Bonne lecture ❤
__________________________________________________________________________________
🌴 SUMMER BURN
"Hate is just another form of obsession."
LÉNA
Le lendemain, j'ai encore la peau qui sent le sel, mes cheveux sont en bataille, et j'ai mal aux cuisses d'avoir couru dans les vagues toute la journée. Mais je me sens libre, pour la première fois depuis... longtemps.
Le soleil tape déjà fort à travers la baie vitrée de ma chambre quand je me lève. Maya est dans la cuisine en train de se faire un smoothie vert absolument dégueulasse.
- Tu en veux ? me propose-t-elle.
Je grimace.
- Maya, on est en vacances, pas en cure détox !
Chloé déboule à ce moment-là, encore à moitié endormie, son t-shirt de la veille à l'envers.
- Vous croyez qu'il y a un coffee shop ? J'ai besoin d'un latte XXL.
- Ou un dealer, renchérit Maya, vu ta tête !
On explose de rire. J'adore ces moments : les moqueries, les piques, les blagues nulles. C'est ça, être nous.
Je sors prendre l'air, carnet à la main. J'ai toujours ce réflexe : écrire. Comme si ça pouvait fixer l'instant.
Je ferme le carnet en entendant du bruit à côté.
Mon adorable voisin d'hier est là, en train de nettoyer sa planche de surf. Il porte le même short rouge de sauveteur, le torse toujours tatoué, bronzé, sculpté comme un héros de série Netflix.
Je le fixe sans m'en rendre compte. Il relève la tête. Nos regards s'accrochent. Une seconde de trop.
- Quoi ? je lâche, agacée.
Il hausse à peine un sourcil, et retourne à sa planche.
Non mais il est vraiment...
- Eh ! Un simple "bonjour", c'est trop pour toi ? je balance, un peu trop fort.
Il me regarde enfin. Lentement. Comme s'il me scannait.
- Bonjour, marmonne-t-il, à peine audible.
- Wow, incroyable ! Il parle !
- T'as fini ?
Son ton me fait l'effet d'une gifle. Sec, cassant.
- Oh, je vois. Monsieur est du genre ours mal léché ?
Il essuie sa planche, indifférent.
- Écoute, petite bourge j'ai pas de temps à perdre.
Petite bourge ?
Je claque presque la langue.
- Je m'appelle Léna, pas "petite bourge"
Il hausse les épaules, et s'éloigne vers le portail.
- Cool, Léna, la bourge. Tu veux une médaille ?
Je reste plantée là, la mâchoire serrée, pendant que Chloé et Maya me rejoignent avec leurs cafés.
- Wow, c'était tendu, commente Chloé.
- Il est insupportable !
- Il est canon, corrige Maya.
- Il est c*n, tu veux dire !
Je les laisse là et entre furieuse dans la villa. Ce mec m'énerve, il se prend pour qui. En plus il est moche.
Léna arrête de mentir.
Toi la ferme saleté de conscience.
J'entre dans la chambre et m'habille d'une robe fleurie. Je prend tote bag, enfile mes sandales. Je le brosse les cheveux avant de mettre mes lunettes au dessus de la tête. Je sors et retrouve Chloé et Maya déjà préparé.
___ Alors, t'as retrouvé ton humeur ?
___ J'ai besoin du vent frais de la mer pour oublier ce c*****d de voisin. Dis je après m'être servie un jus de fruit.
___ Notre Léna a l'air furax et j'aime ça. Déclare Chloeen venant m'embrasser sur le sommet de la tête. Son action me fait lâcher un sourire.
___ C'est pas bien d'être furax, nana. On est là pour les vacances et ce voisin à l'allure sculpté par les dieux de la mer ne doit pas t'énerver.
____ Orhhhh, Maya...Râlons moi et Chloé en riant. Elle ne rejoint et plus tard nous voilà arrivé à la plage.
🌊🌊🌊🌊
J'installe ma serviette sur le sable chaud et demande à Maya de m'appliquer de la crème solaire sur le dos. Plus tard, je me retrouve seule. Chloé et Maya sont allés se chercher de quoi boire pendant que moi je suis là plonger dans ma lecture. Je suis en plein dan mon histoire mais tout un coup une ombre me bloque le soleil. Je me retourne pour ne plus donner et dos à la mer. Et devinez qui me bloque le soleil.
