieux bureau, mais je pense qu'il vaut mieux que que je m'abstienne, question de survie. Ensuite, il me congédie poliment de son bureau. Quand je dis poliment, c'est bien sûr purement ironique, il se contente simplement de me désigner la porte de son bureau d'un geste bref de la main. Je sors et pousse un énorme soupir en m'adossant au mur. Un gala... C'est absolument tout que ce je déteste ! Du coin de l'œil, je vois sa mégère de femme me dévisager et au vu du sourire narquois qu'elle me lance j'en déduis que m'imposer ce gala était son idée à elle ! Elle, je vous le dis, elle aura ma peau un jour ! Bon allez faisons contre mauvaise fortune bon cœur, il y a un point positif à tout ce cirque, je pourrais m'empiffrer de pleins de hors d'œuvres gratuits, ce qui est toujours bon à prendre quand je vois l'état affreusement vide de mon frigo. En attendant cette insupportable soirée, je m'en vais chercher le premier café d'une longue série à miss peau de vache. Le soir venu, je me prépare doucement, même très doucement pour cet affreux gala. J'ai autant envie d'y aller que de lécher les fesses d'un éléphant souffrant de diarrhée pour tout vous dire. Pour l'occasion, j'opte pour une robe noir près du corps s'arrêtant juste au dessus des genoux et une paire de boucle d'oreilles créole. Je me maquille légèrement sans exagération. J'attrape ma pochette noir, puis j'y glisse mon téléphone. J'enfile ensuite ma veste puis je pars au volant de ma petite voiture. Après une bonne demi heure me voilà arrivé à destination. Je me gare à bonne distance, ma voiture est peut-être mignonne pour moi mais pour ces gens bourré de frics elle ferait à coup sûr tâche dans le décor. Disons que je préfère préserver leurs petites personnes un minimum. Quand j'entre dans le hall je suis estomaquée, et pour une fois je ne trouve pas les mots. Ces riches ont fait les choses en grand, mais genre vraiment quoi. Un gala version xxl. Je vois des buffets à n'en plus finir... Il y a des lumières partout avec des lustres à en faire pâlir d'envie la reine d'Angleterre. Toutes les femmes ont des robes digne des plus grands défilés de mode, et les hommes eux dans leurs smokings, ils me donnent carrément tous l'eau à la bouche. C'est ça, ou le petit truc là bas à manger qui me semble bien appétissant. Je l'entends qui m'appelle, je me dirige donc directement vers le buffet et décide de faire abstraction des salutations d'usages qui s'imposent normalement et je pars faire connaissance avec tous ses petits amuses bouches. J'en suis bien à mon dizième petit four et à ma troisième coupe de champagne quand je vois une main se diriger vers le mêt que j'avais repéré et que j'étais déjà sur le point de saisir. Qui est ce saligaud qui essaye de me voler ma nourriture ?! Je jette un oeil sur le côté et je vois un homme d'une trentaine d'années. Il faut dire ce qu'il est... Il est beau comme un dieu ! Bordel, le mec dégage un de ses magnétisme qui me fait instantanément frissonner. Ses cheveux négligemment coiffé me font penser que lui non plus ne voulait pas être là et qu'il s'est coiffé à la va vite pour venir ici ou bien, qu'il vient simplement d'effectuer une baize rapide dans les toilettes, au choix. Je vois qu'il me détaille de la même manière dont je suis actuellement en train de le faire. Voyant que je l'observe, il me jette un sourire, puis cet homo sapien englouti carrément mon hors d'œuvre. La galanterie ne fait clairement pas partie de ses qualités visiblement ! On ne peut pas avoir la beauté et un minimum d'éducation ! À ses yeux, d'un bleu profond magnifique, sois dit en passant, et son sourire satisfait, je peux voir qu'il est fier de lui ! La guerre est déclaré homme neenderthalien !