BONNE LECTURE ❤
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🌴 SUMMER BURN
“The line between hate and love is thinner than you think.”
LÉNA
Je claquai la porte de la villa si fort que j’en sentis la vibration me traverser. Mes nerfs à vif, la colère vrillait mes tempes comme une migraine. Nathan. p****n de Nathan. Il me retournait la cervelle, me faisait perdre pied, encore et encore, et je ne savais plus comment l’arrêter.
Je jetai mon sac sur le carrelage, épuisée, essoufflée, la gorge nouée.
Maya et Chloé, elles, déboulèrent comme des furies dans le salon.
— Lena ! hurla Chloé. Dis-nous TOUT !
Je fermai les yeux, la voix tremblante :
— Il m’a humiliée, encore. Ce c*****d de Nathan. Il a viré Léo comme un chien, et après il a fait comme si j’étais à lui !
Maya croisa les bras, surprise :
— Il a dit quoi ?
Je sentis mes larmes monter, la honte me prendre à la gorge :
— Il m’a balancé que je n’étais pas faite pour Léo, qu’il ne voulait pas me voir avec lui…
— Attends, genre possessif ? demanda Chloé, à moitié excitée.
— Oui ! Comme s’il avait un droit sur moi !
Je sentis mes joues rougir de rage :
— Et ensuite, il m’a laissée là, comme une m***e, au marché !
Chloé plaqua sa main sur sa bouche :
— Bordel…
Je craquai, incapable de retenir mes larmes.
— Je le déteste, je le déteste !
Les filles vinrent me prendre dans leurs bras, essayant de me calmer, de m’apaiser.
Je tremblais, comme un animal blessé.
J’avais l’impression d’être écorchée vive, d’avoir le cœur à vif.
— Lena, ça va aller, souffla Maya.
Mais ça n’allait pas.
Je ne savais plus si je voulais le frapper ou l’embrasser.
🌊🌊🌊🌊
Le lendemain, la fièvre me frappa comme un coup de massue.
Frissons, courbatures, mal de gorge.
La totale.
Maya et Chloé veillèrent sur moi jour et nuit, Nolan et Mick passèrent vérifier que je n’étais pas morte.
Nathan ?
Zéro nouvelle.
Pas un texto.
Pas une visite.
Ça me tua encore plus que la fièvre.
🌊🌊🌊🌊
Deux semaines plus tard, j’étais remise, physiquement du moins, mais mon cerveau, lui, était un champ de bataille.
Nathan hantait mes rêves.
Sa voix, son regard, ses provocations.
J’aurais voulu l’arracher de mon crâne, mais il s’y accrochait comme un poison.
Ce matin-là, Mick débarqua tout sourire :
— Canoë, les amis ! L’eau est parfaite, on se bouge !
Je soupirai :
— Sérieusement ?
— Sérieusement !
Maya sauta de joie :
— Ça nous fera du bien !
J’étais à peine prête à les suivre, jusqu’à ce que j’apprenne qu’il n’y avait que trois canoës.
— Pas moyen ! hurlai-je. Je ne monte PAS avec lui !
Mick haussa les épaules :
— C’est ça ou tu restes sur le sable.
J’eus envie de hurler.
Mais j’acceptai, à contrecœur.
L’eau était chaude, d’un bleu parfait, et le soleil brûlait nos peaux.
Nathan monta à l’avant, dos à moi, sans un mot.
Ses épaules puissantes se contractaient à chaque mouvement de pagaie.
Je détestais ces épaules.
Je les adorais aussi, p****n.
Je serrai la mâchoire, essayant de me caler à son rythme.
— Tu rames comme une vieille ! cracha-t-il.
— Et toi tu diriges comme un c*n !
Il se retourna, ses yeux noirs foudroyants :
— T’as dit quoi ?
— Tu m’as très bien entendue !
Il serra la pagaie si fort que ses jointures blanchirent.
— Arrête de jouer les princesses.
— Arrête de jouer le roi du monde !
On manqua de chavirer.