Monsieur l'ours grincheux.
____ A ce que je sache, le soleil est Un bien public. Dis je les sourcils froncés.
Il m'adresse aucun regard, toujours dos à moi, il lâche des instructions aux personnes dans l'eau.
Je comprends maintenant que monsieur l'ours grincheux est maître nageur. Je le détaille pendant qu'il a toujours le dos tourné. Il porte un short rouge et a un sifflet autour du cou. Son dos est aussi couvert de tatouage, avec le mec de lumière je ne peux pas réellement affirmer ce que je vois. Il a un corps sculpté par les dieux de la mer. Et s'il n'était pas aussi malpoli et grincheux, j'aurai peut être dit que je le trouvais sexy mais malheureusement ce n'est pas le cas.
Il quitte mon champs de vision en se dirigeant vers ce qui semble être son siège. Quand j'y pense, il pouvait très bien être sur son "trône" et donner des instructions aux nageurs mais monsieur a préféré me provoquer. Je me lève furax et me dirige vers lieu avec l'intention de bien le remettre à sa place.
____ C'est quoi ton problème ? Dis je en le détaillant méchamment.
Il joue encore l'indifférent en ne m'accordant aucun regard.
Mais ce mec a vraiment un soucis.
___ Pourquoi t'es obligé d'agir comme un c*****d ?
Il daigne enfin me regarder, d'un air blasé. Ses yeux, d'un brun presque noir, se posent sur moi avec la même intensité qu'on réserverait à un chewing-gum collé sous une chaussure.
- Tu devrais rester à l'ombre, petite bourge arrogante, lâche-t-il d'une voix grave, à peine plus haute qu'un murmure en se levant me dominant de sa taille.
J'ouvre la bouche, estomaquée. Petite bourge arrogante ? Sérieusement ?
- Pardon ?! Tu te prends pour qui au juste ?
Il hausse à peine un sourcil, comme si mon indignation le faisait à peine respirer plus fort.
- Pour le mec qui empêche les touristes écervelés de finir noyés, rétorque-t-il, toujours aussi sec.
Je sens la colère me monter à la gorge, me brûler. Je ne réfléchis pas : ma main claque contre sa joue dans un bruit sec, presque jouissif. Il ne bouge pas, pas un centimètre, juste son regard qui se fait plus sombre, plus dangereux.
- T'as vraiment un problème, toi ! je crache, tremblante de rage.
À ce moment précis, j'entends des voix derrière moi. Chloé et Maya arrivent, gobelets à la main, leurs yeux ronds comme des soucoupes.
- Wow, wow, Léna ! s'écrie Maya, en posant sa boisson pour me retenir par le bras.
- Tu comptes te battre avec le maître-nageur maintenant ? demande Chloé, mi-amusée, mi-inquiète.
Je sens leurs mains me tirer en arrière, et je les laisse faire, le cœur battant à cent à l'heure. Monsieur l'Ours grincheux, lui, n'a pas bougé, me fixant toujours de ce même regard glacial, comme si j'étais de la poussière sur sa serviette.
Sans un mot de plus, je tourne les talons et m'éloigne, mes amies sur mes talons.
Sur le chemin du retour vers la villa, personne n'ose parler. J'ai le sang encore chaud, et la gifle me brûle la paume. Je me sens humiliée, incomprise, enragée.
Dès qu'on pousse la porte de la villa, je monte directement dans ma chambre et je claque la porte derrière moi. J'ai besoin d'être seule. J'ai besoin de souffler.
Je m'affale sur le lit, encore tremblante, la gorge serrée.
Petit bourge arrogante ?
Non mais il se prend pour qui ?
Je ferme les yeux, bien décidée à ne plus laisser ce mec pourrir mes vacances. Mais malgré moi, son visage me revient encore et encore en tête. Et ça, ça m'énerve encore plus.
À bientôt pour le prochain chapitre, n'hésitez pas à commenter. Donnez vos avis sur l'histoire, pleaaase.