Storm warning

1452 Words
BONNE LECTURE ❤ __________________________________________________________________________________ 🌴 SUMMER BURN "A storm can destroy you... or reveal you." LÉNA Je n’ai pas réussi à dormir. Je me suis retournée toute la nuit dans mes draps, encore secouée par ce b****r imposé, par ses mots humiliants. “Tu es aussi nulle qu’une enfant qui essaie de faire la cuisine pour la première fois.” Putain, pourquoi ça me faisait si mal ? Je me suis répétée cent fois : C’est juste un c*n. Juste un c*n. Mais ça ne suffisait pas. À l’aube, j’ai entendu Chloé et Maya rentrer. Elles ont frappé à ma porte, timidement. J’ai refusé d’ouvrir, je n’avais pas envie de leurs excuses. Pas envie de leurs visages gênés. J’ai laissé mon téléphone en mode silencieux, et je me suis enterrée sous la couette, comme si le monde extérieur n’existait plus. 🌊🌊🌊🌊 Vers seize heures, j’ai fini par me lever. Mon estomac me réclamait quelque chose, mais mon cœur était vide. Quand je suis descendue dans le salon, j’ai trouvé un mot posé sur la table basse : On sort faire des courses, on rentre tout àl'heure. Prends soin de toi, on t’aime. M & C. Super. Elles partaient s’amuser et me laissaient seule avec mes démons. J’ai haussé les épaules, j’ai pris une gorgée d’eau glacée au frigo, et j’ai claqué la porte de la villa. Je ne supportais plus ces quatre murs. 🌊🌊🌊🌊🌊 Je marchais sans but, le soleil encore haut dans le ciel, chauffant mes épaules nues. Je portais juste un short en jean, un petit débardeur blanc, et mes sandales. Je voulais me vider la tête, oublier. Alors j’ai avancé le long d’un chemin côtier, la mer turquoise éclaboussant les rochers en contrebas, l’air chargé d’iode et de vent. Des surfeurs se faisaient tirer par les vagues, leurs cris fusaient comme un appel à la liberté. J’ai même souri en les regardant, un instant. Plus loin, je suis tombée sur un petit stand de glaces ambulant. Une vieille caravane repeinte en rose pastel, qui balançait de la musique italienne un peu kitsch. Le vendeur, un type bronzé avec un sourire immense, m'interpelle : — Hey, princesse ! Besoin d’un petit bonheur sucré ? — Je prends une fraise-citron, répondis-je, la voix rauque. Il me tendit le cornet avec un clin d’œil : — Ça soigne tout, les peines de cœur. Je me suis forcée à rire. — Tu crois ? — Ici, tout se soigne, ma belle ! J’ai haussé les épaules et je suis repartie, la glace fondant déjà sur mes doigts. En continuant ma balade, j’ai découvert un marché improvisé sur une place en bord de falaise. Des étals bariolés, des bracelets faits main, des fruits trop mûrs, des poteries décorées de coquillages… Tout avait ce parfum d’été, de liberté. Je m’y suis perdue, les yeux brillants, touchant les tissus, goûtant des morceaux de mangue offerts par une grand-mère au sourire d’or. Ça, c’était censé être mes vacances, pensai-je en croquant la mangue. Pas un champ de bataille avec un enfoiré de maître-nageur. Au bout d’une heure à flâner, je me suis posée sur un banc, un peu à l’écart. Le soleil commençait à descendre doucement, colorant l’océan en or et en rose. J’ai ouvert mon carnet. Ma main tremblait. Je me sens vide. J’ai mal. Pourquoi il arrive à me toucher autant ? Pourquoi je sens encore ses lèvres, son odeur, son rire moqueur ? J’ai refermé brusquement, comme si je me brûlais. Une voix me glaça les os. — Tiens donc, qui avons nous là ? N'est-ce pas la chialeuse ? Je sursautai, mon cœur explosa. Nathan. Putain. Il se tenait devant moi, bras croisés, le regard planté sur mon carnet, un demi-sourire méprisant sur ses lèvres. — Qu’est-ce que tu fous là ? grognai-je. — J’te retourne la question. T’as décidé de te la jouer drama queen loin de ta villa ? Je me levai d’un bond. — Va te faire foutre, Nathan. Il arqua un sourcil, amusé. — Toujours aussi charmante, princesse. — Pourquoi tu me suis ?! hurlai-je. — Je te suis pas. J’étais là. Et crois-moi, je préfèrerais mille fois me noyer que de respirer le même air que toi. Je sentis mon ventre se tordre, entre haine et envie de le frapper. — Parfait, alors casse-toi ! — Non. Pas envie. Il s’approcha, envahissant mon