Arrival
Annonce avant lecture
Salut tous le monde, voilà comme vous l'aurez constaté en cliquant sur cette histoire, j'entame un nouvel univers autre que la darkromance, une histoire de romance simple entre une jeune femme et un maître nageur. Je n'en dis pas plus vous découvrirez leur histoire au fil des chapitres. J'espère que vous serez nombreux à lire cette histoire. J'ai voulu l'écrire dans un thème estivale tout simplement parce que c'est l'été.
La meilleure saison de l'année après l'hiver. Bref, chacun ses goûts. Soyez courtois dans les commentaires et partagez au max si possible.
Bisous et bonne lecture.❤
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🌴 SUMMER BURN
"sometimes the place you escape to is the place you'll never want to leave"
LÉNA
Il fait déjà trop chaud pour un mois de juin. Même l’air climatisé de l’aéroport de Paris me paraît étouffant. Je claque la couverture glacée de mon Vogue pour me faire un peu d’air, le souffle sec. Toujours pas de nouvelles de Chloé et Maya. Sérieusement, ces deux-là arriveront en retard à leur propre enterrement.
Je jette un œil autour de moi. Couples en voyage de noces, familles surexcitées, valises cabossées. Moi, je suis là, seule, à attendre mes meilleures amies qui sont censées partager avec moi ces vacances de rêve.
Un soupir m’échappe.
Bon, moi c'est Léna Smith, 20 ans, future écrivaine (si tout se passe bien), étudiante en littérature, grande lectrice depuis que je sais déchiffrer un mot. Blonde, yeux verts, un air un peu sage qui trompe pas mal de monde. Dans mon sac, un petit carnet où je balance tout : mes rêves, mes colères, mes phrases bancales, mes peurs, mes envies. Je suis la fille d'un avocat et la fille d'une architecte. Autant dire qu’ils sont blindés et occupés. Ils me financent tout, sauf l’essentiel : leur temps.
J’ai appris à me débrouiller seule. À sourire même quand j’avais envie de hurler. À me fabriquer mes propres histoires. À me raconter mes journées toutes seules, à prendre le petit déjeuner, le déjeuner et le dîner toute seul. C'est comme si j’étais invisible a leur yeux ou que je suis juste une pièce décoratrice dans leur maison de bourges.
Un bourdonnement, et une voix aiguë me sort de mes pensées :
— Lénaaaaa ! Bouge ton c*l de là, c’est bon on est là !
Je lève les yeux et je vois Chloé débouler, cheveux roux en bataille, mini-short taille haute, baskets fluo. Son sac est deux fois plus gros qu’elle. Chloé est du genre, meuf badass. Elle adore faire la fête et sauter des mecs. Je me demande souvent comment fait elle pour ne pas se choper des maladies vu qu'elle ne veut pas porter de protection.
Je répète son slogan:
"La banane n'a aucun goût avec la peau."
Cette fille est vraiment taré.
— Et on a failli rater l’enregistrement à cause de cette folle, ajoute Maya derrière elle en roulant des yeux.
Maya, c’est la maman du groupe. Brune au cheveux frisés, mini-robe en crochet blanc, des ongles parfaitement manucurés. Elle, la mode, c’est sa religion. Mais ne vous méprenez pas : elle adore faire la fête, presque autant que Chloé.
Avec les filles ça été le coups foudre amical depuis la maternelle. Littéralement : on a pleuré ensemble sur le même doudou, on a grandi ensemble, on a vu nos cœurs se briser ensemble. Et aujourd’hui encore, on est inséparables.
— Vous êtes en retard, je leur balance en croisant les bras.
— J’ai repassé ma culotte ! me répond Chloé avec un clin d’œil.
Je roule des yeux.
— Vous êtes irrécupérables.
Maya m’attrape par la main.
— Allez, arrête de râler, madame la vieille âme ! On va embarquer, c’est le moment de changer ta vie !
🌊🌊🌊🌊
On finit par se caler dans l’avion, côté hublot pour moi comme toujours d'ailleurs. J’adore regarder les nuages. J’adore imaginer ce qu’il y a derrière. Comme un monde parallèle, un autre destin possible.
Pendant tout le vol, Chloé drague le steward.
Chloé est une grande séductrice, si vous la voyez dans les parages garder vos mecs très loin d'elle.
Maya me fait tester sa nouvelle playlist Spotify, et moi, je gribouille quelques phrases dans mon carnet.
Cet été sera différent.
🌊🌊🌊🌊
La chaleur me percute dès qu’on sort de l’aéroport. Ça sent la mer, le sel, le soleil. C’est comme entrer dans un film.
____ Hello Malibu ! Crit Chloé en portable lunettes de soleil et mattant les mecs qui défilent devant nous à la sortie.
Nous prenons un taxi et nous nous dirigeons vers la maison que nous avons louer pour nos vacances.