Il retint l’équilibre à la dernière seconde.
— Assieds-toi ! hurla-t-il.
— Va te faire foutre !
Je sentais mes larmes monter, ma voix brisée.
— J’en ai marre ! Tu me détestes ! Pourquoi tu restes toujours dans mes pattes ?!
Il gronda :
— Et toi ?! Pourquoi tu me regardes comme si j’étais un monstre ?!
— Parce que tu L’ES !
Il pila net, stoppa le canoë, et se tourna brutalement vers moi.
— Tu veux vraiment savoir ? hurla-t-il, la voix tremblante de rage.
— Quoi ?!
Il s’approcha, ses yeux à quelques centimètres des miens, son souffle brûlant :
— Oui, je te déteste. Parce que tu me rends dingue. Parce que j’arrive pas à t’arracher de ma tête.
J’eus le souffle coupé.
Mes jambes se mirent à trembler.
— Nathan…
Il me fusilla du regard, impitoyable :
— Et toi ? Hein ? Avoue ! Avoue que tu me veux autant que tu me hais !
Je le giflai.
Un claquement sec, qui résonna sur l’eau.
Sa mâchoire se crispa, ses veines palpitaient à ses tempes.
— Dis-le ! rugit-il. Dis-le !
Je sanglotai :
— Je veux que tu me laisses !
Il explosa :
— TROP TARD !
Il dirigea le canoë vers une crique isolée, l’accosta violemment, puis sauta dans l’eau pour me rejoindre.
Je tentai de m’enfuir, trempée, pieds nus sur les rochers.
— Lena ! hurla-t-il.
Je courus, folle, paniquée, mais il me rattrapa, ses bras m’enlaçant comme un piège.
— LÂCHE-MOI !
— NON !
Je tapai son torse, pleurant de rage, haletante.
Il me bloqua contre un rocher, son corps puissant me coupant toute échappatoire.
— p****n, LENA ! T’ARRÊTES PAS DE M’OBSEDER ! hurla-t-il, la voix cassée.
— Je veux que tu me laisses !
Il posa son front contre le mien, tremblant :
— Je peux pas.
— Pourquoi ?!
— Parce que t’es la seule qui me fasse sentir vivant !
Je suffoquai.
Ses mains me tenaient, fort, presque douloureuses, mais je ne voulais pas qu’il lâche.
Et puis, il y eut ce silence.
Ce battement entre nous.
Ses yeux se noyèrent dans les miens.
Ses lèvres à un souffle des miennes.
Son odeur de sel, de soleil, de sueur.
J’étais en vrac, en miettes, prête à imploser.
Il approcha encore, ses lèvres me frôlèrent à peine, comme un éclair.
Je crus mourir.
Je fermai les yeux.
Son souffle brûlait ma bouche.
Puis il m’embrassa.
Pas un b****r sage.
Pas un b****r mignon.
Un b****r v*****t, cru, sale, comme une guerre.
Il me dévora.
Sa langue força la mienne, nos dents s’entrechoquèrent, il gémit, un son guttural, animal, qui me retourna le ventre.
Je répondis, mes doigts plantés dans ses cheveux, tirant, griffant.
Ses mains se crispèrent sur mes hanches, m’écrasant contre lui, comme s’il voulait me posséder.
J’étais à bout de souffle, j’avais l’impression de brûler vive.
Il s’arrêta d’un coup, me laissant pantelante, la lèvre gonflée, tremblante.
— m***e, souffla-t-il.
Je n’arrivais pas à aligner une pensée.
— Pourquoi… pourquoi t’as fait ça ?
Il secoua la tête, la mâchoire serrée, le regard noir, à la fois affamé et terrifié :
— Parce que j’en pouvais plus.
Et il recula, comme s’il venait de réaliser l’ampleur de ce qu’il venait de faire.
Je restai figée, le corps en feu, le cœur prêt à exploser.
Là, j’ai su qu’il n’y aurait plus de retour possible.
À LA PROCHAINE POUR LE CHAPITRE SUIVANT. BISOUS 😚.