espace, son torse à deux centimètres de moi, sa respiration chaude et salée me frappa en pleine poitrine. — T’as pleuré, princesse ? demanda-t-il avec une voix doucereuse. Je serrai les poings. — Dégage ! — Dis-le. Avoue que je te fais perdre pied. Je le giflai mentalement dans ma tête, mais je me contentai de reculer d’un pas. — Dégage, Nathan ! Tu m’as assez humiliée hier ! Il eut un petit rictus cruel. — T’as adoré, non ? Ce b****r ? — Va au diable. Il éclata de rire, et ça me vrilla le ventre. Ses yeux brillaient comme des braises. — Tu devrais me remercier. D’autres se damneraient pour goûter mes lèvres. — Ferme-la ! Il ne recula pas, au contraire. Il avança encore, si près que nos fronts se frôlaient. — T’as peur de quoi, Lena ? Peur de kiffer ? Mon cœur battait à une vitesse folle, j’avais envie de hurler. — T’es un monstre, Nathan. Un p****n de monstre ! Il sourit, tout doucement. — Peut-être. Mais t’as envie de moi quand même. Je lui aurais arraché la langue s’il n’y avait pas eu ce p****n d’orage qui se mit à gronder, au même instant, comme une explosion au-dessus de nos têtes. J’ai levé les yeux, paniquée. Des éclairs déchiraient déjà le ciel. — m***e ! soufflai-je. La pluie commença à tomber, lourde, glacée. En une seconde, j’étais trempée. Nathan m’attrapa violemment par le bras. — On bouge, Lena ! — Lâche-moi ! — J’ai dit : on bouge ! Il me tira avec une force dingue, me forçant à courir à travers la pluie battante. Mes sandales glissaient, mes cheveux collaient à mon visage, je ne voyais plus rien. Mais il ne me lâchait pas. On a fini par trouver refuge dans une cabane en bois sur pilotis, probablement un poste de secours fermé pour la nuit. Nathan claqua la porte derrière nous, trempé, ses muscles ruisselants, ses tatouages encore plus noirs sous l’eau. — p****n ! grognai-je en claquant des dents. Il m’observa, impassible. — T’as froid ? — Sans blague ?! Il s’approcha, son torse nu à quelques centimètres de moi. — Faut te réchauffer. Retire ça. Il montra mon débardeur. Je le fixai, choquée. — T’es malade ?! — Si tu restes avec des fringues trempées, tu vas choper une grippe, princesse. Bouge toi. Je serrai la mâchoire, rouge de honte, mais il avait raison. J’ai retiré mon haut, tremblante, les bras couvrant ma poitrine. — Content ? grinçai-je. Il me regarda sans aucune pudeur, ses yeux glissant sur mes courbes, lentement. — Fais pas la prude, Lena. J’ai déjà vu des corps trempés mille fois. — Tu me dégoutes, soufflai-je. Il haussa les épaules, décontracté, puis retira lui aussi son sweat, révélant ses abdos et ses tatouages. — m***e ! criai-je, paniquée. Il ricana. — Sérieux ? Après m’avoir roulé une pelle hier ? Je sentis la colère remonter en flèche. — Tu crois que j’avais le choix ?! Il s’approcha, son visage tout près. — Et t’as aimé ? — Ferme-la ! Il me plaqua contre le mur, pas violemment, mais fermement. Nos souffles se mélangeaient. — Avoue-le, Lena. Avoue que ça t’a fait vibrer. J’avais envie de hurler. Je le haïssais. Je le haïssais à en crever. Mais mon corps, lui, réagissait à sa chaleur, à son odeur de mer et de fumée. Et ça me rendait folle. — Non ! crachai-je. Il se mit à rire, grave et bas. — T’es une menteuse. Je tremblais encore plus fort. Un éclair illumina la pièce, révélant nos visages proches, nos regards remplis de rage et d’autre chose… plus dangereux encore. — Nathan… murmurai-je. — Quoi ? — Je te hais. Il sourit, son sourire de diable. — Parfait, princesse. Moi aussi. Et je jure qu’à cet instant précis, j’ai failli l’embrasser. J’ai failli tout laisser exploser. Mais j’ai détourné les yeux, mon corps secoué de frissons. Il soupira, se laissa tomber sur le sol à côté de moi, dos au mur. — On attend que ça passe, d’accord ? J’ai hoché la tête, épuisée, brisée, trempée. La pluie cognait encore sur le toit de la cabane, masquant nos respirations hachées. Et dans ce silence, je me suis jurée : Je ne tomberai pas pour lui. Jamais. N'oubliez pas de commenter s'il vous plaît.
Free reading for new users
Scan code to download app
Facebookexpand_more
  • author-avatar
    Writer
  • chap_listContents
  • likeADD