La voiture démarre en vrombissant, et la chaleur semble nous suivre même à l’intérieur. Chloé, toujours perchée sur ses lunettes de soleil XXL, se penche aussitôt vers le chauffeur, un quadragénaire à la peau hâlée qui ne sait plus trop où poser son regard.
— Alors, vous faites souvent ce trajet, beau gosse ? lui lance-t-elle avec un sourire carnassier.
Le type esquisse un rire nerveux, s’accrochant à son volant comme à une bouée de sauvetage. Ses joues rougissent, et je jurerais qu’il regrette déjà d’avoir pris sa course. Je lance un regard à Maya. Elle me regarde et son regard en dit long.
Chloé est vraiment irrécupérable.
— Euh… oui, mademoiselle, répond-il en fixant désespérément la route.
Mais Chloé ne se démonte pas :
— Si t’es dispo ce soir, on cherche un guide très personnel, tu vois ?
Je roule des yeux. Elle est incorrigible. Il balbutie quelque chose d’incompréhensible et je capte son malaise. Pour éviter qu’elle ne le traumatise à vie, j’attrape mon téléphone et lance une playlist. La voix de Dua Lipa inonde la voiture, et je monte le son exprès : c’est la chanson préférée de Chloé.
Aussitôt, elle oublie le pauvre chauffeur, et se met à chanter à tue-tête, secouant la tête comme une rock star en pleine tournée.
Le reste du trajet se fait dans une ambiance beaucoup plus détendue, même si le conducteur jette parfois encore des coups d’œil inquiets dans le rétroviseur.
Quand on arrive, je reste bouche bée. La villa est gigantesque. Une façade blanche immaculée, encadrée de bougainvilliers violets, trône face à l’océan, avec une immense terrasse de bois clair. Une piscine à débordement scintille sous le soleil californien, presque fondue dans la mer en contrebas. De larges baies vitrées s’ouvrent sur un salon épuré, décoré dans des tons sable et bleu ciel.
Chloé pousse un sifflement admiratif :
— OK, on est clairement dans un clip de rap là.
____ C'est trop cool. Souffle Maya en se jettant dans l'un des canapé.
Je ris. Elle n’a pas tort. Même les palmiers, alignés au cordeau le long de l’allée, semblent nous accueillir en mode VIP.
— Malibu, nous voilà, soufflé-je, un sourire collé à mes lèvres.
Et j’ai la sensation que l’été ne fait que commencer.
🌊🌊🌊🌊
Après s'être installé nous avons décidé d'aller se baigner et de profiter de notre jour 1. Je me rue donc direct sous la douche après avoir défait mes valises. L’eau chaude me réveille. J’enfile un petit short en jean et un débardeur blanc. Avec les cheveux encore humides, je sors sur le balcon que dispose ma chambre.
La vue est belle, l'océan me fait face et je crois que je pourrais me perdre rien qu'en fixant l'eau tant c'est beau a regarder.
Je reste là à fixer l’horizon, en me disant que si un jour j’arrive à écrire un roman, ce sera sûrement ici que tout commencera.
🌊🌊🌊🌊
— Léna ! Grouille ! Viens te baigner ! hurle Chloé en bas des escaliers.
Je fonce, mon tote bag sur l’épaule. On court littéralement jusqu’à la mer, on rit comme des gamines. Je sens déjà le sable brûler mes pieds.
C’est là que je vois...Sur le perron d’une villa voisine, un mec. Torse nu, tatouages sur son torse et ses bras droit, short rouge de sauveteur. Les cheveux bruns et court frisés, l’air… fermée. Genre, le gars qui a enterré la joie de vivre il y a un bail.
Il me fait penser au vieux monsieur dans là haut.
Chloé lui balance un petit :
— Hey salut voisin !
Le mec la regarde. Même pas un sourire. Même pas un “bonjour”.
Ok. Ok. Là, ça me fout les nerfs.
— Eh ! je crache, croisant ses yeux. Dans ton dictionnaire limité, y a pas le mot “respect” peut-être ? Ou “empathie” ?
Rien. Pas un mot. Il se contente de nous tourner le dos et de rentrer chez lui.
Non mais il se prend pour qui ?
Maya éclate de rire.
— Léna, respire ! Il est peut-être muet !
— Ou juste c*n, je réponds en levant les yeux au ciel.
— Allez, miss drama queen, on va à l’eau !
Je soupire. Je regarde encore la villa du voisin mal luné. Il m’énerve déjà, et je sens que c’est pas fini.
Je cours rejoindre mes meilleures amies, l’océan qui nous appelle comme une promesse de liberté.
À bientôt pour le prochain chapitre.
Bisous 😚 aussi commenter ça fait plaisir d'interagir avec vous les lecteurs.